Charles IX
Publié le 16/05/2020
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Charles IX (1550-1574)
Un roi tourmentéAu lendemain de la paix de Saint-Germain, conclue par Catherine de Médicis, et du mariage du roi avec Elisabethd'Autriche, on peut croire que le règne personnel de Charles IX, âgé de 20 ans, va réellement commencer.
De fait, leroi s'intéresse aux combinaisons politiques.
Par méfiance à l'égard de son frère, le duc d'Anjou, chef du particatholique, il se rapproche des protestants et rappelle Coligny à la cour.
Mais il ne tarde pas à trop subir l'emprisede l'amiral, pour qui il a une profonde vénération.
Coligny conseille une grande entreprise susceptible de mettre finaux luttes religieuses et de réconcilier les Français.
Une intervention aux Pays-Bas permettrait de soutenir les«Gueux de mer», ces protestants qui se sont révoltés contre Philippe II, et d'affaiblir ainsi l'Espagne.
En mêmetemps, Charles IX accepte le principe d'un mariage entre sa sœur Marguerite et Henri de Navarre.
Celui-ci se chargede l'action aux Pays-Bas.
Après avoir signé une alliance défensive avec l'Angleterre en mars 1572, le roi autorise lalevée de troupes huguenotes.
Mais celles-ci sont battues à Mons par les Espagnols.L'échec de cette intervention indirecte oblige le roi à un désaveu pénible et incite Catherine de Médicis à agir surson fils.
La reine mère déteste Coligny et désapprouve une intervention aux Pays-Bas qui risque de renforcerl'influence protestante en Europe et de conduire à une guerre ouverte contre Philippe II.
Sur les instances del'ambassadeur d'Espagne, elle tente, le 22 août 1572, de faire assassin Coligny, qui n'est que blessé.
Furieux de cetattentat, Charles IX jure de venger l'amiral.
Pourtant, dans la nuit du 23 au 24 août, il se laisse arracher un ordred'exécution des chefs protestants réunis à Paris à l'occasion du mariage du roi de Navarre.
Pendant toute la nuit, leroi ne quitte pas sa chambre, sauve quelques familiers et ne réalise que le lendemain l'ampleur du massacre organisépar les Guise.
Le 26 août, au cours d'un lit de justice, il revendique cependant la responsabilité de la Saint-Barthélemy.
Cette journée marque en réalité la fin du règne personnel.
Après un vain siège de La Rochelle mené parle futur Henri III, le roi accepte de signer l'édit de Boulogne, confinant le principe de la liberté de conscient.
A cettedate, Charles IX, atteint de tuberculose, en proie à de terribles remords, n'est plus que l'ombre de lui-même et sesoumet de nouveau à la volonté de sa mère.
Jusque dans son agonie, il continue à révérer sa main dominatrice- Hmeurt à Vincennes le 30 mai 1574, ne laissant qu'une fille.
La couronne raient au duc d'Anjou, élu roi de Pologne etparti pour Varsovie en septembre 1573.
Il régnera sous le nom d'Henri III.
A la mort de son frère François II, Charles IX n'a que dix ans.
Sa mère, Catherine de Médicis, devient régente du
royaume.
Les Etats généraux, que François II a convoqué, se déclarent incompétents et se dispersent.
Deux ans
après le début du règne de Charles IX, le massacre de Wassy le 15 mars 1562, où Guise fait tuer des huguenots
réunis pour leur culte, plonge la France dans les guerres de religion.
Condé et Coligny en appellent aux Anglais qui
s'emparent du Havre.
Pendant des années, le royaume se déchire de batailles, comme à Saint-Denis en 1567 et à
Jarnac en 1569.
L'édit de Saint-Germain semble mettre fin aux guerres de religion.
Des places de sûreté sont
accordées aux huguenots.
Henri de Navarre, futur Henri IV, épouse la sœur du roi, Marguerite.
Quant au roi lui-
même, il épouse Elisabeth d'Autriche, fille de Maximilien II.
Le 18 août 1572, Henri de Navarre épouse donc
Marguerite de France.
Quatre jours plus tard, Catherine de Médicis, qui n'a pas averti le roi, laisse Guise attenter à
la vie de Coligny, le huguenot qui est entré au Conseil et dont elle ne supporte pas l'influence qu'il a pris sur son fils.
Elle convainc le roi de ce que l'on en veut à sa personne.
Charles IX laisse dans la nuit du 23 août se commettre le
massacre de la Saint-Barthélemy.
Le sang versé en cette nuit obsède le roi jusqu'à sa mort, le 30 mai 1574.
A cette époque vivait :
AMYOT, Jacques (1513-1593)
Humaniste, il est le précepteur, puis le grand aumônier de Charles IX et d'Henri III, et évêque d'Auxerre.
Par sestraductions de Plutarque : Vies parallèles , de Longus et d'Héliodore, il est un des créateurs de la prose du XVIe siècle, naïve et pittoresque.
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