Charles VI
Publié le 16/05/2020
Extrait du document
«
Roi de France, il succéda à son père à l'âge de douze ans.
Il sera à vingt ans un “ bel chevalier de corps etde membres bien taillés ”, un “ féodal ” prodigue et fastueux aimant la chasse, les fêtes les bals, lesfestins, les beuveries, les tournois.
Velléitaire et indolent, il ne gouverne que sous la pression de sonentourage, souffre de troubles nerveux qui iront en s'accentuant.
À vingt-quatre ans, il est frappé dedémence en traversant la forêt du Mans pour aller châtier le duc de Bretagne qui avait tenté de faireassassiner le connétable Olivier de Clisson.
Ce roi, fou par intermittence, va régner trente années encoredans un pays en pleine anarchie.
Les haines entre son frère le duc d'Orléans et son cousin le duc deBourgogne entraînent des guerres civiles et un sanglant cortège d'émeutes, de massacres, d'assassinats,sans compter la famine et la peste.
La voie est libre pour Henri V d'Angleterre, qui reprend l'offensive etécrase la chevalerie française à Azincourt (1415).
En 1420, la femme de Charles VI, Isabeau de Bavière, letrahit, en concluant en son nom le traité de Troyes qui livre le royaume aux Anglais.
Charles VI donnait auroi d'Angleterre une de ses filles en mariage en lui assurant la succession au trône de France, le Dauphinétant déchu de ses droits.
Henri V mourut le 31 août 1422, Charles VI le suivit le 21 octobre : on l'enterra àSaint-Denis.
“ Tout le peuple qui était dans les rues et aux fenêtres pleurait et criait comme si chacun eutvu mourir ce qu'il aimait le plus.
”
Charles VI
Charles VI n'a que 12 ans lorsqu'il succède à son père, Charles V, en 1380.
A 20 ans, le jeune roi rejette la tutellede ses oncles et prend en main le gouvernement de son royaume.
Hélas, quatre ans plus tard, il sombre dans lafolie.
Rongé par la maladie, le souverain assume sa charge entre deux crises pendant que la France est ruinée parles querelles entre les princes du sang et par la guerre contre les Anglais.Le 5 août 1392, sous un soleil de plomb, Charles VI traverse la forêt du Mans.
Il s'en va châtier le duc de Bretagne,qui, deux mois plus tôt, a refusé de lui livrer Pierre de Carron, coupable d'une tentative de meurtre sur son ami,Olivier de Clisson.
Tout à coup, au grand saisissement de sa suite, Charles VI lance son cheval au galop, charge sonentourage, son épée levée, et manque de tuer son propre frère, Louis d'Orléans.
Après cette première boufféedélirante, le roi sombre dans la prostration.
Il ne sait plus qui il est, ne reconnaît plus la reine, Isabeau de Bavière.Les crises alternent avec des périodes de rémission au cours desquelles le souverain prend conscience de son état.Au prétexte de le sortir de sa mélancolie, on entraîne le roi dans un tourbillon de fêtes.
En janvier 1393, un bal auxflambeaux manque de tourner au drame.
Le soir fatal, Charles VI mène la danse de cinq satyres, déguisés etenchaînés.
La mascarade vire à la tragédie lorsque, soudain, les costumes, confectionnés en toile enduite de poix etcouverte d'étoupe, prennent feu.
Le roi est sauvé in extremis par sa jeune tante, la duchesse de Berry, qui luipermet d'échapper aux flammes en le couvrant de ses jupes.
Pareille mésaventure n'est pas pour améliorer l'état deCharles VI qui a perdu lors de cette fatale soirée qui sera surnommée « le bal des ardents », quelques-uns de sesmeilleurs amis.Profitant du piètre état de santé de Charles VI, les membres de son entourage multiplient les intrigues.
Ses onclespaternels (les ducs d'Anjou, de Berry et de Bourgogne) et maternel (le duc de Bourbon) maintiennent la tutelle fixéepar l'ordonnance royale de feu Charles V - déterminant la majorité royale à 4 ans - plus longtemps que prévu.
Les"princes des fleurs de lys", dépensent sans compter.
Jean de Berry veut faire fortune grâce à l'Intendance duLanguedoc.
Philippe de Bourgogne songe à la Flandre.
Louis d'Anjou brigue le royaume de Naples.
Les réservesfinancières sont épuisées et les nouveaux impôts levés pour favoriser les entreprises princières provoquent destroubles populaires.En novembre 1388, Charles VI écarte les princes et les remplace par les anciens conseillers de son père.
Chaque foisque la maladie lui laisse quelque répit, le roi s'efforce de travailler.
Sa volonté et son caractère ne semblent altérésque superficiellement par ces douloureux épisodes.
Mais, peu à peu, son état s'aggrave et il vit reclus.
Les maisonsd'Orléans et de Bourgogne se disputent le pouvoir.
Après l'assassinat de son frère, Louis d'Orléans, en 1407, par leshommes du nouveau duc de Bourgogne, Jean sans Peur, leurs querelles dégénèrent en lutte armée.
Charles VI n'estplus en mesure d'imposer sa volonté.
Le duc de Bourgogne fait passer les dernières décisions raisonnables du roipour des manifestations de démence.
Lors de ses accès de folie, il lui fait signer tout ce qu'il veut.
L'anarchie esttelle que la France tombe aux mains du roi d'Angleterre, Henri V.
Aux trois quarts occupée, elle semble destinée àdevenir une province anglaise.
Lorsque Charles VI s'éteint, le 21 octobre 1422, son fils, le dauphin, cantonné dansson "royaume de Bourges", exerce son autorité sur les seules régions des pays de la Loire, du Centre, du Languedocet du Dauphiné.
Le futur Charles VII saura pourtant tirer partie de ce maigre héritage, reprendre le pays en main etopérer un spectaculaire redressement..
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