Charles Péguy
Publié le 18/05/2020
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Charles Péguy, poète mort au front
Sous le patronage de Jeanne d’Arc, ce chrétien fervent a
milité pour sa patrie et s’est fait le chantre d’un
nationalisme mystique dans une poésie aux accents de prière.
Le 5 septembre 1914, le lieutenant Charles Péguy du 276e
régiment d’infanterie est tué à Villeroy, à 22 km de Paris.
On
ne connaissait pas bien cet officier avant qu’un article de
Maurice Barrès dans "Le Figaro" ne rappelle quel fut
l’engagement de cet ardent patriote qui dirigeait à Paris une
petite librairie, sise rue de la Sorbonne, où il publiait ses
"Cahiers de la Quinzaine".
Péguy est né à Orléans, en 1873, dans cette campagne de
plaines qu’il aimait tant et qui était pour lui le creuset
d’une nation et d’un peuple dont Jeanne d’Arc est la figure
protectrice.
Orphelin de père, élevé par une mère modeste, il
est un bon élève que ses professeurs encouragent.
Au lycée de
Sceaux il prépare l’École normale supérieure où il est reçu en
1894 avant d’en démissionner peu après.
La foi de son enfance a cédé la place à l’engagement politique
dans les rangs du parti socialiste.
Mais Péguy peine à se
situer dans les luttes de son temps.
Militant nationaliste il
défend pourtant avec ferveur Dreyfus, catholique il n’a pas de
mots assez durs contre l’Église, républicain farouche il rompt
avec Jaurès.
C’est qu’il lui faut une tribune personnelle pour
exprimer une pensée fiévreuse, cette tribune il la crée de
toutes pièces en fondant, en janvier 1900, "Les Cahiers de la
Quinzaine "qui paraîtront jusqu’en 1914, accueillant dans
leurs pages des écrivains prestigieux comme Anatole France ,
Romain Rolland ou les frères Tharaud.
Péguy y livre avec
fougue dans ses articles un combat à la fois spirituel et
social qui éreinte l’intellectualisme stérile comme le
socialisme fourvoyé.
Depuis 1908 il a retrouvé la foi, elle lui inspire une poésie
faite d’incantations, de litanies ininterrompues où le
mysticisme se mêle à l’humanisme.
L’oeuvre de Péguy se
construit en trilogies, une manière de trinité poétique
qu’inaugure en 1910 "Le Mystère de la charité de Jeanne d’Arc"
(suivi par "Le Porche de la deuxième vertu", 1911, et "Le
Mystère des Saints Innocents", 1912).
La Pucelle y est la
figure majeure qui réconcilie le spirituel et l’Histoire.
Les
Tapisseries ("La Tapisserie de Sainte Geneviève et de Jeanne
d’Arc", 1912; "La Tapisserie de Notre-Dame", 1913; "Ève",
1914) poursuivent cette oeuvre construite sur les plans des
cathédrales, réminiscence des pèlerinages que Péguy a
entrepris à Chartres.
Le poète y prend les accents du "soldat
paysan" selon le mot de Claudel, et le pèlerinage devient une
croisade de milliers d’alexandrins qui prêche le retour aux
valeurs chrétiennes, l’abandon à Dieu et la condamnation du
monde moderne.
Les accents patriotiques n’y sont pas absents et renouent avec
la tradition d’un catholicisme nationaliste, alors que la
1.
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