Chapitres 14, 15, 16 du GARGANTUA DE RABELAIS

« Chapitres 14, 15, 16 du GARGANTUA DE RABELAIS COMPRÉHENSION 1.

Les manuels évoqués au chapitre 14 sont archaïques : ils datent du XIIIesiècle.

L'élève apprend à réciter l'alphabet par coeur à rebours.

La méthodeconsiste en une lecture commentée de textes sans valeur littéraire et il n'estpas fait appel à la réflexion de l'enfant.

On lui apprend à raisonner d'une façonformelle et mécanique, par syllogismes.

Aussi perd-il sans profit un tempsconsidérable (" cinq ans et trois mois " pour l'alphabet, " dix huit ans et onzemois ").

C'est l'écriture " gothique " qu'on lui enseigne, alors que leshumanistes adoptent l'écriture italienne, plus lisible.2.

Au chapitre 15, le discours d'Eudémon va, en revanche, donner une preuvepar l'exemple de l'excellence des méthodes nouvelles.

Il est bien construit,clair, déférent sans flagornerie.

En orateur averti, Eudémon use d'un langageélégant, en bon latin cicéronien (au contraire des scolastiques), qu'ilprononce convenablement (les humanistes se souciaient beaucoup de lacorrection grammaticale et de la prononciation), avec les gestes appropriés(la " gesticulation " est une technique qui fait partie de l'éloquence).3 et 4.

Le jeune page est aussi dressé à la civilité : sa tenue est soignée, etmême recherchée, sa politesse parfaite : il demande d'abord la permission deparler " bonnet au poing il dose judicieusement l'assurance et la modestie, fait preuve de respect à l'égard du prince.

La contenance niaise de Gargantua (" pleurer comme une vache ") soulignepar contraste les bonnes manières du page.

La supériorité de la nouvelle éducation est donc flagrante.

Elle formedes hommes pleins de jugement, habiles à parler et à plaire dans le monde.5.

Au chapitre 16, la description de la jument est faite avec humour (non avec sérieux, comme dans les contespopulaires) : comparaisons avec une statue antique (" le cheval de César ") et aussi avec des animaux ou desmonuments du pays (" la pile Saint-Mars ").

On lui prête le désir de " venger les outrages perpétrés sur les bêtes deson espèce Elle dégaine sa queue comme une épée.

Et accomplit d'invraisemblables exploits. ÉCRITURE 6.

Le discours d'Eudémon, au chapitre 15, débute par des compliments, les arguments sont classés avec soin ("premièrement ", " deuxièmement ").

Viennent ensuite l'exhortation au respect filial, justifié, et la requête finale.

Lescompliments du début accréditaient les conseils de la fin.8.

Au chapitre 16, la jument est " grande comme six oriflons ", amenée par " trois caraques et un brigantin ", a " lespieds fendus en doigts " et une " petite corne au cul ".

Mais elle a le " poil d'alezan ", et émouche les frelons avec saqueue, comme une jument ordinaire.. »