CharetteLe desperado du roi.
Publié le 17/05/2020
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«
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Le desperado du roi
Le soulèvement des Vendéens contre la
Convention avait éclaté en divers points
lorsque,
le 14 mars 1793, les paysans du
canton de Machecoul vinrent prier le chevalier François-Athanase de Charet
te de la Contrie de se mettre à leur tête.
Né à Couffé, près d'Ancenis, le 21 avril
1763, cet officier de marine, catholique
et royaliste, avait donné sa démission en
1790.
Après un court séjour à Coblence
(où les manœuvres des émigrés l'avaient
fort déçu), il avait participé, le 10 août, à la défense des Tuileries avant de rega
gner son domaine familial, d'où il repar
tit avec son fusil.
Il allait bientôt devenir
un héros de légende.
D'un caractère
ombrageux, jaloux de son autorité,
brave jusqu'à la témérité mais impla
cable pour ses ennemis,
il connaissait
l'art d'entraîner ses hommes.
Au début,
il commanda à des bandes
mal armées, mal organisées, et vit alter
ner succès et revers.
Bien que ne s'étant
pas joint à «l'armée catholique et roya le», il prit part aux sièges de Nantes,
puis de Luçon: ce furent des échecs.
Mais avec d'Elbée, Lescure et Bon
champs,
il vainquit les «Mayençais» de Kléber à Torfou (19 septembre 1793).
Cependant, la discorde se mit entre les
chefs, et Charette se retira en basse
Vendée où il continua la guérilla.
Il réus
sit en particulier à s'emparer de Noir
moutier (qui devait être repris peu
après).
Il ne participa donc pas à la
fameuse marche vendéenne au nord de la Loire, mais lutta pied à pied contre les «colonnes infernales» de Turreau qui
ravageaient le pays.
Traqué par les
1763-1796
Bleus, il errait de place en place avec ses
bandes, disparaissant au bon moment,
surgissant là où on
ne l'attendait pas.
Malgré quelques succès, il vit fondre ses
effectifs et unit ses forces à celles de Stoffiet, ce qui n'empêcha pas les deux
hommes de subir des défaites.
Après le rappel de Turreau et les procla
mations conciliantes de Hoche, Charet
te accepta de négocier.
Le 17 février
1795, il signa avec le général Canclaux le traité de La Jaunaye.
Un mois plus
tard, Stoffiet se soumettait à son tour.
La guerre de Vendée n'était pourtant
pas terminée.
En juin 1795, Charette
reprit
le combat (différentes explications
ont été données de cette volte-face) et se vit nommer par Louis XVIII lieutenant
général de l'armée royale, mais le dé sastre des émigrés à Quiberon affaiblit
ses positions.
Il espérait que le comte
d'Artois débarquerait en Vendée.
Sa
colère fut grande lorsque le prince, arri vé à l'île d'Yeu, repartit sans avoir mis le pied sur le continent.
Charette continua la lutte, mais sans succès.
Cerné par les Bleus, il fut blessé et capturé.
On le con
duisit à Nantes où il fut fusillé le 29 mars 1796.
Illustration: Charette a son entrée a Nantes, des sin colorié Musée Dohrée, Nantes/Photo Tallandier © 1980, Edito-Service S.A., Genève, et Lib.
J.
Tallandier, Paris Imprimé en Italie A 1630503-18
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