Chili 2003-2004: La «crise du gaz»
Publié le 13/09/2020
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Chili 2003-2004
La «crise du gaz»
L’année 2003 a été exceptionnellement mouvementée au Chil
i, marquée par des incertitudes politiques et
judiciaires internes, des problèmes diplomatiques régionaux et des
accords commerciaux à l’extérieur.
En
mars, alors que le président Ricardo Lagos Escobar (socialiste) com
mençait à réorganiser son
gouvernement à la suite des affaires de corruption rendues publiques
fin 2002 (primes occultes,
inculpations de hauts fonctionnaires et de cinq députés de la Conc
ertation des partis pour la démocratie –
la coalition de centre gauche au pouvoir, mise en détention d’un a
ncien ministre), il a dû affronter un
nouveau scandale : le détournement de 100 millions de dollars de la C
orporation d’incitation à la
production (Corfo), dirigée par un membre de sa famille.
Par ailleu
rs, le directeur de la Police civile a
démissionné après avoir été inculpé pour des crimes se
xuels commis en 1973, lorsqu’il était geôlier sous
le régime militaire.
Le principal parti de l’opposition de droite,
l’UDI (Union démocrate indépendante), n’a
pas été épargné : certains parlementaires ont été mis
en cause dans une affaire de proxénétisme révélée
par une députée de la même coalition d’opposition Alliance p
our le Chili.
La violence croissante des affrontements au sein de l’opposition s’
est soldée par la démission des
présidents des deux partis principaux, l’UDI et Rénovation nati
onale (RN).
Le conflit a provoqué une
baisse de la popularité du candidat de l’opposition à l'élec
tion présidentielle de décembre 2005, Joaquín
Lavín, ce qui a profité aux candidates potentielles de la coalitio
n au pouvoir : la ministre des Relations
extérieures, la démocrate-chrétienne Maria Soledad Alvear, et l
a ministre de la Défense, la socialiste
Michelle Bachelet.
L’Église catholique a été confrontée à des conflits ma
jeurs après la condamnation de membres du clergé
pour affaires sexuelles en 2002 puis l’implication indirecte d’un
prêtre dans l'affaire de proxénétisme
impliquant l'entrepreneur Claudio Spiniak en 2003.
Cette même anné
e, elle perdait la bataille du divorce
avec l’entrée en vigueur de la loi fin 2004.
Les prises de positio
n conservatrices face au divorce, le refus
de participer à la campagne de prévention contre le sida de la cha
îne de télévision catholique Canal 13 et
la virulente opposition à la légalisation de la «pilule du lend
emain» ont érodé son crédit auprès de la
population.
Au niveau régional, la revendication bolivienne d’un accès souv
erain au Pacifique est devenue un véritable
casse-tête pour la diplomatie chilienne.
Spontanément, le prési
dent vénézuélien Hugo Chavez a pris parti
pour la Bolivie, portant atteinte aux relations diplomatiques des deux p
ays.
La riposte de la Bolivie, qui
refusa de vendre du gaz au Chili et de le commercialiser à des pays t
iers en passant par le territoire
chilien, a déclenché, au premier semestre 2004, la «crise du ga
z».
Les relations déjà difficiles avec la
plupart de ses voisins se sont encore dégradées quand l’Argenti
ne a décidé de réduire la vente de son
gaz au Chili, ignorant les accords bilatéraux de 1995.
Alors qu’il était membre du Conseil de sécurité de l’ONU
(Organisation des Nations unies) pour deux ans
depuis janvier 2003, le Chili n’a pas soutenu l’invasion améric
aine en Irak.
La «déception» chilienne a
seulement retardé la signature du traité de libre-échange avec
les États-Unis, lequel est finalement entré
en vigueur le 1er janvier 2004.
L’ouverture économique et commerci
ale vers l’extérieur s’est étendue aux
pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE) et à
la Corée du Sud via la signature d’un traité
de libre-échange entré en vigueur en avril 2004, tandis que la Chi
ne, en décembre 2003, demandait
formellement au Chili de lancer une étude préalable à la signat
ure d’un traité de libre-échange.
Dans le domaine économique, l’année 2003 a été celle de l
a relance.
Le PIB a augmenté de 3,3 %, de
même que les impôts et la TVA (+ 19 %), pour compenser la baisse
des tarifs douaniers provoquée par
les accords de libre-échange.
Le commerce extérieur présentait
une hausse de 13,9 % par rapport à
l’exercice 2002, alors que la balance commerciale affichait un solde
annuel cumulé de 3,015 milliards de
dollars fin 2003.
Les prévisions optimistes tenaient aussi au contrô
le de l’inflation (2,8 %) en 2003,
conséquence d’une demande intérieure en régression et de la
dépréciation du taux de change.
Le taux de
chômage était descendu à 7,4 % en décembre 2003.
Les investi
ssements chiliens ont augmenté, à la
différence des investissements étrangers, qui ont fortement chuté
au niveau régional..
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