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CHAPITRE 4 – La fin de la Seconde Guerre mondiale et les débuts d’un nouvel ordre mondial (1945-1948)

Publié le 13/05/2024

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« CHAPITRE 4 – La fin de la Seconde Guerre mondiale et les débuts d’un nouvel ordre mondial (1945-1948) Comment, malgré l’espoir d’une paix fondée sur la sécurité collective, le monde bascule-t-il vite dans la guerre froide entre les États-Unis et l’URSS ? En 1945, l’annonce des capitulations allemande et japonaise déclenche des manifestations de joie dans le monde entier.

Mais l’ampleur des souffrances, des pertes humaines et des destructions matérielles fait prendre conscience à l’humanité qu’un seuil de violence inédit a été franchi. Ainsi, les puissances victorieuses de la Grande Alliance espèrent faire de l’année 1945 l’année zéro d’une nouvelle ère fondée sur la paix mondiale, la sécurité collective et la prospérité.

La création de l’Organisation des Nations unies en juin 1945 témoigne de cette volonté de coopération internationale et devait constituer le pilier du nouvel ordre mondial à venir. Cependant, l’alliance entre les États-Unis et l’Union soviétique se fissure rapidement et leur rivalité idéologique débouche sur la bipolarisation du monde dès 1947. © Nathan 2020.

Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 4 Cours 1.

Le monde en 1945 : l’espoir d’un nouvel ordre international (p.

122 – 123) Après cinq années d’une guerre qui dépasse en horreur tous les conflits précédents, les puissances victorieuses ont la volonté de construire un monde meilleur fondé sur la paix, la justice sociale, la démocratie et la prospérité. A - Un monde profondément meurtri © Nathan 2020.

Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 4 Un désastre humain.

Le nombre de victimes est bien supérieur à celui de la Première Guerre mondiale en raison de la nature du conflit : une guerre idéologique d’anéantissement ayant entraînée une mobilisation colossale des ressources matérielles et humaines.

On estime que près de 60 millions de personnes, ont trouvé la mort, dont plus de 50 % de civils.

L’URSS ainsi que l’Europe centrale et orientale sont particulièrement touchées. Des destructions matérielles considérables.

De nombreuses villes, ainsi que les infrastructures de transport et les usines ont subi des dégâts considérables en raison de l’ampleur des bombardements.

En URSS, 28 millions de personnes sont sans abri ; en Pologne, 74 % de l’équipement ferroviaire est anéanti ; en Allemagne, 45 villes sont détruites à plus de 50 %. Un terrible traumatisme.

Au lendemain de la guerre, le monde découvre comment la science et la technique, dans des proportions inédites, peuvent être mises au service de tueries de masse.

Les nazis ont exterminé entre 5 et 6 millions de juifs, 200 000 Tsiganes et des milliers d’autres personnes (résistants, handicapés, homosexuels). En Chine, les exactions commises par les Japonais dans le cadre de l’opération Sankô Sakusenont entraîné la mort de plus de 2,7 millions de personnes.

Enfin l’utilisation des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, au-delà des dizaines de milliers de victimes, montre que l’humanité a désormais les moyens de s’autodétruire. B.

Régler le sort des vaincus © Nathan 2020.

Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 4 Juger les criminels de guerre.

Face aux indicibles atrocités, punir les coupables devient un devoir moral pour les Alliés.

Le statut d’un « tribunal militaire international » est fixé par les accords de Londres en août 1945 et la notion nouvelle de « crime contre l’humanité » apparaît parmi les chefs d’inculpation.

Ainsi, les tribunaux de Nuremberg et de Tokyo jugent les principaux responsables allemands et japonais en s’appuyant sur une abondante documentation et en accumulant les témoignages. Des conférences pour faire la paix.

Avant même la fin de la guerre, les Alliés organisent plusieurs conférences destinées à préparer le retour à la paix.

À Yalta (4 au 11 février 1945), les « Trois Grands » (Roosevelt, Staline et Churchill) établissent les futures frontières de l’Europe libérée et conviennent de l’organisation d’élections libres dans les pays libérés de la domination nazie. À Potsdam, ils s’entendent sur le sort de l’Allemagne qui est dénazifiée, occupée et divisée en quatre zones d’occupation et sur celui du Japon (reddition sans condition, démocratisation). Une alliance fragilisée.

