CHAPITRE XXVI - La Chartreuse de Parme de Stendhal
Publié le 10/06/2020
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CHAPITRE XX VI
la tristesse de Fab rice ne disparaît que lorsq u'il entrevoit
Clé lia depuis la fenêtre d'un appartement qu'il a loué face
au pala is où elle demeure.
Clélia, quan t à elle, est fort mal
heure use ; elle s'interd it de revo ir Fabr ice qu'e lle aime et
qu'elle reçoit pourtan t dans l'obscurité après qu 'il s'est pré
senté à elle, dégu isé; elle lui demande son consentement
pour épouser le ma rquis Crescenz i et obten ir ainsi le retour
de son père que l'exil rend fou .
Fabr ice se ret ire du mo nde
sans peine (ce qui lui vaut une belle réputation de piété)
tandis que le mariage de Clélia est célébré avec faste.
Cependant , il lui faut qu itte r sa retra ite pour as siste r à
l'anniversa ire de la princesse.
Il redoute d'y retrouve r Clélia.
Il ne peu t conten ir ses larmes quand il la voit; elle-même
est bou leversée par les changeme nts dont le chagrin a mar
qué sa phys ion om ie.
En signe d'am itié, elle lui laisse son
éventail.
Ce cadeau fait voler en éclat les réso lutions de
Fabrice, qu i aban donne derechef toute idée de retraite.
COMMENTAIRE
Le malE;1ntendu
A ce point du rom an, le cou ple Clélia / Fabrice est à la fois totale
ment uni et radicalement séparé .
la scène de la rencon tre à l'anniver
·saire de la princess e se lit d'aille urs com me une scène inve rsée de la
prison; en effet, les deux séjours à la tour, loin du monde , éta ient des
moments authentiques de présence l'un à l'autre.
Leur succèd ent des
période s d'absence et de malen tendus, où la vie mond aine par
laqu elle ils sont repris, les sépare , les cont raint au paraître, au me n
songe , à la dissimul ation.
Stendha l joue de l'alterna nce de ces
moments pour conduire l'ttin éraire amoureux de ses héros; les temps
de sépa ratio n ne son t pas sans intérê t: parc e qu'ils créen t un état de
vuln érabilité extr ême , ils appelle nt les per sonnages à se retrouver.
Ici,
le malentend u est cristallisé (comme souvent che z Stendhal) auto ur
d'un mot, le verbe •oublier•.
En effet, chacun des deux amants croit
que l'autre l'a oublié, c'est-à-d ire rédui t à néant puisq u'ils n'o nt.
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