Centrafrique (1992-1993)
Publié le 13/09/2020
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Centrafrique 1992-1993
Le président centrafricain a finalement été victime de l'altern
ance au pouvoir en...
France.
Deux mois
après les législatives françaises qui, en mars 1993, ont consac
ré le retour de la droite au gouvernement,
le général André Kolingba a dû accepter, sous la contrainte,
une échéance électorale maintes fois
repoussée auparavant.
Le premier scrutin présidentiel pluraliste e
n Centrafrique, après une tentative
avortée le 25 octobre 1992 en raison d'irrégularités notamment
à Bangui, a été fixée au 22 août 1993 à la
suite d'une intervention résolue, début juin, du nouveau ministre
français de la Coopération, Michel
Roussin.
Créant un précédent dans l'histoire du "pré-carré" africa
in de la France, celui-ci a imposé la nomination, à
Bangui, d'un "représentant spécial de la France", Michel Lunven, p
our la période transitoire vers la
démocratie.
Mettant fin à leur rivalité, il a ainsi renvoyé
dos à dos - à Paris - l'ambassadeur Alain Pallu de
Beaupuy, en poste durant un an seulement, et le "marabout blanc" du pré
sident Kolingba, le colonel
Jean-Claude Mantion, pendant treize ans chef de la garde présidentiel
le et, selon l'opposition
centrafricaine, "proconsul" de la France à Bangui.
Hostile à la démocratisation du régime, André Kolingba n'a c
essé d'y opposer sa résistance passive:
acceptant du bout des lèvres le multipartisme, en avril 1991, il a d'
abord retardé son application, puis
ramené à un "grand débat national" - boycotté par la Confé
dération des forces démocratiques (CFD) du
professeur Abel Goumba - la revendication d'une conférence nationale
souveraine.
Cependant, dans
l'incapacité de rémunérer ses fonctionnaires, voire son armé
e, il a finalement dû accepter les conditions
attachées au versement du "loyer" que la France continue à payer p
our sa plaque tournante militaire au
coeur du continent où restent "prépositionnés" 1500 légionna
ires..
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