Charles Dullin

« Charles Dullin (1885 - 1949) Dullin fut l'une des grandes figures du théâtre français de la première moitié du siècle.

Le Théâtre de l'Atelier fut unfoyer de création où les classiques côtoyaient les modernes.

Admirable pédagogue, Dullin suscita des disciples degrand talent. Une activité inlassable.Après quelques années de séminaire, Dullin occupa divers petits emplois à Lyon, où il découvrit le théâtre.

A Parisdepuis 1905, il se produisit au cabaret du Lapin agile, dans des récitals poétiques, joua des mélodrames, fonda unThéâtre de la Foire à la fête de Neuilly, puis il fut engagé deux ans chez Antoine au Théâtre de l'Odéon (1907-1909).

En 1911, il rejoignit Copeau au Vieux-Colombier et joua quelques grands rôles, dont L'Avare.

En 1921, il fondale Théâtre de l'Atelier et créa une École nouvelle du comédien.

En 1922, l'Atelier s'établit au Théâtre Montmartre.Dullin y représenta des drames élisabéthains et du siècle d'or espagnol, fit découvrir Pirandello et joua de nombreuxjeunes auteurs, dont Max Jacob, Marcel Achard et Armand Salacrou.

En 1926, il participa à la fondation du Cartel,avec Baby, Pitoëff et Jouvet. La vie d'artiste.Plus intuitif que théoricien, Dullin insistait sur la vérité plus que sur la beauté d'expression, cherchant la simplicitévisuelle, développant le langage du corps et s'attachant au jeu des acteurs.

Il eut parmi ses élèves Antonin Artaud,Marguerite Jamois, Jean-Louis Barrault, Jean Vilar.

En 1941, il prit la direction du Théâtre Sarah-Bernardt, rebaptiséThéâtre de la Cité, qu'il abandonna en 1947 à la suite d'un désaccord avec les pouvoir publics.

En novembre 1949, àMarseille, il dut être hospitalisé et se fit conduire en ambulance au théâtre pour y jouer encore deux soirs. Quelques spectacles marquants. 1921 : La Vie est un songe1924 : A chacun sa vérité, Pirandello1927 : Les Oiseaux, Aristophane1928 : Volpone, Ben Jonson1933 : Richard III, Shakespeare1939 : La Terre est ronde, Salacrou1943 : Les Mouches, Sartre1945 : Le Roi Lear, Shakespeare1947 : Cinna, Corneille. Témoignage "Le plus beau théâtre du monde, c'est dans la foi, dans l'amour de notre art, dans une élévation constante del'esprit qu'il faut le chercher et non dans un déploiement de richesses inutiles.

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J'aime mon théâtre ...

Ses mursont étouffé tant de cris, tant de plaintes, tant de sanglots ; il est sanctifié par mille souvenirs ; il a l'autorité saintedes vieux phares sur les côtes et il rappelle le recueillement des églises de campagne."Souvenirs et notes de travail d'un acteur, Ch.

Dullin, 1946. »