cartel des lessives
Publié le 26/02/2024
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02 novembre 2022
Le cartel des lessives
Le marché des lessives est un oligopole.
Malgré le nombre important de marques de
lessives (Le chat, Ariel, Monsieur propre, Dash ou bien Xtra).
Il y a, en réalité, peu de
fabricants qui se partagent le marché.
Toutes ces marques sont réparties entre quelques
grandes FMN, c’est a dire un groupe de sociétés ayant au moins une unité légale en France
et une autre à l'étranger .
Le marché des lessives générait en 2005 un chiffre d’affaire de 1,2
milliard d'euros.
Ce chiffre d’affaire augmente alors de 2% chaque année jusqu’à la crise du
Covid-19 en 2020, avec un confinement qui a fait perdre des millions d‘euros aux
entreprises.
L’oligopole est une structure de marché qui peut rapidement se transformer en monopole si
les parts de marché ne sont pas respectées par les entreprises.
Le risque récurent dans les structure oligopolistiques est l’association illégale d’entreprises
entre elles formant alors une entente.
Le cartel des lessives est donc une entente entre
plusieurs fabricants de lessive.
Elle est composée de Unilever, Procter & Gamble, Henkel et
Colgate Palmolive.
Découverte et condamnée par l’autorité française de la concurrence en
2008, elle est, en 2011, la 3eme plus grosse sanction infligée par l’autorité de la
concurrence.
Ce cartel consistait, pour les entreprises, a se mettre d’accord sur les prix de vente et
les promotions proposés aux consommateurs.
L’entente convenait que certains écarts de prix devaient être maintenus entre les différentes
marques, par exemple dans les lessives haut de gamme, il était admis que les lessives Ariel
(appartenant à Procter & Gamble) étaient 3% plus cher que celles des autres marques dont
les prix étaient alignés.
De même pour les lessives milieu de gamme, où le prix de Dash
(appartenant à Procter & Gamble) était fixé à 10% plus cher que les autres marques.
Tout était ainsi prévu et calculé pour que les consommateurs croient à une concurrence entre
les marques, alors qu’il n’en était rien.
Le cartel a également établi des accords sur les offres
promotionnelles.
Ainsi, par exemple, il était interdit pour les entreprises de pratiquer des
offres «2 pour le prix d’1» et les promotions sur les prix étaient limitées.
Comme dans tout cartel, chacun des membres vérifiait l’honnêteté des autres en surveillant
que les prix et les promotions correspondaient à ce qui avait été décidé auparavant lors de
réunions.
L’entente entre ces 4 fabricants a duré de 1997 à 2004 avec une interruption de
quelques mois entre octobre 1998 et novembre 1999.
Durant ces quelques années les quatre
fabricants se sont rencontrés, plusieurs fois par an, dans des hôtels et des restaurants pour
discuter en commun.
Afin de garantir la discrétion de leurs pratiques ces entrevues étaient
secrètes et ils étaient même amenés a se donner des noms de code comme Pierre (pour
Procter et Gamble), Hugues (pour Henkel), Louis (pour Unilever) et Christian (pour
Colgate).
Cela met en évidence la toute conscience qu’avaient les patrons sur l’illégalité de
leur démarche.
Malgré de nombreux soupçons de la commission européenne concernant l’honnêteté
de ces entreprises, l’entente ne sera révélée....
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