chant.
Publié le 07/12/2021
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chant. n.m., usage musical de la voix. Selon Ivan Fonagy (la Vive Voix), « la voix humaine
est perçue comme du chant si elle atteint [...] un certain degré de musicalité (c'est-à-dire de
régularité), sinon elle est considérée comme de la parole «. Le chant se fonde sur la maîtrise
de la respiration qui permet au diaphragme de s'appuyer sur une colonne d'air solide et aux
cordes vocales de se tendre et de vibrer. Ainsi le souffle, concentré, assure une émission
ample et projetée du son, dans tous les résonateurs (de la poitrine pour les notes graves à la
tête pour les notes aiguës) ; selon la tessiture, ou étendue vocale, du chanteur, le seuil entre
le registre de tête et le registre de poitrine varie. La forme du pharynx et de la bouche modèle
ensuite la couleur vocale. Une détente absolue des muscles expiratoires et glottiques n'est
possible que par la vocalisation, la structure régulière de la voyelle s'opposant à celle,
aléatoire, de la consonne, bruit qui scande le continuum sonore pour permettre l'intelligibilité.
Nomenclature des voix chantantes.
Les voix dans le chant sont classées par leur tessiture. Pour les voix de femmes, elle va du
soprano ultra-aigu (colorature) au contralto ; pour les voix masculines, du ténor suraigu à
la basse profonde. Mais les frontières sont floues et mobiles entre ces différents types
vocaux. Une catégorie à part réunit les voix d'enfants, de castrats et de falsettistes dont la
tessiture de soprano ou d'alto provient de contraintes physiques ou d'une technique
d'émission particulière, en voix de tête.
Complétez votre recherche en consultant :
Les médias
chant - tableau des tessitures
La parole et le chant.
Toute l'histoire de l'art vocal tient dans l'oscillation perpétuelle entre la parole (Prima la
parole) et la musique (Prima la musica), deux pôles vers lesquels ont tendu tous les
compositeurs d'opéra depuis la naissance du genre : du parlar cantando de Monteverdi à la
vocalité de Berio, en passant par le bel canto des Italiens, tous ont apporté leur propre
solution. La phonétique a donné sa réponse au problème, en attirant l'attention des
musiciens sur le texte, composé lui aussi de sons, vocaliques et consonantiques, et dont
l'action peut être déterminante. Ainsi, les fréquences régulières des vibrations mises en jeu
dans l'émission des voyelles seraient à la source du plaisir éprouvé par l'auditeur.
La musique vocale.
Dans les civilisations de tradition orale, le chant est incantation, profane ou religieuse, qui
renforce le pouvoir de la parole. Le chanteur est un être initié, rapproché du (des) dieu(x).
Des techniques, parfois extrêmement sophistiquées, utilisent le jodel et toutes les
variations de la « vocalise jubilatoire «.
Dans le chant classique, l'art du chanteur est complexe : beauté du timbre et de la
couleur vocale, virtuosité, intelligence du texte et - dans l'opéra - vérité dramatique.
Opéras, oratorios, lieder et mélodies se fondent depuis quatre siècles sur une même
convention du chant, précisément codifiée. Les premiers virtuoses profanes, au XVIe siècle,
sont venus de l'école vocale de l'Église romaine : la virtuosité transposa alors la jubilation
religieuse en plaisir esthétique et même en art pour l'art (Vivaldi, Haendel, puis Bellini,
Donizetti, Rossini). Le bel canto a triomphé jusqu'en 1830. Cependant, en France
notamment, Lully, Rameau, Gluck avaient développé un chant plus proche du récitatif,
enrichi d'apports puissamment lyriques. Cette déclamation se retrouva au XIXe siècle dans
la mélodie allemande, puis dans le chant wagnérien où récitatif et air se fondent en une
ligne unique, ininterrompue. Au XXe siècle, la mélodie s'est encore développée pour
magnifier le texte (Duparc, Fauré, Poulenc, Berg...). Le Sprechgesang allemand (chantéparlé), annoncé par Wagner, imprègne les grands chefs-d'oeuvre de Schönberg ou Berg, de
Berio aussi.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
yodl
Le jazz.
Toute la musique afro-américaine, issue du blues et du gospel, est d'essence vocale : le
chant y est aussi le modèle du solo instrumental (chorus) et des tutti de l'orchestre (riffs).
En retour, les chanteurs (et plus encore les chanteuses) de jazz ont développé des
techniques inspirées du jeu des cuivres : effets de vibrato, usage du falsetto, goût de
l'allitération et des onomatopées (le scat). À côté des grands solistes (souvent mis en
vedette par les big-bands), il existe une forte tradition chorale d'origine religieuse. Voir le
dossier jazz.
