Chili 1998-1999: Les retombées de l'"affaire Pinochet"
Publié le 13/09/2020
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Chili 1998-1999
Les retombées de l'"affaire Pinochet"
La surprise provoquée par l'arrestation du général Augusto Pino
chet (chef de la dictature de 1973 à 1990)
à Londres en octobre 1998 à la demande de la justice espagnole est
venue renforcer les tensions au sein
des alliances de partis, liées aux nouveaux rapports de force issus d
es élections parlementaires de
décembre 1997.
Elle compliquait pour chaque coalition la désignati
on d'un candidat unique à l'élection
présidentielle du 12 décembre 1999.
La Concertation (au pouvoir)
a été doublement atteinte par
l'escalade des tensions entre démocrates-chrétiens et socialistes.
Les premiers étaient fragilisés par la
grande popularité du précandidat socialiste Ricardo Lagos.
Les sec
onds ont été mis en porte à faux par la
position adoptée par le gouvernement d'Eduardo Frei qui tentait de fa
ire valoir auprès des autorités
judiciaires britanniques la non-recevabilité de la demande d'extradit
ion espagnole au nom de la défense
de la souveraineté juridique du Chili.
Le 24 mars 1999, le Comité
judiciaire de la Chambre des lords n'a
jugé A.
Pinochet que pour les crimes commis après le 29 septembre
1988 (date de la ratification par le
Chili et le Royaume-Uni de la convention internationale contre la tortur
e), ce qui a partiellement satisfait
les défenseurs des droits de l'homme comme les partisans de l'inculpé
.
Le 16 avril, le ministre de
l'Intérieur britannique Jack Straw autorisait la poursuite de la proc
édure judiciaire d'extradition vers
l'Espagne, qui devait reprendre le 27 septembre 1999.
Avant même son voyage au Royaume-Uni, A.
Pinochet, sénateur à v
ie depuis mars 1998, cherchait en
effet à approfondir les divisions au sein de la Concertation, prenant
apparemment ses distances avec le
candidat de droite le mieux placé, Joaquín Lavín, donné perd
ant au second tour.
Pourtant, Andrés
Zaldívar, président du Sénat et précandidat du PDC plutôt
tourné vers l'électorat de centre droit et de
droite, a été largement battu par R.
Lagos aux primaires du 30 mai
1999.
Ces manœuvres pouvaient bien
ne pas favoriser l'Alliance pour le Chili, réunion de l'Union démo
crate indépendante (UDI) et de
Rénovation nationale, toutes deux de droite, soutenant l'ancien dicta
teur aux côtés des secteurs
patronaux et des forces armées.
L'"affaire Pinochet" a affecté directement la politique étrangè
re du Chili: les relations avec l'Espagne et le
Royaume-Uni ont été très rapidement refroidies, comme celles, d
éjà difficiles au plan commercial, avec
l'Europe.
En revanche, les rapports avec les États-Unis sont demeuré
s excellents: l'exécutif américain a
autorisé la déclassification de certains documents sur l'opérat
ion Condor (entreprise conjointe des
services de répression d'Argentine, du Brésil, du Chili, du Paragu
ay et de l'Uruguay pour s'échanger leurs
ressortissants réfugiés, à l'origine de l'action du juge Garzó
n), en même temps qu'il assurait Santiago de
son respect total pour la souveraineté du Chili dans les affaires int
ernes de droits de l'homme.
Le
Mercosur (Marché commun du sud de l'Amérique) s'affirmait comme
la priorité de la politique étrangère
du Chili, qui prévoyait d'en devenir membre à part entière en 1
999, et ce en dépit du soutien mitigé
apporté au président Frei, dans l'"affaire Pinochet", par ses part
enaires lors du sommet de Rio de Janeiro
(décembre 1998).
Le rapprochement avec l'Argentine s'est poursuivi:
les deux parlements ont fini
d'approuver le 2 juin 1999 la ratification de l'accord du 16 décembre
1998 sur le différend frontalier dans
la région des "Glaciers sud".
Le très net ralentissement de l'économie intervenu en fin d'anné
e a ramené la croissance pour 1998 à 3,3
% (contre 6,6 % en 1997).
La récession touchant le Brésil, ajout
ée aux effets de la crise financière
asiatique de 1997, a accéléré la baisse des exportations de mat
ières premières, au premier rang
desquelles le cuivre dont le cours tombé historiquement bas a affecté
les finances publiques et entraîné le
gel des investissements de Codelco, le consortium minier étatique.
La
banque centrale et le
gouvernement ont réagi en prenant des mesures de contraction monét
aire et de restriction des
importations dans une conjoncture qui favorisait cependant la réducti
on de l'inflation (5,1 % en 1998,
contre 6 % en 1997).
Le chômage a fortement augmenté en fin d'année, surtout dans le
secteur de la construction et chez les
jeunes, avec un taux officiel de 6,4 % en 1998 et de 8,2 % au premier tr
imestre 1999; la hausse des
salaires réels est restée modérée (2 % par rapport à 199
7)..
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