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Cela a-t-il un sens de vouloir échapper au temps ?

Publié le 15/05/2020

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« Cela a-t-il un sens de vouloir échapper au temps ? Introduction Vouloir échapper au temps est une des grandes préoccupations de l'être humain. Or on comprend que cette volonté acharnée de se soustraire au temps, dans la mesure où le temps apparaît comme ce qui « détruit » et « efface » tout.

Pour autant, cette volonté n'est-elle pas vaine et illusoire ? N'est-il pas impossible, au fond, de sortir de la temporalité, laquelle est l'expression même de notre condition mortelle ? Et, dès lors, si vouloir échapper au temps n'a pas ou plus de sens, quel rapport peut-on entretenir avec le temps ? En d'autres termes, comment l'homme pourrait-il maîtriser ce qui le maintient dans la finitude ? Vouloir échapper au temps, est-ce le sens de l'existence humaine ? I-1 Le temps comme irréversibilité destructrice De prime abord, le temps semble se caractériser par l'irréversibilité : en effet, il est impossible de revenir en arrière, de remonter le cours du temps et de passer du futur au passé, Un seul sens s'impose donc à l'homme : aller du passé vers l'avenir en passant par le présent, et ce vers et jusqu'àla mort. Ainsi, comme le suggère Heidegger, dès que l'homme naît, il est assez jeune pour mourir.

Dès lors, l'homme est bel et bien, parce qu'il est inscrit dans le temps, un « être-pour-la-mort », I-2 La conscience du temps, essentiellement nostalgique Or l'homme ne se contente pas d'être « dans » le temps, il a également une conscience qui le lui fait savoir.

Ainsi, il se pense et se sait mortel.

Qui plus est, sa conscience le tourne vers ce qu'il est condamné à regretter, vers ce qu'il doit perdre à jamais ou manquer définitivement ou encore oublier.

Le temps apparaît donc comme ce qui prend possession de tout.

L'homme ne peut que le subir.

Le temps semble ainsi nier la liberté humaine en rendant nécessaires la ruine et la mort. I-3 Vouloir échapper au temps, le seul sens possible de l'existence humaine Dès lors, le sens de l'existence humaine, lequel nous permet de nous orienter sans sombrer dans l'absurdité, ce serait de vouloir échapper au temps : on souhaiterait donc conjurer notre sort mortel en refusant de se voir vieillir et mourir.

En cela, vouloir échapper au temps reviendrait à affirmer une conscience essentiellement nostalgique, en vivant comme si l'on ne devait jamais mourir et en désirant maintenir le passé « présent » afin d'empêcher qu'il ne disparaisse, II Caractère irrationnel et vain de la volonté d'échapper au temps II-1 Le temps comme durée En analysant de plus près le temps, il apparaît que ce dernier n'est pas porteur que de destruction.

En effet, le temps est aussi synonyme de durée, comme le suggère Bergson, car il est la conscience même, « pont jeté entre le passé et l'avenir ».

Ainsi, si, d'un côté, le temps fait disparaître, paradoxalement, de l'autre côté, il maintient le passé dans le présent et l'avenir.

Ainsi, grâce au temps, nous nous maintenons présents à nous-mêmes, conscient d'être toujours la même personne malgré le temps qui passe. II-2 Le poids des souvenirs que l'on ne parvient pas à oublier Dès lors, notre conscience ne nous fait plus saisir seulement ce que le temps détruit, elle est aussi à même de nous signaler ce que le temps maintient en nous, donc ce qu'il ne fait pas passer.

Tant et si bien que nous souhaitons parfois faire disparaître les souvenirs que le temps maintiens trop « présent ». »

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