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Les corrélats
bel canto
blues
castrat
chanson
choeur
choral
cordes vocales
glotte
gospel
grégorien (chant)
incantation
lied
mélodie
opéra
oratorio
pharynx
phonétique
plain-chant
récitatif
tessiture
timbre
vibrato
vocalise
voix [1]
Les livres
choeur, page 1085, volume 2
chant. n.m., usage musical de la voix. Selon Ivan Fonagy (la Vive Voix), « la voix humaine
est perçue comme du chant si elle atteint [...] un certain degré de musicalité (c'est-à-dire de
régularité), sinon elle est considérée comme de la parole «. Le chant se fonde sur la maîtrise
de la respiration qui permet au diaphragme de s'appuyer sur une colonne d'air solide et aux
cordes vocales de se tendre et de vibrer. Ainsi le souffle, concentré, assure une émission
ample et projetée du son, dans tous les résonateurs (de la poitrine pour les notes graves à la
tête pour les notes aiguës) ; selon la tessiture, ou étendue vocale, du chanteur, le seuil entre
le registre de tête et le registre de poitrine varie. La forme du pharynx et de la bouche modèle
ensuite la couleur vocale. Une détente absolue des muscles expiratoires et glottiques n'est
possible que par la vocalisation, la structure régulière de la voyelle s'opposant à celle,
aléatoire, de la consonne, bruit qui scande le continuum sonore pour permettre l'intelligibilité.
Nomenclature des voix chantantes.
Les voix dans le chant sont classées par leur tessiture. Pour les voix de femmes, elle va du
soprano ultra-aigu (colorature) au contralto ; pour les voix masculines, du ténor suraigu à
la basse profonde. Mais les frontières sont floues et mobiles entre ces différents types
vocaux. Une catégorie à part réunit les voix d'enfants, de castrats et de falsettistes dont la
tessiture de soprano ou d'alto provient de contraintes physiques ou d'une technique
d'émission particulière, en voix de tête.
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Les médias
chant - tableau des tessitures
La parole et le chant.
Toute l'histoire de l'art vocal tient dans l'oscillation perpétuelle entre la parole (Prima la
parole) et la musique (Prima la musica), deux pôles vers lesquels ont tendu tous les
compositeurs d'opéra depuis la naissance du genre : du parlar cantando de Monteverdi à la
vocalité de Berio, en passant par le bel canto des Italiens, tous ont apporté leur propre
solution. La phonétique a donné sa réponse au problème, en attirant l'attention des
musiciens sur le texte, composé lui aussi de sons, vocaliques et consonantiques, et dont
l'action peut être déterminante. Ainsi, les fréquences régulières des vibrations mises en jeu
dans l'émission des voyelles seraient à la source du plaisir éprouvé par l'auditeur.
La musique vocale.
Dans les civilisations de tradition orale, le chant est incantation, profane ou religieuse, qui
renforce le pouvoir de la parole. Le chanteur est un être initié, rapproché du (des) dieu(x).
Des techniques, parfois extrêmement sophistiquées, utilisent le jodel et toutes les
variations de la « vocalise jubilatoire «.
Dans le chant classique, l'art du chanteur est complexe : beauté du timbre et de la
couleur vocale, virtuosité, intelligence du texte et - dans l'opéra - vérité dramatique.
Opéras, oratorios, lieder et mélodies se fondent depuis quatre siècles sur une même
convention du chant, précisément codifiée. Les premiers virtuoses profanes, au XVIe siècle,
sont venus de l'école vocale de l'Église romaine : la virtuosité transposa alors la jubilation
religieuse en plaisir esthétique et même en art pour l'art (Vivaldi, Haendel, puis Bellini,
Donizetti, Rossini). Le bel canto a triomphé jusqu'en 1830. Cependant, en France
notamment, Lully, Rameau, Gluck avaient développé un chant plus proche du récitatif,
enrichi d'apports puissamment lyriques. Cette déclamation se retrouva au XIXe siècle dans
la mélodie allemande, puis dans le chant wagnérien où récitatif et air se fondent en une
ligne unique, ininterrompue. Au XXe siècle, la mélodie s'est encore développée pour
magnifier le texte (Duparc, Fauré, Poulenc, Berg...). Le Sprechgesang allemand (chantéparlé), annoncé par Wagner, imprègne les grands chefs-d'oeuvre de Schönberg ou Berg, de
Berio aussi.
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yodl
Le jazz.
Toute la musique afro-américaine, issue du blues et du gospel, est d'essence vocale : le
chant y est aussi le modèle du solo instrumental (chorus) et des tutti de l'orchestre (riffs).
En retour, les chanteurs (et plus encore les chanteuses) de jazz ont développé des
techniques inspirées du jeu des cuivres : effets de vibrato, usage du falsetto, goût de
l'allitération et des onomatopées (le scat). À côté des grands solistes (souvent mis en
vedette par les big-bands), il existe une forte tradition chorale d'origine religieuse. Voir le
dossier jazz.
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bel canto
blues
castrat
chanson
choeur
choral
cordes vocales
glotte
gospel
grégorien (chant)
incantation
lied
mélodie
opéra
oratorio
pharynx
phonétique
plain-chant
récitatif
tessiture
timbre
vibrato
vocalise
voix [1]
Les livres
choeur, page 1085, volume 2
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