Pourtant, l’organisation de la paix future fait réapparaître les divisions entre les Occidentaux et l’URSS.

Alors que les premiers veulent faire triompher les principes de la démocratie libérale et de la sécurité collective, Staline souhaite mettre à profit le prestige de l’Armée rouge pour créer une sphère d’influence soviétique en Europe de l’Est. C.

Vers un monde meilleur ? © Nathan 2020.

Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 4 Assurer la paix et la sécurité internationale.

Signée le 26 juin 1945 à San Francisco par les représentants de 51 États, la Charte des Nations unies consacre l’idéal d’un monde uni déjà défendu par Roosevelt et Churchill dans la Charte de l’Atlantique (1941).

Elle réaffirme les droits fondamentaux de l’homme et, fait nouveau, de la femme.

Les États membres de l’ONU s’engagent à respecter le principe de l’égalité entre nations et à unir leurs forces pour maintenir la paix et la sécurité collective. Favoriser le retour à la prospérité économique.

Pour les États-Unis, une paix durable n’est possible que dans un contexte de croissance économique.

Les accords de Bretton Woods, signés dès le 22 juillet 1944, ont mis en place un nouveau système monétaire international dans lequel le dollar est la monnaie de référence.

Le FMI et la BIRD, institutions centrales du nouvel ordre économique mondial sont destinées à garantir la prospérité et l’équilibre monétaire afin d’éviter les désordres économiques des années 1930. Garantir la justice sociale.

Dès les années 1930, la crise économique a conduit les démocraties libérales à redéfinir le rôle de l’État et à renforcer ses prérogatives dans le domaine social.

Les principes de l’État-providence et les théories keynésiennes s’imposent véritablement après la guerre.

Ainsi en France, largement inspiré par le programme du CNR, le GPRF crée la Sécurité sociale en octobre 1945 et décide la nationalisation des secteurs clés de l’économie. POINT DE PASSAGE Le 15 mars 1944 : le programme du CNR p.

124 © Nathan 2020.

Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 4 POINT DE PASSAGE p.

124 – 125 : Le 15 mars 1944 : le programme du CNR En quoi le programme du CNR pose-t-il les bases de l’État-providence en France ? Doc 1 p.

124 : Le programme du Conseil national de la Résistance © Nathan 2020.

Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 4 Les représentants des mouvements, groupements, partis ou tendances politiques groupés au sein du CNR, proclament qu’ils sont décidés à rester unis après la libération : – Afin d’établir le Gouvernement provisoire de la République formé par le général de Gaulle pour défendre l’indépendance politique et économique de la nation […] ; – Afin d’assurer l’établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ; la pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression ; la liberté de la presse […] ; l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ; […] – Afin de promouvoir les réformes indispensables.

Sur le plan économique : l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale […] ; le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques […].

Sur le plan social : le droit au travail, le droit au repos […] ; la reconstitution dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant […] ; un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence […] ; une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ; – Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales. Ainsi sera fondée une République nouvelle qui balaiera le régime de basse réaction instauré par Vichy. Programme du Conseil national de la Résistance, 15 mars 1944. © Nathan 2020.

Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 4 Doc 2 p.

124 : La révolution sociale : un combat de la Résistance Défense de la France est l’un des principaux journaux de la Résistance, créé en 1941. Les hommes qui au début de cette guerre « ne savaient pas pourquoi ils se battaient » ont compris au cours de cette lutte qu’il ne s’agissait pas seulement d’abattre Hitler et de faire régner entre les Nations une autre loi que celle de la jungle, ils ont compris que le but à atteindre était l’établissement d’une condition humaine libérée de la puissance de l’argent, affranchie du besoin, ouverte à un idéal de solidarité et de justice.

[…]. La sécurité [matérielle] permet à l’homme de s’engager et de devenir pleinement responsable.

Elle lui laisse la liberté de penser.

Elle permet au travailleur de faire son métier d’homme et de citoyen. Robert Salmon, « De la démocratie politique à la démocratie sociale », Défense de la France n° 45, avril 1944. © Nathan 2020.

Histoire Terminale, collection Le Quintrec, Chapitre 4 Doc 3 p.

125 : Une nouvelle république sociale Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d’asservir et de dégrader la personne.... »

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