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Causeries du LundiCharles Augustin Sainte-BeuveBalzac (extrait)C'est à partir de La Peau de chagrin seulement que M.

Publié le 23/05/2020

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« Causeries du Lundi Charles Augustin Sainte-Beuve Balzac (extrait) C'est à partir de La Peau de chagrin seulement que M.

de Balzac est entré à pleine verve dans le public et qu'il l'a, sinon conquis tout entier, du moins remué, sillonné en tout sens, étonné, émerveillé, choqué ou chatouillé en mille manières.

M.

de Balzac, mettant en œuvre comme romancier et conteur la science de sa Physiologie du mariage, s'est introduit auprès du sexe sur le pied d'un confident consolateur, d'une confesseur un peu médecin ; il sait beaucoup de choses sur les femmes, leurs secrets sensibles ou sensuels ; il leur pose en ses récits des questions hardies, familières, équivalentes à des privautés.

C'est comme un docteur encore jeune qui a une entrée dans la ruelle et dans l'alcôve ; il a pris le droit de parler à demi-mot des mystérieux détails privés qui charment confusément les plus pudiques.

En province surtout, où les existences de quelques femmes sont plus souffrantes, plus étouffées et étiolées que dans le monde parisien, où le désaccord au sein du mariage est plus comprimant et moins aisé à éluder, M.

de Balzac a trouvé de vifs et tendres enthousiasmes ; le nombre y est grand des femmes de vingt-huit à trente-cinq ans à qui il a dit leur secret, qui font profession d'aimer Balzac, qui dissertent de son génie et s'essayent, plume en main, à broder et à varier à leur tour le thème inépuisable de ces charmantes nouvelles, La Femme de trente ans, La Femme malheureuse, La Femme abandonnée ; c'est là un public à lui, délicieux public malgré ses légers ridicules et que tout le monde lui envierait assurément. Dans Paris, au contraire, le succès a été moindre, bien que fort vif encore ; mais on a contesté plusieurs mérites à l'auteur.

Comme poète, comme artiste, comme écrivain, on a souvent rabaissé sa qualité de sentiment, sa manière de faire ; il a eu peine à se pousser, à se classer plus haut que la vogue et, malgré son talent redoublé, malgré ses merveilleuses délicatesses d'observation, à monter dans l'estime de plusieurs jusqu'à un certain rang sérieux.

De longs antécédents littéraires malheureux et obscurs ont été relevés comme une objection péremptoire à la réalité de ses perfectionnements récents.

M. Honoré de Balzac (je mets son nom exact au moins une fois dans tout l'article.

M.

de Balzac, par son affectation nobiliaire ridicule, improvisée du jour au lendemain, a l'un des premiers mis à la mode cette manie de tant d'hommes de notre génération et qui, depuis, n'a fait que croître et embellir — de se donner pour ce qu'on n'est pas), à le prendre au complet, dans sa vie inégale et diverse, dans ses habitudes et ses accidents d'humeur, dans ses conversations non moins que dans ses écrits, nous présente une des physionomies littéraires les plus animées, les plus irrégulières de ce temps, et telle qu'avec ses nombreuses originalités et ses contrastes, elle ne pourrait être vivement exprimée que par quelque curieux collecteur d'anecdotes et d'historiettes, par quelque Tallemant des Réaux, amateur de tout dire.

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