Cela a-t-il un sens de vouloir échapper au temps ?

« KHELIF NadaPage sur 18Dissertation: Cela a-t-il un sens de vouloir Žchapper au temps ? Ç Si personne ne me demande ce quÕest le temps, je sais ce quÕil est ; et si on me le demande et que je veuille lÕexpliquer, je ne le sais plus. È, par Saint Augustin, philosophe romain dans Confessions , Livre XI. Cela a-t-il un sens de vouloir Žchapper au temps ? Le terme de Ç sens È dŽsigne ˆ la fois ce qui relve de la signiÞcation et de la direction.

Le sens, cÕest ce qui se comprend, ou ce vers quoi nous allons.

Ainsi par ce terme on peut se demander, cela a-t-il un but, une ÞnalitŽ ? Ç SՎchapper È peut avoir le sens dÕune libŽration, mais peut aussi traduire une attitude de fuite, le refus de reconna”tre la rŽalitŽ comme telle.

Le temps est une notion de succession (lÕun aprs lÕautre).

Implique la distinction entre le prŽsent, le passŽ et lÕavenir, mais aussi la continuitŽ de lÕinteraction possible entre ces trois dimensions, aussi bien au niveau de la rŽalitŽ extŽrieure que dans le ressenti subjectif de lÕindividu.

Le temps se caractŽrise notamment comme irrŽversible, par son inŽluctable Žcoulement il serait impossible de revenir en arrire.

Le sens du verbe Žchapper peut donc tre interprŽtŽ comme ne plus tre prisonnier, se soustraire au temps, et le terme de Ç vouloir È ne renvoie pas au dŽsir dՎchapper au temps mais de rŽellement vouloir y Žchapper.

Ainsi, il sÕagirait dՎtudier les moyens que se donne lÕhomme aÞn dՎchapper au temps par la volontŽ et si cela a un but, une ÞnalitŽ.

Ce qui nous mne a nous poser la question, vouloir Žchapper au temps traduit-il une impossibilitŽ dÕaffronter la rŽalitŽ en face, et notamment le caractre destructeur du temps, ou bien au contraire est-ce le signe dÕune volontŽ positive de construire quelque chose qui dure et qui Žchappe ˆ lՎphŽmre ? LÕhomme peut-il correspondre ˆ sa condition sÕil nÕaccepte pas le r™le du temps, tout en ne sÕy rŽsolvant pas totalement ? Tout dÕabord, il sÕagirait dՎtudier ce qui pousserait lÕhomme ˆ vouloir fuir le temps et les manires quÕil a dÕy procŽder.

Ensuite, plusieurs ŽlŽments nous emmne ˆ penser que du positif peut en ressortir.

Lorsque lÕhomme parvient selon lui ˆ se libŽrer de lÕemprise du temps, cela marquerait-il donc une forme de libŽration ? EnÞn, nous interrogerons le fait que lÕhomme peut-il rŽellement tre dans le refus total du temps et de son r™le ? Et en contrepartie, peut-il entirement sÕy rŽsigner ? En premier lieu, nous allons voir les raisons que lÕhomme a de fuir le temps ainsi que la faon dont il sÕy prend aÞn dÕy parvenir.

Le dŽsir de fuir le temps car lÕon se sent dŽterminŽ par notre passŽ, le temps apparait comme une contrainte ˆ lÕhomme qui est obligŽ de connaitre son passŽ.

LÕhomme est un tre marquŽ dans le temps, il se construit constamment, et son identitŽ personnelle est fondŽe sur son histoire, son passŽ.

Il peut ainsi penser que tous les ŽvŽnements passŽs de sa vie et les actions quÕil a accompli le dŽÞnissent tel quÕil est.

LÕhomme peut se sentir obligŽ de faire ses choix en fonction de ce quÕil a vŽcu, dÕagir et dÕorienter sa vie en fonction de son passŽ, malgrŽ que celui ci soit lourd.

Il se sent enfermŽ, rŽduit ˆ nŽant et incapable de se tourner vers lÕavenir et de vouloir se reconstruire, il est paralysŽ par les remords.

Ainsi, on peut se sentir contraint ˆ un certain dŽterminisme par notre passŽ, et avoir la sensation de ne pas arriver ˆ Žvoluer, ˆ aller de lÕavant, ou mme peut-tre ne pas le mŽriter, et donc ne pas tre libre.

Les souvenirs conservŽ par la conscience de lÕhomme fonde son identitŽ, et je peux me sentir dŽterminŽe par ce passŽ que jÕai construit par mes choix et mes attitudes, que ce soit consciemment ou inconsciemment.

Ainsi, ce passŽ au sein duquel lÕhomme peut se sentir enfermŽ menace sa libertŽ, et lÕhomme peut avoir lÕimpression quÕil nÕa plus vraiment le choix lorsquÕil doit prendre des dŽcisions, quÕil nÕy a plus plusieurs possibilitŽs pour lui.

Il ne va agir quÕen fonction de ce. »