Centrafrique (1999-2000): Vers plus de stabilité ?
Publié le 13/09/2020
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Centrafrique 1999-2000
Vers plus de stabilité ?
Alors que les élections législatives de novembre et décembre 19
98 s'étaient traduites par une très courte
victoire de la majorité sortante, l'élection présidentielle du
19 septembre 1999 a consacré la réélection du
président Ange-Félix Patassé, dès le premier tour avec 51,6
% des voix, son principal rival politique, le
général André Kolingba, totalisant 19,4 % des suffrages.
Si la
tension a été vive durant la campagne
électorale, le scrutin a pu se dérouler dans le calme, la Minurca
(Mission des Nations unies en République
centrafricaine) assurant l'appui logistique et la sécurisation de la
procédure.
La contestation des résultats par l'opposition a pourtant conduit cet
te dernière à prolonger encore une
fois son mandat, et ce jusqu'au 15 février 2000.
Il s'agissait autant
de détendre le climat politique que
d'œuvrer pour une avancée décisive dans le problème récur
rent de la restructuration des forces armées
centrafricaines.
Celle-ci passe en particulier par la démobilisation
- problématique - d'une partie des 5 600
soldats, par un rééquilibrage ethnique et par un déploiement de
cette armée sur l'ensemble du territoire.
Le 31 janvier 2000, un décret présidentiel prononçait la dissol
ution de la très controversée Garde
présidentielle.
En mars 2000, une nouvelle garnison était placé
e dans l'est du pays afin de sécuriser la
région livrée aux coupeurs de route.
À son départ, la Minurc
a estimait avoir récupéré 95 % des armes
lourdes et 60 % des armes légères sorties des armureries de l'É
tat au moment des mutineries de 1996-
1997.
Afin de marquer le maintien de la présence politique et non plu
s militaire de l'ONU en Centrafrique,
la Minurca a passé le relais au Bonuca (Bureau d'observation des Nat
ions unies en Centrafrique), avant la
tenue en mars 2000 d'une table ronde à New York sur la restructuratio
n des forces armées
centrafricaines, organisée à l'initiative du secrétaire géné
ral de l'ONU, Kofi Annan.
Si la période a évolué vers une fragile stabilisation politique
, le contexte économique demeurait lui aussi
très précaire et marqué par les scandales politico-financiers,
malgré la lutte affichée par le gouvernement
contre la corruption et la fraude, notamment dans la filière du diama
nt.
Pour autant, le dialogue et les
négociations se sont poursuivis avec les institutions financières
internationales, comme en novembre
1999 avec le FMI.
La question des arriérés de salaire aux fonction
naires et aux soldats a même connu un
début de règlement en mars 2000 afin de parvenir progressivement à
une normalisation des paiements..
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