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Chapitre iv (Pierre et Jean, page 129): commentaire (Maupassant)

Publié le 26/01/2021

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À ce titre, Mme Roland est excusable. Elle s'est bercée des douces rêveries sentimentales qui séduisent toutes les jeunes filles. -Avec le paragraphe central, le mouvement du texte s'inverse. À l'interrogation succède l'accusation, à l'indulgence, la colère. La répétition du terme « sa mère » (I. 10, 12) marque une cassure dans la réflexion. Mme Roland n'est plus une femme pareille à toutes les autres. Elle redevient la mère de Pierre.

« (Pierre Chapitre et Jean, IV page 129) Certes, elle avait pu aimer, comme une autre ! Car pourquoi serait-elle différente d'une autre, bien qu'elle fût sa mère ? Elle avait été jeune, avec toutes les défaillances poétiques qui troublent le cœur des jeunes êtres ! Enfermée, empri- 5 sonnée dans la boutique à côté d'un mari vulgaire et parlant toujours commerce, elle avait rêvé de clairs de lune, de voyages, de baisers donnés dans l'ombre des soirs.

Et puis un homme, un jour, était entré comme entrent les amou­ reux dans les livres, et il avait parlé cç,mme eux.

10 Elle l'avait aimé.

Pourquoi pas ? C'était sa mère ! Eh bien ! Fallait-il être aveugle et stupide au point de rejeter l'évidence parce qu'il s' ag issait de sa mère ? S'était-elle donnée ? ...

Mais oui, puisque cet homme n'avait pas eu d'autre amie; - mais oui, puisqu'il était resté 15 fidèle à la femme éloignée et vieillie, -mais oui, puisqu'il avait laissé toute sa fortune à son fils, à leur fils !...

Et Pierre se leva, frémissant d'une telle fureur qu'il eût voulu tuer quel qu'un ! Son bras tendu, sa main grande ouverte avaient envie de frapper, de meurtrir, de broyer 20 d'étrangler ! Qui ? tout le monde, son père, son frère, le mort, sa mère ! INTRODUCTION 1 Situer le passage, Pierre, tourmenté par l'héritage que vient de recevoir Jean, se demande quels liens unissaient Mm• Roland à Léon Maréchal.

Il vou­ drait savoir si, quand elle était jeune, sa m�E a pu être infid�h Il tente donc de reconstituer la vérité.

Suivant la pente de sa rêverie, il acquiert bientôt la pénible certitude que sa mère a été la maîtresse de Léon Maréchal.. »

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