« ce qui crève les yeux, est-il toujours vrai ? »
Publié le 23/02/2022
Extrait du document
«
PHILOSOPHIE
DISSERTATION
Sujet ; « ce qui crève les yeux, est-il toujours vrai ? »
«Cela saute aux yeux», «ça crève les yeux» affirme-t-on communément pour assurer la
vérité de nos propos.
Dans ces expressions, nous affirmons une certitude, une évidence qui «saute
aux yeux», qui se constate et qui se manifeste à nos sens.
Remettre en cause cette évidence, c'est
être soupçonné soit de mauvaise foi, de ne pas vouloir admettre ce qui est par lui-même évident,
soit de folie.
Bref, il semble impossible de pouvoir nier que ce qui saute aux yeux est vrai.
Pourtant,
cela ne va pas de soi.
Lorsque l'on affirme, « je ne crois que ce que je vois», on indique que l'on s'en
tient à ce qui nous apparaît.
Or, c'est encore le sens commun qui le dit, les apparences sont
trompeuses : le soleil m’apparaît grosse comme une pièce de monnaie, le bâton plongé dans l'eau
paraît brisé...
Autant d'exemples qui montre que ce que nous voyons, ce qui nous apparaît d'une
manière immédiate ne peut être admis sans examen.
On se retrouve donc face à un paradoxe : notre
vue semble nous donner un accès direct à la réalité et pourtant de nombreux exemples nous
montrent que le chemin vers la vérité exige que nous dépassions les apparences.
Peut-on encore
affirmer que ce qui crève les yeux est toujours vrai? Nous comprenons donc ici, que « crever les
yeux » serait de l'ordre de la cécité et en définitif de la cécité eidétique.
Ceci ne semble pas aller de
soi et soulève une contradiction.
La philosophie ne peut se contenter d'une telle évidence parce
qu'elle est à la recherche de la vérité,c'est-à-dire qu'elle dépasse l'évidence première, ce qui
nécessite un travail rationnel de l'esprit.
Ainsi, si toute évidence est une vérité, c'est-à-dire que la
perception a un caractère d'universalité, sans exception, alors comment comprendre que la raison et
l'entendement que possèdent l'homme ne peuvent rester inertes face à une telle évidence, jusqu'à
l'exclure de la vérité ? Nous nous demanderons pour répondre à ce sujet, ou bien l'évidence est de
l'ordre de la vérité, ou bien l'évidence est de l'ordre de l'illusion.
Le premier accès au monde se fait par les sens : l'ouïe, l'odorat, le toucher, le goût et la vue.
Nos sensations nous donnent nos premières connaissances de ce qui nous entoure.
Distinguons la
perception qui nous donne l'aperçu du monde réel.
Ce sens nous permet de distinguer l'évidence
première.
Nous marchons dans la rue et nous nous trouvons face à des évidences quotidiennement.
Nous rencontrons des personnes différentes, de sexes opposés, de couleurs de peau différentes, de
petite ou de grande taille ou encore des adultes, des adolescents ou des enfants.
Prenons pour
exemple la couleur de peau.
Lorsque nous voyons ces individus, nous voyons immédiatement si son
teint est plutôt pale ou plutôt foncé.
La raison ne peut contredire ou remettre en cause cette
affirmation : cette personne est de couleur noire; nous le remarquons, nous le voyons donc nous le
savons et nous en sommes sûrs! Ceci est évident.
La caractérisation de la couleur de peau par la
perception sera toujours une évidence de l'ordre de la vérité.
AMRANE
Alexia
T°7.
»
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