Chili 2002-2003: Remous politiques intérieurs sur fond de concertation régionale
Publié le 13/09/2020
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Chili 2002-2003
Remous politiques intérieurs sur fond de concertation régionale
Le président Ricardo Lagos Escobar (socialiste) a dû user de tou
t son sang-froid après une série de
scandales liés au fonctionnement des administrations centrales et de
la Concertation des partis pour la
démocratie (coalition de centre gauche, au pouvoir).
Entre octobre
2002 et mars 2003, la mise en
évidence de pratiques de corruption (rémunérations occultes, d
étournements au profit d'importantes
personnalités et faiblesse des contrôles internes des institutions
publiques) a conduit le président à
réaffirmer le primat de la justice (levée d'immunité de cinq d
éputés, placement en détention de hautes
personnalités).
Le 30 janvier 2003, tous les partis représenté
s au Congrès ont souscrit, avec R.
Lagos, à
un accord «politico-législatif» afin d'accélérer la ré
forme de l'État et du financement de l'activité politique,
de relancer la modernisation économique et sociale et de démocrati
ser les institutions avant la fin 2003.
Après un remaniement ministériel (3 mars) limité, le discours
annuel du président devant le Congrès, le
21 mai 2003, aura marqué la décrue de l'agitation sur les affaires
et la remontée de sa cote de popularité
(54 %), malgré le désenchantement chronique de l'opinion publiqu
e.
En proie à d'incessants déchirements internes, la Concertation et
l'opposition de droite, rassemblée dans
l'Alliance pour le Chili, voulaient voir les réformes achevées ava
nt le début du prochain cycle électoral
(élections municipales en octobre 2004, présidentielle et parleme
ntaires en décembre 2005).
La droite,
ayant réussi à rendre inévitable la victoire de Joaquín Laví
n en 2005 (maire de la capitale, arrivé en tête
au premier tour de la présidentielle fin 1999), semblait disposée
à une modification du mode de scrutin,
lequel confère une surreprésentation parlementaire à la minorit
é électorale.
Pour sa part, la Concertation
est apparue très affaiblie par les affaires, lesquelles ont plus dure
ment frappé son pôle progressiste, et
par l'opposition du Parti démocrate-chrétien (PDC) au gouverneme
nt, ce dernier désirant endiguer son
déclin électoral qui a profité à la très dynamique Union
démocrate indépendante (UDI)
À défaut de favori, les ministres des Relations extérieures et
de la Défense se sont imposées, à partir de
la fin 2002, comme les personnalités les plus capables d'affronter J.
Lavín à la présidentielle.
La première,
Maria Soledad Alvear (démocrate-chrétienne), a recueilli les fru
its de la diplomatie des accords
commerciaux, vitaux pour l'économie.
La socialiste Michelle Bachelet
a renforcé l'affirmation du pouvoir
civil sur les armées et se consacrait, à l'approche du trentièm
e anniversaire du coup d'État militaire du 11
septembre 1973, à la réconciliation entre les militaires et la soc
iété, encourageant les premiers à
participer à l'action de la justice en matière de droits de l'homm
e.
Les remous politiques ont accentué les perceptions négatives sur l
'économie chilienne, durablement
installée à un niveau de croissance inférieur de moitié à
celui des années 1990-1997.
En 2002, la
croissance (2,1 %), en deçà de celle de 2001 (3,1 %), a été
tirée en fin d'année par la reprise de la
demande intérieure (1,9 %), les exportations enregistrant leur plus
faible hausse depuis des décennies
(1,3 %, essentiellement grâce aux produits agricoles), tandis que l
es investissements directs reculaient de
47 %.
L'inflation s'est élevée à 2,8 %, principalement en raiso
n du prix du pétrole.
Le taux de chômage
officiel a légèrement baissé (9 %), de même que celui de l
a région métropolitaine, considéré comme un
indicateur plus réaliste (13,1 %).
Malgré les restrictions du de
rnier trimestre 2002, le déficit budgétaire a
augmenté pour atteindre 0,8 % du PIB, sous l'effet de la relance des
investissements publics financés par
l'accroissement de la dette publique (+ 25 %).
Dès janvier 2003, le
ministre des Finances a annoncé une
hausse des impôts indirects pour compenser les premiers effets de l'e
ntrée en vigueur des accords de
libre-échange avec l'Union européenne (UE) et avec les États-
Unis.
Membre du Conseil de sécurité de l'ONU pour deux ans à partir d
u 1er janvier 2003, le Chili a refusé de
s'associer à la seconde résolution autorisant l'entrée en guerr
e contre l'Irak en mars 2003, au nom de la
défense du multilatéralisme.
L'exécutif américain a néanm
oins fini par signer l'accord de libre-échange en
juin 2003, s'ajoutant à l'accord d'association avec l'UE d'octobre 20
02 (partiellement entré en vigueur en
février 2003), à l'accord commercial conclu avec la Corée du S
ud en février 2003 et à celui avec l'AELE
(Association européenne de libre-échange) en mars suivant.
Le pr
ésident Lagos a poursuivi sa politique
de concertation régionale consistant à affirmer, avec le Brésil
et l'Argentine, la stabilité démocratique en
Amérique du Sud, face à la grande fragilité des pays andins et
en vue des négociations commerciales
pour la création de la Zone de libre-échange des Amériques (ZL
EA)..
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