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Charles-Eugène de Foucauld de Pontbriand1858-1916Charles Eugène de Foucauld de Pontbriand naît à Strasbourg le 15 septembre 1858, dansune famille riche et pieuse, de vieille noblesse périgourdine.

Publié le 22/05/2020

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« Charles-Eugène de Foucauld de Pontbriand 1858-1916 Charles Eugène de Foucauld de Pontbriand naît à Strasbourg le 15 septembre 1858, dans une famille riche et pieuse, de vieille noblesse périgourdine.

Il n'a que cinq ans et demi lorsque sa mère meurt, et son malheur s'accroît du décès de son père, survenu six mois après.

L'orphelin est recueilli par le colonel de Morlet, son grand-père, qui le met au lycée de Strasbourg.

Après la guerre de 1870, Strasbourg étant devenue allemande, le colonel va se fixer à Nancy.

C'est au lycée de cette ville que le jeune Charles poursuit ses études, avant d'aller préparer le concours d'entrée à l'École militaire de Saint-Cyr, dans le plus célèbre établissement religieux de Paris, d'où il se fait renvoyer en mars 1876 pour paresse et indiscipline.

Cela ne l'empêche pas de réussir à son concours, quelques mois plus tard. Au cours de ses études, Charles de Foucauld perd progressivement la foi de ses ancêtres, et, pendant son année de philosophie, constatant que les doctrines philosophiques sont toutes en désaccord, il commence à suspecter les livres catholiques que la tradition familiale lui avait fait admettre sans critique ; sa brillante intelligence voudrait comprendre, sa mère, à qui il aurait pu faire part de ses inquiétudes, n'est plus là et, à d'autres, il lui répugne d'ouvrir son c œ ur.

Il conclut que l'homme ne peut atteindre à la vérité et il commence à vivre, ainsi qu'il l'écrira plus tard, “ sans rien nier et sans rien croire, désespérant de la vérité et ne croyant même pas en Dieu, aucune preuve ne paraissant assez évidente ”. À Saint-Cyr, il se fait remarquer par sa paresse et par sa gourmandise.

Il veut entrer dans la cavalerie et ne travaille que juste ce qu'il faut pour y parvenir.

Admis à l'École d'application de cavalerie de Saumur, il en sort le dernier, après s'être distingué par son inconduite.

Ses notes sont particulièrement mauvaises : esprit peu militaire, n'a pas le sentiment du devoir à un degré suffisant, cavalier très médiocre… Il est cependant nommé sous-lieutenant au 4e hussards.

Il tient garnison à Cézanne, à Pont-à-Mousson, à Sétif en Algérie.

Partout il mène la vie joyeuse du jeune élégant riche, débauché, se livrant à des fêtes extravagantes.

Il est tout entier au plaisir.

Il ne peut supporter aucune contrainte, pas même celle de la discipline militaire, au point qu'en 1881, à Sétif, il préfère être mis en non-activité plutôt que d'obéir à ses chefs qui lui ordonnent de renvoyer en France une maîtresse qu'il avait amenée avec lui.

Il va avec elle s'installer à Évian.

Mais deux mois plus tard, il apprend que son régiment va partir faire campagne dans le Sud-Oranais contre l'agitateur Bou-Amama.

Héritier d'une lignée d'ancêtres glorieux, il ne peut supporter l'idée que ses camarades iront se battre sans lui, il fait des démarches au Ministère de la Guerre, offrant d'abandonner son galon et de partir comme simple cavalier s'il le faut.

Il est rappelé à l'activité et, pendant toutes les opérations, sa frivolité fait place à l'énergie et au dévouement.

Il se révèle un excellent chef subalterne. Le contact avec l'Afrique désertique, huit mois de campagne lui donnent le goût d'une vie plus active et plus utile que celle de “ fêtard ” dans des villes de garnison et il projette d'explorer le Maroc sur lequel l'Europe ne possédait pratiquement encore aucun renseignement précis.

Il ne peut obtenir le congé qu'il demande dans ce but et il démissionne.

Toutefois, conscient des difficultés qui l'attendent dans son entreprise et. »

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