Chateaubriand a écrit : « Oh ! argent que j'ai tant méprisé et que je ne puis aimer quoi que je fasse, je suis forcé d'avouer pourtant ton mérite : source de la liberté, tu arranges mille choses dans notre existence, où tout est difficile sans toi. Excepté la gloire, que ne peux-tu pas procurer ? Avec toi on est beau, jeune, adoré ; on a considérations, honneurs, qualités, vertus. Vous me direz qu'avec de l'argent on n'a que l'apparence de tout cela : qu'importe si je crois vrai ce qui
Publié le 28/06/2020
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Chateaubriand a écrit : « Oh ! argent que j'ai tant méprisé et que je ne puis aimer quoi que je fasse, je suis forcé d'avouer pourtant ton mérite : source de la liberté, tu arranges mille choses dans notre existence, où tout est difficile sans toi. Excepté la gloire, que ne peux-tu pas procurer ? Avec toi on est beau, jeune, adoré ; on a considérations, honneurs, qualités, vertus. Vous me direz qu'avec de l'argent on n'a que l'apparence de tout cela : qu'importe si je crois vrai ce qui est faux ? » Extrait des Mémoires d'Outre-Tombe (15 septembre 1831) Expliquez cette pensée et dites si vous êtes ou non de l'avis de son auteur. Vous illustrerez vos propos d'exemples empruntés à l'actualité, à vos lectures ou à votre expérience personnelle.. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.
« Mais il ne faudrait pas se limiter à une étude centrée sur le siècle dernier. Dès le xviie siècle, La Bruyère constate que « la considération » est fortement conditionnée par l'argent, il tient lieu de personnalité. Dans les Caractères, Giton n'a intrinsèquement aucune valeur mais il s'impose aux autres par le seul pouvoir de sa richesse : « On est de son avis, on croit les nouvelles qu'il débite. » Son entourage s'incline devant lui et par flatterie le reconnaît comme homme remarquable. Le xxe siècle donne encore des exemples de personnalités dont le nom synonyme de richesse, de puissance, (Rothschild, Onassis) fascine et confère honneurs, qualités, vertus ou du moins considération. On voit donc que la richesse correspond à un pouvoir social mais affecte aussi le plus profond de l'homme, sa personnalité, par l'intermédiaire du regard d'autrui. Deuxième partie : les restrictions de l'auteur La gloire. Chateaubriand pense sans doute à l'épopée napoléonienne toute proche. Il s'oppose à l'empereur mais ne peut s'empêcher de l'admirer : « Retomber de Bonaparte et de l'Empire à ce qui les a suivis, c'est tomber de la réalité dans le néant, du sommet d'une montagne dans un gouffre. » De la gloire de l'homme politique à celui de l'homme de lettres, il n'y a qu'un pas. Chateaubriand tente de le franchir dans les Mémoires d'Outre-Tombe. La considération née de la fortune et non du mérite n'est qu'apparente. La littérature insiste souvent sur la fragilité des biens ainsi accumulés (on penserait au Faust de Goethe). Mais Chateaubriand repousse cette objection : « Qu'importe si je crois vrai ce qui est faux. » Reprenons l'exemple de Giton. Certes, La Bruyère et le lecteur connaissent la piètre valeur du personnage. Cependant, une phrase comme « il se croit des talents et de l'esprit » souligne le passage de l'illusion à la conviction. A force de singer la soumission, l'entourage de Gitonjinit par croire en ses qualités, surtout le personnage lui-même est certain là de ses qualités et du bien-fondé de sa suprématie. ...»
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