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CHAPITRE XV - La Chartreuse de Parme de Stendhal

Publié le 10/06/2020

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« CHAPITRE XV Fabrice est emmené sous bonne garde à la citadelle de Parme dont le gouverneur n'est autre que le général Fabio Conti.

Les incidents qui marquent cette arrivée extraordi­ naire attirent l'atten tion de la fille du gouverneur, la char­ mante Clélia, surprise de savoir Fabrice del Dongo en ces lieux.

Elle l'attend; son regard croise celui du prisonnier qui , aussitôt sédui t, la salue et lui rappelle leur prem ière ren­ contre sur la route de Côme.

Trop émue pour pouvo ir répondre, elle quitte Fabrice, touchée par son allure et tour­ mentée de son sort.

Ce la enflamme sa beauté.

À la récep­ tion à laquelle elle s'est rendue, son expression inhab ituelle intrigue la duchesse Sanseverina.

Mais celle-ci apprend à son tour l'arrestation de Fabrice.

Clélia compatit à sa dou­ leur.

La duchesse partie, elle se tient à l'écart.

L'archevêque Landriani ose troubler ses pensées pour lui demander d'intervenir auprès de son oncle, don Cesare, aumônier de la prison, afin qu'il prenne soin de son grand vicaire.

COMMENTAIRE La prison de la Tour Farnèse La prison chez Sten dhal est toujours un lieu paradoxa lemen t heu ­ reux , que lles que soient les tentatives du texte pour accum uler les craintes (l'ombre du Spielb8/'g s'y fait menaçante) et les incon forts ~I .

faut commencer par y comba ttre les rats).

Toute prison relève de l'imag inaire de ra cave, qui con note l'humide, l'obscu r et les puis ­ sances souterraines.

Mais la Tour Farnèse, par sa hauteu r impress ion­ nan te, est une prison sub limée.

Bachelard opposa it à l'irrati onnalité ténéb reuse de la cave la rationnalité lumi neuse du toit et du gren ier, zone claire des •projets intellectua lisés• et spi rituels.

En ce sens , la Tour Farnèse (on se souvient que l'air y circule au som met) figure d'abord l'él évation qui trans figure l'imag inaire de la cave en grenier.

On s'y trouve mo ins enfermé qu'on y domine le proche comme le loin­ tain .

C'est à cette cond ition qu'elle ouvre à l'horizo n de soi-même et qu'e lle devient lieu d'accomplissement.. »

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