Carte du Zaïre

« Zaïre Le Zaïre ZAÏRE Superficie : 2 341410 km'.

Population : 44000()()() hab.

Densité moyenne : 19 hab./km '.

Capitale : Kinshasa (5()()()000 hab.).

langue officielle : français.

Monnaie : zaïre.

PNB/hab.

: 120 dollars.

Régime politique: république.

Importations : biens d'équipement , produits alimentaires, véhicules , produits pétroliers, minéraux.

Exportations : cuivre , café , diamants , plomb, zinc, cobalt , tabac .

LE PAYS Le Zaire est le troisième pays d'Afrique pour la superficie.

Il s'étend en grande partie sur le bas­ sin du fleuve Congo ou Zaire ( 4 800 km, sixième cours d'eau du monde par sa longueur et second par son débit ) et débouche sur l'Atlantique par un étroit couloir de 150 km barré de chutes.

Le bassin du Congo et de ses affluents est constitué de collines et de plateaux de moyenne altitude (3()().{)00 rn) et de plaines alluviales inondables parsemées de marais et de lacs.

Il s'adosse à l'Est aux hautes terres de l'Afrique orientale (5110 rn au mont Ruwenzori ), que fracturent les grands rifts occupés par les grands lacs (Tanganyika, Kivu, Mobutu) jalonnant la frontière.

La forê t dense occupe la basse Cuvette , une partie des reliefs de l'Est et se prolonge en forêts-galeries dans la zone des pla· teaux .

Le reste du pays est le domaine de la savane (herbacée , arborée ou bois ée ).

Sur les pentes des hautes montagnes de l'Est s'étagent des forêts de bambous , des bruyères arbores· cent es et des mousses.

LE CLIMAT Dans son ensemble , le Zaïre connaît des conditions clima- tiques équatoriales: plus de 1500 mm de pluies tombent en général au cours de l'année .

Plus distant de l'équateur , le Sud connaît un régime tropical et une saison des pluies assez longue .

Les températures sont toujours élevées (au cours de la nuit, elles descendent rarement en dessous de 18 •c).

Aussi , l'atmosphère est lourde et humide .

À Kinshasa , les températures demeurent à 25-26 •c pendant toute l'année .

[] LA POPULATION La population se répartit en plus de 500 ethnies .

Viennent en tête par le nombre les Luba ou Baluba du Centre-Sud (18 %), suivis par les Kongo du Bas-Zaire (16,1 %), les Mongo de la Cuvette (13,5 %) et les Rwanda (10, 3 %).

Les caU1oliques sont les plus nombreux (48, 4 % ), devançant les protestants (29 %), les fidèles d'Églises indépendantes (17,1 %), les adeptes des religions traditionnelles (3 ,4 %) et les musulmans ( 1 ,4 %).

La langue officielle est le français , bien que l'on parle 250 autres langues ; 90 % d'entre elles sont des langues bantoues.

Parmi ces dernières , quatre ont le statut de langues nationales: le swahili à l'est , le lingala dans le Haut-Zaire , et la région de Kinshasa , le kitongo dans le Bas-Zaire , le ciluba au Kasai et au RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE ANGOLA Shaba .

Les secteurs de peuplement dense se situent au sud-ouest , au nord et au nord-est.

La zone la moins peu­ plée se trouve au centre de la cuvette.

La population urbaine représente 44 % de l'ensemble .

LES VILLES L.:agglomération de Kinshasa (ancienne Léopoldville) , qui s'étend sur plus de 40 km d'est en ouest , compte 5 millions d'habitants e t, malgré un ralentissement de l'exode rural, gagne plus de 100000 habitants chaque année.

La capitale est le principal centre universitaire du pays.

Elle est reliée à Matadi par une voie ferrée el une route bitumée vitales pour l'économie, et dispose d'un aéroport international.

Les autres grandes villes sont Lubumbashi (739000 hab .), Mbuji-Mayi (613000 hab .), Kisangani (373()()() hab .) et éga­ lement Kananga (372()()() hab .).

• Cap itale • Ville s de plus de 500 000 h abitant s ® Villes de plus de 100 000 habitant s Autre s ville s E LES TRANSPORTS Le Zaïre dispose d'un réseau routier de 146500 km (dont 2400 km de routes bitumées ) el d 'un réseau ferroviaire de 5 270 km.

Outre Kinshasa , les principaux aéroports sont Lubumbashi et Kisangani .

Les ports les plus importants sont ceux de Matadi, de Borna , de Kinshasa , d e Kisangani et d 'llebo.

Plus générale­ ment , la grande faiblesse des infras­ tructres constitue un handicap majeur pour l' économie zaïroise .

l'AGRICULT\JRE Répartie sur 3 % du territoire pour les cultures- 4 % pour l'élevage-, l'agriculture emploie 57 % des actifs .

Ce secteur est la première activité du pays (il représente 30 % du PIB), bien que la balance agricole reste déficitair e.

Les principales cul­ tures vivrières sont le manioc (30 % des terres cultivées ), puis le maïs (15 %) et Kilom è tres 150 300 enfin l'arachide (7 %).

Viennent ensui­ te le riz, les bananes plantains , l'ara­ chide et la canne à sucre .

Par ailleurs , les cultures commerciales se réduisent au café robusta (Zaïre est le 16' pro­ ducteur mondial) , au palmier à huil e et au caoutchouc .

IR INDUSTRIE ET MINES La principale richesse écono­ mique du Zaïre est constituée par l'exploitation des ressources miné­ rales.

Un gisement pétrolier marin, récemment découvert, compte déjà pour le cinquième des revenus du pays.

Le Zaïre est un important produc­ teur de cuivre (3 ' rang mondial ), de cobalt (1" rang mondial, et les deux tiers des réserves de la planète ), de dia­ mants (2' rang mondial ).

Il fournit aussi de l'or , de l'argent et tout une gamme d'autres minerais , en particu­ lier du manganèse , de l'étain , de l'ura­ nium , du fer et du charbon.

C'est la région du Shaba , dans le sud-est du pays , qui recèle les richesses minières les plus considérables.

Le potentiel énergétique est important ; 97% de l'énergie est d'origine hydroélectrique (notamment grâce à la centrale d' Inga, sur le Bas-Zaïre ).

Le développement industriel demeure limité aux indus­ tries de transformation des ressources minérales (Lubumbashi , Kinshasa , Kisangani ).

L'industrie et les mines emploient 15 % de la population active et représentent 26 % du produit inté­ rieur brut.

Le secteur tertiaire (ser­ vices ) occupe 44% de la population .

L.:économie du Zaïre connaît depuis le début des années 1990 une dégrada­ tion constante .

Ainsi, le PNB par habi­ tant est tombé de 630 dollars en 1980 à 220 dollars en 1991 et à 120 dollars en 1995 .

À cette date , l'État n'était plus en mesure d 'honorer le remboursement de sa dette.

tandis que l'économie inform elle régnait en maître.. »