CHAPITRE 3 L’évolution des génomes des populations
Publié le 15/04/2024
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CHAPITRE 3
L’évolution des génomes
des populations
Introduction : on sait que les populations et les
espèces évoluent au cours du temps.
Il est possible de
créer un modèle mathématique théorique pour prévoir
l'évolution des allèles dans une population.
Quels sont les mécanismes moteurs de l'évolution des
génomes au sein des populations, qu'est-ce que la
dérive génétique, qu'est-ce que la sélection naturelle ?
Comment exploiter les modèles mathématiques ?
A L’équilibre théorique de Hardy-Weinberg :
1) Le modèle théorique
Au début du XXe siècle, biologistes et mathématiciens élaborent les premiers
modèles de génétique des populations.
Il s’agit d’un domaine de la biologie qui
étudie la structure génétique d’une population, c’est-à-dire la fréquence des
allèles présents et son évolution au cours du temps.
Au cours de l’évolution, les individus transmettent leurs gènes et allèles selon un
transfert vertical (vers la descendance).
Les allèles et individus subissent les forces
évolutives (mutation, sélection naturelle et dérive génétique), ce qui fait varier leur
fréquence dans les populations.
Deux scientifiques, Godfrey Hardy et Wilhem Weinberg ont eu l’idée de
modéliser le devenir des allèles au sein d’une population.
Ils se sont rendu compte
que, sous certaines conditions, les fréquences alléliques sont stables au cours des
générations : c’est l’équilibre de Hardy Weinberg.
2 Les forces évolutives à l’œuvre :
Dans les conditions réelles, cet équilibre théorique n’est jamais atteint car les conditions
sur lesquelles repose le modèle de Hardy-Weinberg ne sont pratiquement jamais vérifiées.
Quatre forces évolutives font varier les fréquences alléliques au cours du temps.
Les mutations :
Certaines mutations touchant les cellules germinales peuvent introduire de nouveaux
allèles dans les populations, modifiant ainsi leurs fréquences relatives.
Ces mutations sont
cependant rares (≈ 0,0001% par gène), ce qui fait que leur impact est très limité sur
l’évolution des fréquences alléliques dans les populations, surtout si ces dernières
présentent un effectif important.
La dérive génétique :
Les populations réelles ne sont pas de taille infinie.
Même en l’absence de sélection, la
fréquence des allèles dans une population varie sous l’effet du hasard (de la reproduction
des individus ou morts accidentelles) : c’est la dérive génétique.
Celle-ci s’exerce sur tous
les caractères mais son action est particulièrement visible dans les populations pour des
caractères neutres, c’est-à-dire, qui ne confèrent aucun avantage ou désavantage sélectifs.
La dérive génétique conduit à terme à la fixation ou à la disparition d’un allèle donc à un
appauvrissement génétique de la population (moins diversité).
Elle est d’autant plus
marquée dans les petites populations.
Dans les populations isolée du fait d’un effet
fondateur (par migration d’un petit groupe d’individus ou à cause d’un événement diminuant
brutalement et fortement l’effectif de la population), la dérive génétique peut jouer un rôle
prépondérant dans l’évolution.
https://www.pedagogie.ac-nice.fr/svt/productions/
derive-genetique/
Exemple : Les Amish + PAGE 90
Le syndrome d’Ellis van Crevel est une maladie
génétique grave.
Dans la population Amish de
Pennsylvanie, cette maladie touche 13% de la
population, alors qu’elle est rarissime dans le reste
du monde.
Une étude génétique a démontré que la
mutation qui est en cause est la même dans toutes
les famille Amish touchées.
En établissant l’arbre
généalogique à partir des archives de cette
communauté, on a pu retrouver les quelques
Lorsqu’une population est fondée à partir d’un petit groupe d’individu, si
couples fondateurs, immigré aux USA en 1744.
parmi les fondateurs se trouve un allèle très rare, celui-ci peut, sous
l’influence de la dérive génétique et en l’espace de quelques
générations, être fixé.
La sélection naturelle et la sélection sexuelle :
Dans la plupart des populations, la fréquence des allèles varie au cours
du temps sous l’effet de différents facteurs de l’environnement : c’est la
sélection.
Dans un environnement donné, certains allèles confèrent un avantage
sélectif aux individus qui les possèdent en augmentant leur succès
reproducteur, c’est-à-dire, le nombre de descendants viables et fertiles
qu’ils laissent à la génération suivante : ce sont des allèles favorables.
Si l’environnement reste stable, la fréquence de ces allèles a tendance à
augmenter de génération en génération, ce qui explique l’adaptation
des population à leur environnement.
A l’inverse, certains allèles sont
Exemples:
Laet
Drépanocytose
correction
TP)
défavorables
leur fréquence(voir
a tendance
à diminuer
et ces allèles
La phalène
du bouleau (page 88)
peuvent même
disparaître.
la punaise du savonnier (page 89)
Le succès reproducteur d’un individu dépend de deux composantes : la
probabilité de survie de l’individu jusqu’à l’âge adulte (donc de
son adaptation à son environnement) et sa fécondité (sa capacité à se
reproduire et le nombre d’enfant qu’il produit).
Chez certaines espèces,
l’accès à la reproduction dépend de caractères identifiables par les
individus du sexe opposé : c’est la sélection sexuelle.
Mais certains de
ces caractères peuvent parfois diminuer les chances de survie de leur
porteur.
La sélection sexuelle résulte alors d’un compromis entre
l’avantage que procure un caractère pour l’accès aux partenaires
sexuels, et l’inconvénient qu’ils entraînent pour sa survie.
Il n’y a donc
plus de panmixie dans la population ce qui explique l’écart à l’équilibre
de Hardy-Weinberg dans la population.
Exemple: Les guppys (voir correction TP)
Les migrations :
La migration d’individus peut faire entrer de nouveaux allèles
au sein de la population, de façon bien plus significative que les
mutations.
Ces migrations constituent des flux de gènes entre
les différentes population et tendent à homogénéiser leurs
fréquences alléliques, donc à limiter leur différenciation.
Même si
elles peuvent parfois aller à....
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