Carrere 15/04/15TiphaineL1-L2CFiche de lectureLa mélancolie au miroir : Trois lectures de Baudelaire, Jean Starobinski.
Publié le 23/05/2020
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Carrere 15/04/15
Tiphaine
L1-L2C
Fiche de lecture
La mélancolie au miroir : Trois lectures de Baudelaire, Jean Starobinski. Ce document contient 1035 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Fiche de lecture.
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Carrere 15/04/15
Tiphaine
L1-L2C
Fiche de lecture
La mélancolie au miroir : Trois lectures de Baudelaire,
Jean Starobinski.
Les « Trois lectures de Baudelaire » permettront dans ce devoir d'analyser
trois moments de la mélancolie qui habite les poèmes de Baudelaire.
Starobinski pense que le poète, grâce à ce qu'il appelait lui-même « son
hystérie », savait parfaitement « mimer » la mélancolie dont il connaissait les
mécanismes.
On remarque après la lecture de l'oeuvre qu'une suite de questions
progressives est abordée dans l'ordre suivant : comment parle le
mélancolique ? Quelles voix lui sont prêtées par les poètes, dramaturges ?
Comment parle-t-on au mélancolique ? Comment la mélancolie devient-elle un
personnage autonome ?
Cette multitude de questions nous permet alors une réflexion sur d'éventuelles
problématiques de l'auteur, notamment sur la tentative de ce dernier de
comprendre les liens que développe Baudelaire entre mélancolie, réflexion et
miroirs.
On peut également se demander quelle vision plus moderne, plus
spiritualisée est donnée à la mélancolie et par quels possibles miroirs, la poésie
a-t-elle les capacités d'amener vers un apaisement, une consolation.
Starobinski relève dans les écrits de Baudelaire que celui-ci parle de la
mélancolie en général mais surtout de sa propre mélancolie.
Chose que le
poète confirme puisqu'il lie clairement sa condition à la mélancolie.
Toutefois, Baudelaire dans ses poèmes et dans leur transposition évoque
la mélancolie sans en prononcer le nom (ou du moins très rarement), utilisant
des synonymes, des métaphores et des déplacements (spleen-dandy), des
périphrases, des allégories (douleur, ironie...) qui vont plus ou moins
caractériser cette dernière.
Ceci amènera Starobinski à se demander s' « il est
difficile de décider si l'allégorie est le corps ou l'ombre de la mélancolie
baudelairienne ».
Question d'ailleurs en écho avec une phrase de Freud :
« L'ombre de l'objet tomba ainsi sur le moi, qui put alors être jugé comme
instance particulière, comme un objet, l'objet abandonné.
».
On pourra remarquer pendant la lecture de l'oeuvre que le mouvement suivi
est celui de l'allégorie « ombre ou corps de la mélancolie baudelairienne ».
La première des « Trois lectures » s'appuie dans le deuxième chapitre du
livre, sur l'étude de « L'Héautontimorousménos » et « L'Irrémédiable ».
Elle
aborde l'idée de miroirs intérieurs.
Miroirs intérieurs, dits « pervers » par
Starobinski, qui apparaissent sous formes nommés ou dans la structure interne
des poèmes (en miroir).
Au cœur de la mélancolie et ses désespérance, c'est l'ironie par son
intervention qui souligne le tourment d'une haine dont le violence est
effrayante.
C'est cette même ironie qui enferme le poète dans une ambiance
de solitude (« Ne suis-je pas un faux accord/ Dans la divine symphonie/ Grâce à
la vorace Ironie/ Qui me secoue et qui me mord ? ») et tandis que « la mégère
se regarde », le poète devient alors lui-même le miroir : « Je suis le sinistre.
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