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Charlie Chaplin joue "Le Dictateur" sur le mode satirique

Publié le 29/08/2020

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« Charlie Chaplin joue "Le Dictateur" sur le mode satirique "Le Dictateur", que Charlie Chaplin tourne en 1940 et qui ridiculise Hitler, est l'un de ses films les plus contestés.

Les uns lui reprochent de s'impliquer dans la guerre, les autres dénigrent cette satire qui banaliserait la terreur du régime nazi. Dans l'État de Tomania, le cruel dictateur Hynkel, joué par Charlie Chaplin fait régner la terreur.

Avec Napoloni, le souverain de l'État de la Bacteria, il espère occuper l'Austerlich.

Dans son pays, il persécute les Juifs et les déporte dans des camps de concentration.

Un coiffeur juif, le sosie du dictateur, joué également par Chaplin, ainsi que sa fiancée Hannah - Paulette Goddard - connaîtront le même destin. Grâce à cette ressemblance, le coiffeur parvient à s'enfuir du camp.

Il finit par atterrir dans une tribune devant laquelle une foule attend que "Le Dictateur" annonce l'entrée imminente de ses troupes en Austerlich.

Pris pour Hinkel, le coiffeur prononce un discours qui parle de paix et d'espoir.

Le film se termine par ces six minutes de discours.

Ce sont les premiers mots que les spectateurs entendent prononcer par Chaplin dans ce film.

Car lorsqu'il joue le rôle du vrai Hynkel, il ne débite qu'un charabia incompréhensible, des grognements et des aboiements colériques, caricature évidente des discours de Hitler. La ressemblance de Hynkel avec Adolf Hitler est impressionnante.

Chaplin a visionné pendant plusieurs années des films documentaires sur le führer pour intérioriser sa gestuelle, ses mimiques, ainsi que l'intonation de sa voix.

Le résultat est une reproduction caricaturale très réussie des traits et du comportement de Hitler.

Les mouvements de Hynkel sont saccadés mais incontrôlés, et derrière le masque de dictateur apparaît l'homme faible, ridicule et poltron. C'est dans la scène la plus célèbre du film que c'est le plus flagrant: "Le Dictateur", perdu dans ses pensées, danse et jongle avec le globe terrestre qui finit par éclater. Chaplin représente Hynkel comme une marionnette entre les mains de son conseiller Garbitsch, qui évoque Joseph Goebbels.

Même les personnages de Herring - Hermann Göring - et de Napoloni - Benito Mussolini - ressemblent beaucoup à leurs modèles. L'autre rôle de Chaplin dans ce film est le personnage du coiffeur, qui ressemble au vagabond de ses anciens films.

Il incarne les opprimés qui sont du mauvais côté de la vie et qui surmontent toujours par hasard les coups du sort. Dans le discours final pour la paix - que certains ont jugé trop long - Chaplin fait aussi ses adieux au personnage du vagabond, car celui-ci est inséparablement lié à ses films muets. La critique juge les paroles du coiffeur juif banales, surfaites et décevantes. Elle trouve le message trop évident, trop simpliste par rapport à la menace que Chaplin essaie de combattre.

On critique aussi le fait que le persiflage seul ne peut pas venir à bout de Hitler et de son régime. En revanche, les réactions du public donnent raison à Chaplin: le spectateur s'y retrouve et comprend le message.

En dépit de toutes les critiques, "Le Dictateur" a connu un énorme succès financier et est encore aujourd'hui un classique du cinéma.. »

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