Chapitre 4 : La dynamique des zones de convergence lithosphérique
Publié le 30/03/2024
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Chapitre 4 : La dynamique des zones de convergence
lithosphérique
I - Convergence et subduction
Subduction : phénomène de convergence lithosphérique, marquée par la
disparition de la lithosphère océanique froide et dense (= plaque
plongeante, chevauchée, subduite) dans une asthénosphère moins dense,
sous une plaque lithosphérique chevauchante qui est :
- soit continentale, Cordillère des Andes
- soit océanique (plus jeune) Japon
A.
Les marqueurs de la subduction
Les zones de subduction sont caractérisées par :
- Un relief négatif : une fosse
- Un relief positif : une chaîne volcanique, disposés parallèlement et en
limite de plaques
Ces reliefs témoignent de déformations importantes qui résultent de
contraintes, de forces compressives.
Une zone de subduction montre la présence de nombreux foyers de
séismes.
De plus, il y a également la présence d’une zone où les ondes sismiques
ont une vitesse plus élevée que la normale et s’enfoncent depuis la fosse
océanique en passant sous l’arc volcanique.
Cette anomalie de vitesse
correspond à un matériau froid.
Cela correspond donc à l’enfoncement
d’une lithosphère océanique froide sous une lithosphère plus
chaude.
Cet enfoncement est à l’origine de la disposition particulière
des foyers des séismes en profondeur.
B.
Le magmatisme des zones de subduction
1) Magmatisme explosif et diversité rocheuse
L’abondance des roches plutoniques dans les zones de subduction
s’explique par la remontée d’une grande quantité de magma qui
n’atteint pas la surface en raison de sa viscosité élevée.
Les zones de subduction sont marquées par un volcanisme explosif
caractérisé par des coulées pyroclastiques de matériel chaud et des nuées
ardentes, violentes coulées de gaz et de cendres (300°C, 200 à 600
km/h).
Les édifices volcaniques présentent un dôme de lave mis en
place à la fin de chaque éruption (création d’un cratère) et détruit lors de
l’éruption suivante.
L’éruption est provoquée par l’accumulation des gaz
dans le magma visqueux (T° faible 800°C, magma acide c’est à dire riche
en silice).
La viscosité (résistance face à l’écoulement) est le résultat des
frictions internes provenant des différentes liaisons chimiques à
l’intérieur du magma et notamment des liaisons SiO2.
Dans les zones de subduction on peut trouver :
- en surface, différentes roches volcaniques à caractère plutôt acide
comme la rhyolite, la dacite ou encore l’andésite.
- en profondeur on trouve des roches plutoniques de même
composition chimique que leur équivalente de surface à savoir : granite,
granodiorite ou diorite.
Les roches magmatiques se caractérisent selon
leur composition chimique et particulièrement selon leur richesse en
silice.
Les andésites sont des roches à structure microlitiques (pâte
+cristaux), témoignant d’un refroidissement rapide lié à la mise en
place du magma en surface.
Ce sont donc des roches magmatiques
volcaniques.
La diorite est issue du même magma que l’andésite mais est
entièrement cristallisée et composée de cristaux collés les uns aux
autres : on parle de structure grenue.
Les roches encaissantes (entourant
le magma) ont maintenu la chaleur du magma immobilisé en profondeur,
ce qui a permis à tous les éléments chimiques de s’associer ne formant
ainsi que des minéraux.
Le magma est donc entièrement cristallisé en
profondeur et forme une masse de roche plus ou moins sphérique
appelée “pluton”.
Ce sont des roches magmatiques plutoniques.
On appelle “granitoïdes”, l’ensemble des roches de composition
chimique proche d’un granite et de structure grenue.
85 % du magma
produit dans les zones de subduction, cristallise en profondeur formant
granites et granitoïdes.
75 à 85 % des granites et granitoïdes de la
planète proviennent des zones de subduction.
On appelle “batholite”, un ensemble de nombreux massifs de roches
plutoniques.
Ils sont nombreux sur la planète (ex : Sierra Nevada USA.
Batholite de la Sierra Nevada).
2) Origine du magma des zones de subduction
Le magma est produit entre 45 et 110 km de profondeur, ce qui
correspond à la plage de profondeur pour laquelle le géotherme dépasse
le solidus de la péridotite hydratée.
Dans ces conditions, la péridotite
du coin de manteau chevauchant entre en fusion partielle.
La fusion des péridotites ne peut avoir lieu en l’absence d’eau.
La
condition nécessaire à la fusion de la péridotite est donc un apport en
eau, qui décale le solidus de la péridotite vers des températures
nettement plus basses.
Lors de sa remontée vers la surface, le magma refroidit lentement et
subit une cristallisation fractionnée.
Au fur et à mesure que les
minéraux cristallisent, la composition chimique du magma résiduel
change.
Ainsi le même magma peut tout d’abord être à l’origine d’une
diorite puis d’un granite.
De plus, la nature de la roche obtenue dépend
aussi de la vitesse de refroidissement du magma :
- roche plutonique grenue si le magma refroidit lentement en
profondeur
- roche volcanique microlitique si le magma atteint la surface et y
refroidit rapidement (éruption volcanique).
3) Le métamorphisme de subduction
Le métagabbro faciès schistes bleus contient l’amphibole
glaucophane (domaine de stabilité se situant à environ 40 km de
profondeur et 300 °C).
Le métagabbro faciès éclogite contient des grenats et de l’omphacite
(domaine de stabilité se situant à environ 60 km de profondeur et 500
°C).
Au cours de la subduction, les métagabbros passent successivement du
faciès schistes verts au faciès schistes bleus puis éclogite.
La....
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