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Centrafrique (1999-2000): Vers plus de stabilité ?

Publié le 21/09/2020

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« Centrafrique (1999-2000): Vers plus de stabilité ? Alors que les élections législatives de novembre et décembre 1998 s'étaient traduites par une très courte victoire de la majorité sortante, l'élection présidentielle du 19 septembre 1999 a consacré la réélection du président Ange-Félix Patassé, dès le premier tour avec 51,6 % des voix, son principal rival politique, le général André Kolingba, totalisant 19,4 % des suffrages.

Si la tension a été vive durant la campagne électorale, le scrutin a pu se dérouler dans le calme, la Minurca (Mission des Nations unies en République centrafricaine) assurant l'appui logistique et la sécurisation de la procédure. La contestation des résultats par l'opposition a pourtant conduit cette dernière à prolonger encore une fois son mandat, et ce jusqu'au 15 février 2000.

Il s'agissait autant de détendre le climat politique que d' œuvrer pour une avancée décisive dans le problème récurrent de la restructuration des forces armées centrafricaines.

Celle-ci passe en particulier par la démobilisation - problématique - d'une partie des 5 600 soldats, par un rééquilibrage ethnique et par un déploiement de cette armée sur l'ensemble du territoire.

Le 31 janvier 2000, un décret présidentiel prononçait la dissolution de la très controversée Garde présidentielle.

En mars 2000, une nouvelle garnison était placée dans l'est du pays afin de sécuriser la région livrée aux coupeurs de route.

À son départ, la Minurca estimait avoir récupéré 95 % des armes lourdes et 60 % des armes légères sorties des armureries de l'État au moment des mutineries de 1996-1997.

Afin de marquer le maintien de la présence politique et non plus militaire de l'ONU en Centrafrique, la Minurca a passé le relais au Bonuca (Bureau d'observation des Nations unies en Centrafrique), avant la tenue en mars 2000 d'une table ronde à New York sur la restructuration des forces armées centrafricaines, organisée à l'initiative du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. Si la période a évolué vers une fragile stabilisation politique, le contexte économique demeurait lui aussi très précaire et marqué par les scandales politico-financiers, malgré la lutte affichée par le gouvernement contre la corruption et la fraude, notamment dans la filière du diamant.

Pour autant, le dialogue et les négociations se sont poursuivis avec les institutions financières internationales, comme en novembre 1999 avec le FMI.

La question des arriérés de salaire aux fonctionnaires et aux soldats a même connu un début de règlement en mars 2000 afin de parvenir progressivement à une normalisation des paiements.. »

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