Cherchant à définir le lecteur idéal, un critique contemporain, Robert Escarpit, écrit qu'il «est un lecteur capable de faire du texte qu'il lit quelque chose qui n'appartient qu'à lui et qui n'est pas forcément ce que l'auteur en a fait». En vous appuyant sur vos lectures, vous vous demanderez si cette définition vous paraît correspondre à votre expérience.
Publié le 15/05/2020
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Cherchant à définir le lecteur idéal, un critique contemporain, Robert Escarpit, écrit qu'il «est un lecteurcapable de faire du texte qu'il lit quelque chose qui n'appartient qu'à lui et qui n'est pas forcément ce quel'auteur en a fait».
En vous appuyant sur vos lectures, vous vous demanderez si cette définition vousparaît correspondre à votre expérience.
plan détaillé
Introduction
• La lecture est ordinairement considérée par l'opinion publique comme le «Sésame, ouvre-toi» de toute culture.
• Or la lecture porte-t-elle toujours des fruits et le lecteur est-il toujours un «suffisant lecteur», selon l'expressionde Montaigne ?
• Escarpit juge sans doute que non, puisqu'il cherche à définir comment doit réagir «le lecteur idéal», ce qui sous-entend que la moyenne des gens ne l'est guère.
• Si l'on pose d'abord comme axiome que sera seul considéré celui qui aime lire — tant de lamentations et deprotestations actuellement contre les Français qui ne lisent pas ou contre la télé, la B.D....
! —, que représente lalecture pour le lecteur moyen ?
• Donc, que lit-on et comment lit-on le plus communément ? Est-ce l'idéal?
• Et un lecteur de qualité ne doit-il pas créer sa part de lecture autant que l'auteur du livre lui-même, comme ledemande Escarpit ?
Ire partie : « le lecteur habituel »
• Que cherche-t-il d'ordinaire dans un livre ?
• Tout d'abord le livre = synonyme de contenant des connaissances.
• —> même ceux qui lisent de façon moyenne sont appelés à chercher dans les livres un savoir.
• Tous les élèves —> nous tous, depuis que l'instruction est obligatoire, ouvrent les livres pour y trouver de ladocumentation: histoire, géographie, biologie, physique, langues étrangères, littérature, bref les connaissancesadditionnées à travers les siècles et mises à la portée de l'homme moyen.
• Même en cette époque de robotique, d'informatique..., le livre est indispensable comme base pour faire fonctionnerces machines ; il faut : pas seulement une expérience pratique, mais des références livresques théoriques.
• Nous sommes d'ailleurs, contrairement aux idées reçues, toujours soumis au livre, et nous nous reportons toujoursà lui comme source de savoir.
• —» celui qui lit est couramment considéré comme :
— un bon élève, documenté et sérieux, donc courageux, curieux d'esprit, bref ayant beaucoup de qualités ;
— un homme qui s'appuie sur quelque chose de vérifié, de solide...
• Ainsi on a beaucoup plus confiance dans le livre que dans les autres moyens de culture : cinéma, T.V., radio...
• Mais le livre est aussi synonyme de détente et d'évasion.
On rentre fatigué du travail : on se distrait dans unroman policier.• Car une partie des lecteurs cherche dans la lecture, le repos à la fois physique (on lit assis ou étendu), intellectuel(une échappée hors réflexion : on se laisse bercer ou emporter par l'histoire, l'esprit ne travaille plus), même moral(on sort des soucis quotidiens, de la grisaille, de l'ennui.
Cf.
Pour les lectrices des romans d'amour, c'est une façonde voir réaliser ce que l'on désirerait être).
• —» lecture = évasion :
— par épisodes variés qui occupent l'esprit et apportent du nouveau, de l'imprévu.
Exemple : A.
Dumas;
— par énigme —» petit mécanisme amusant.
Exemple: Agatha Christie ;
— par extraordinaire : géants (Rabelais), animaux qui parlent (Roman de Renart), fantastique: fées, enchanteurs...Perrault)..
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