Charles de Guise, cardinal de LorraineUn prélat ardent et belliqueux.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 Charles de Guise, cardinal de Lorraine
Un prélat ardent et belliqueux
Né à Joinville le 17 février 1524, second fils de Claude, premier duc de Guise,
Charles appartient à une famille qui
jouera un rôle dominant dans les guer
res de religion.
Après des études rapides et brillantes,
il est promu archevêque de Reims dès
l'âge de 15 ans.
Il procède au sacre
d'Henri II dont il flatte l'amour pour
Diane de Poitiers.
Héritant de son oncle
Jean de Lorraine,
il devient abbé de
Saint-Denis, de Cluny, de Marmoutier,
de Fécamp.
Ses domaines lui rapportent
environ 300000 livres; il participe ainsi à la puissance de la maison de Lorraine
que l'avènement de François II porte au
premier rang.
Il domine les affaires
quand le nouveau roi est sacré à Reims le 18 septembre 1559.
Au Conseil, si son frère François, le conquérant de
Calais, a le verbe tranchant, le cardinal
a le verbe encore plus haut: tous deux,
sans l'affirmer ouvertement, prétendent
descendre de Charlemagne.
Chef
de l'Eglise de France, Charles par
ticipe à la réorganisation issue de la paix de Cateau-Cambrésis qu'il a négociée.
On lui doit notamment l'annulation des
aliénations royales, le licenciement des
troupes, la présentation de trois sujets
instruits pour la nomination aux places
de judicature.
Il se montre aussi protec
teur des lettres et des arts: il fonde l'uni
versité de Reims, contribue à fonder
celle de Pont-à-Mousson et établit des
séminaires dans son diocèse.
Il se montre ennemi acharné des nouvel
les doctrines qui s'introduisent dans le royaume.
S'il provoque le colloque de
1524-1574
Poissy (1561), c'est pour y amener la
rupture plus que pour y tenter la conci
liation.
Il s'oppose à toutes les mesures
de tolérance civile vers lesquelles
s'oriente la reine mère, soutenue par
Michel de L'Hospital.
Il tente d'intro
duire l'Inquisition en France, participe,
dans son diocèse, à l'œuvre militante de
la Contre-Réforme.
Ses relations avec
Rome sont contrastées: d'une part, il est
l'ardent défenseur des libertés gallica
nes; d'autre part,
il se rallie à Pie IV
malgré les instructions de la reine mère.
Il a été gagné par la diplomatie de
Morone et comblé de faveurs pontifica
les; en l'absence des ambassadeurs fran
çais partis pour Venise,
il donne son
accord aux décrets du concile de Trente
que,
le 26 janvier 1564, le pape ratifie par la bulle Benedictus Deus et Pater.
C'est en sortant d'une procession, qu'il
a suivie pieds nus, que le cardinal de
Lorraine meurt, le 26 décembre 1574.
L'HISTOIRE VIVANTE
Voir Charles, cardinal de Lorraine, huile sur
toile, anonyme rémois d'après Georges Baba,
au musée des Beaux-Arts
de Reims.
2 / 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Gaspare Contarini1483-1542Ambassadeur de Venise auprès de Charles Quint, il sera fait cardinal par le pape Paul III etaidera fortement ce dernier à réformer l'administration pontificale et le monde ecclésiastique.
- AILLY, Pierre d' (1350-1420) Prélat, théologien Charles VIF060 fait, en 1389, du chancelier de l'université de Paris, Pierre d'Ailly, son confesseur.
- BASIN, Thomas (1412-1491)Chroniqueur et prélat, il est l'un des conseillers les plus écoutés de Charles VII, dont il écrit l'histoire, ainsi que celle de Louis XI.
- Henri Ier de Guise1550-1588Prince de Joinville, fils aîné du duc François et d'Anne d'Este, il subit l'influence de son pèreet de son oncle Charles, cardinal de Lorraine.
- Cardinal Charles de Bourbon1523-1590Né au château de la Ferté-sous-Jouarre de l'union de Charles de Bourbon, duc de Vendôme,et de Françoise d'Alençon, il est le frère cadet d'Antoine de Bourbon, roi de Navarre, épouxde Jeanne d'Albret.