Chili : 1989-1990 - Restauration de la démocratie
Publié le 13/09/2020
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Chili 1989-1990
Restauration de la démocratie
Le 11 mars 1990, seize ans après avoir instauré la plus longue dic
tature de l'histoire du Chili, le général
Auguste Pinochet cédait la présidence à Patricio Aylwin, vainqu
eur des élections de décembre 1989 sous
la bannière de la Concertation des partis pour la démocratie (CPD
) regroupant parmi d'autres la
Démocratie chrétienne (PDC), le Parti pour la démocratie (PP
D), le Parti humaniste (PH) et différentes
factions du Parti socialiste (Nuñez et Almeyda).
Lors d'un plébiscite, en 1980, Pinochet avait invité les Chiliens
à se prononcer sur une nouvelle
Constitution qui contenait un calendrier politique permettant le passage
du régime de facto à un
gouvernement élu, ainsi que des réformes politiques.
A.
Pinochet a
yant gagné le plébiscite, le calendrier
fut soigneusement respecté et, le 5 octobre 1988, les Chiliens éta
ient donc convoqués à un second
référendum pour se prononcer sur un candidat à la Présidence
choisi par la junte militaire, en l'occurrence
le général Pinochet lui-même.
Cette fois-ci, l'opposition l'emp
ortait, faisant échec aux efforts du régime
pour se donner une légitimité démocratique et l'obligeant à
mettre en oeuvre la dernière étape du
calendrier prévu par la Constitution de 1980: l'organisation d'éle
ctions pluralistes.
Il y eut cependant un
troisième plébiscite en juillet 1989, portant sur la réforme de
la Constitution de 1980: réclamé à la fois
par l'opposition de centre gauche et par celle de droite, il soutira au
régime la réduction du mandat
présidentiel (de six à quatre ans) et l'augmentation du nombre d
es sénateurs élus.
La Concertation nationale pour la démocratie (CPD) désignait à
l'unanimité Patricio Aylwin, chef du Parti
démocrate-chrétien, comme candidat à la présidence.
Le Parti
communiste, seul parti d'opposition
d'importance à ne pas faire partie de la CPD, lui apporta aussi son s
outien.
Le 14 décembre 1989, Patricio
Aylwin obtenait 55,2% des votes exprimés, tandis que son principal ri
val, Hernán Búchi, ex-ministre des
Finances de Pinochet et artisan du "miracle économique" chilien, n'en
obtenait que 28,9%.
Le nouveau
gouvernement allait disposer d'une majorité de 24 sièges dans la C
hambre des députés (72 contre 48
pour l'ensemble des partis de droite), tandis qu'il devait faire face à
une tout autre situation au Sénat.
En
effet, si les partis de la coalition ont conquis 22 sièges de séna
teurs, contre 16 au total à la Rénovation
nationale (RN) et à l'Union démocratique indépendante (UDI)
, les deux plus importantes formations de
droite, l'opposition peut aussi compter sur les voix des neuf sénateu
rs non élus (dont A.
Pinochet) prévus
par la Constitution de 1980, ce qui lui donne une majorité confortabl
e.
P.
Aylwin préside donc, depuis le 11 mars 1990 et pour quatre ans, un
gouvernement de coalition
comprenant dix ministres démocrates-chrétiens, six socialistes, de
ux radicaux, un social-démocrate, un
membre de l'Alliance du centre et un indépendant.
Les conditions politiques et économiques de retour à la démocra
tie au Chili se distinguent de celles des
autres pays d'Amérique qui ont mis fin à la dictature dans la dé
cennie précédente.
Parmi les conditions politiques favorables, il faut souligner l'entente
entre les partis de la Concertation qui
couvre tout le spectre du centre gauche ; la réunification du Parti s
ocialiste après dix ans d'émiettement,
sur des thèses qui le rapprochent de la social-démocratie europé
enne ; le soutien du Parti communiste et
du mouvement syndical.
Autre fait significatif, le démocrate-chrét
ien Gabriel Valdés a été élu président du
Sénat grâce à l'appui de l'UDI, droite pinochetiste, en écha
nge de la présidence de quelques commissions
parlementaires.
C'est à l'extérieur du Congrès, dans ses relations avec les for
ces armées, que le nouveau gouvernement
s'attendait à trouver les obstacles les plus importants à sa gesti
on.
En effet, A.
Pinochet interprète la paix
sociale et la croissance économique comme les preuves de l'efficacité
de sa gestion.
Cette conception ne
sert pas seulement à justifier les seize ans d'autoritarisme, mais es
t inscrite dans la loi d'amnistie de
1978, dans la Constitution de 1980 et dans nombre de lois et de règle
ments, hâtivement approuvés par la
junte, qui renforcent les prérogatives des forces armées et limite
nt l'action des autorités
démocratiquement élues.
La mise en cause des militaires pour les c
rimes commis sous leur gouvernement
impliquerait nécessairement l'annulation de la loi d'amnistie.
Quelqu
es mois avant les élections, le général
Fernando Mathei annonçait un coup d'État si cette éventualité
se confirmait, et A.
Pinochet d'ajouter que.
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