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Carnet lecteur L'imposteur de Javier Cercas

Publié le 22/01/2025

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« L’imposteur de Javier Cercas : Résumé : Le 11 mai 2005, le monde découvre la vérité : Enric Marco est un imposteur.

Pendant vingt-sept ans, Marco avait prétendu avoir été le prisonnier 6448 du camp de concentration allemand de Flossenbürg.

Il a fait vivre ce mensonge pendant presque trois décennies.

Marco a tenu des centaines de conférences sur son expérience du nazisme, il a présidé l’Amicale de Mauthausen, une association qui réunit d’anciens déportés espagnols.

Il a reçu plusieurs fois des honneurs et d’importantes décorations, comme le 27 janvier 2005, où il était présent au Congrès des députés pour rendre hommage aux neuf mille républicains espagnols déportés par le IIIe Reich.

Et trois mois et demi plus tard, sa supercherie est découverte in extremis, juste avant de prononcer un discours au camp même de Mauthausen devant le président de l’époque ainsi que d’autres hauts dignitaires. La plupart des gens le qualifient d’« horrible et génial ».

Les deux adjectifs sont exacts : il faut être un génie pour tromper autant de monde pendant presque trente ans, y compris sa famille, ses camarades de l’Amicale, mais aussi les historiens, le gouvernement et le pays tout entier. Réception du livre : Desde su publicación en 2014, el libro ha recibido una crítica entusiasta.

Recibe elogios de los medios como France Culture que lo califica de «notable reflexión» pero también de «obra asombrosa». Adaptation cinématographique : - Ich Bin Enric Marco de deux réalisateurs argentins Santiago Fillol et Lucas Vermal (disponible sur Prime Video) - El autor réalisé par Manuel Martín Cuenca, adaptation du roman Le mobile (El móvil) avec Javier Gutiérrez Auteur : Javier Cercas est un écrivain espagnol mais aussi traducteur ainsi que chroniqueur au journal El Pais. - Autre roman célèbre : - Anatomie d’un instant (2010)= prix national de littérature narrative - Les Soldats de Salamine (2010) -Les lois de la frontière (2012) -Les monarques de l’ombre (2017) -La série Melchor Marin en trois tomes : La Terre Haute (2019) – Indépendance (2021) - Le Château de Barbe Bleue (2022) Javier Cercas prend 7 ans écrire ce livre, il explique lui même que ce livre a était un véritable défi pour lui à écrire. Citation : « La réalité tue, la fiction sauve » p14 En effet, la réalité est souvent perçue comme une expérience difficile où les individus sont confrontés à des vérités dures : la mort, les injustices, la solitude ou encore les limites de leur existence.

Dans ce sens, la réalité « tue » car elle peut écraser l'enthousiasme, les rêves ou les idéaux sous le poids de sa brutalité.

Une confrontation constante à la réalité peut provoquer du stress, de l'angoisse ou des troubles émotionnels. En revanche, la fiction offre un espace de refuge où l'esprit peut explorer des réalités alternatives, rêver et même transformer les éléments insupportables du monde réel.

Dans un monde où la réalité est parfois perçue comme chaotique, la fiction structure le chaos en récits, avec un début, un milieu et une fin, offrant ainsi une forme d'ordre rassurante.

La fiction agit comme une catharsis, une purge des émotions, selon Aristote.

Lire, écrire ou même écouter des récits fictifs permet de mieux comprendre ses propres douleurs et de trouver des clés pour les surmonter. « je ne le ferais pas pour parler de lui mais pour tenter de comprendre pourquoi il a fait ce qu’il a fait » p 19 Se trata de evitar reducir a la persona a hechos.

No es para "hablar de él".

Se trata de intentar comprender «por qué hizo lo que hizo», es decir, la capacidad de ponerse en el lugar del otro, aunque este otro sea difícil de aceptar. Por otra parte en sus investigaciones Javier Cercas se da cuenta de que desde el principio la vida de Marco está basada en una mentira.

En efecto, Marco afirma haber nacido el 14 de abril de 1921, es decir, diez años día a día con la fecha de la proclamación de la Segunda República española. Cuando en realidad nació el 12 de abril de 1921.

Al cambiar su fecha de nacimiento Marco se da una identidad revolucionaria, es como si su nacimiento y su resiliencia estuvieran en relación con la historia.

Un detalle que no es tan trivial ya que mantiene su mito. « Peut être que ce qui s’est passé ne peut être compris et même ne doit pas être compris dans la mesure ou comprendre c’est justifier » - Si c’est un homme de Primo Levi Cette citation de Primo Levi soulève une question troublante : peut-on tout comprendre sans risquer de justifier l’injustifiable ? C’est cette question qui résume le livre et ce que veut démontrer Javier Cercas.

Autrement dit, comprendre consiste à analyser les causes, les motivations et les contextes qui ont conduit à un tel mensonge.

Au contraire, justifier revient à trouver des raisons qui excuseraient ou légitimeraient ces actes.

Levi explique que l’idée d’essayer de comprendre peut être perçue comme une trahison envers les véritables victimes des camps.

Mais au final, l’homme doit comprendre pourquoi ce mensonge a été créé pour mieux appréhender le monde et les comportements humains. « comme Don Quichotte il ne s’est pas résigné à une existence médiocre et a voulu mener la grande vie et comme cette vie n’était pas à sa portée il l’a inventée » Cette citation met en parallèle Don Quichotte de Cervantès et un individu réel.

Cette comparaison illustre le conflit entre le réel et la fiction.

Les deux personnages ont beaucoup en commun : tous deux refusent de vivre une vie banale, médiocre, sans ambition ni passion.

Marco et Don Quichotte ne se laissent alors pas freiner par les limites de leur condition : ils cherchent à mener une « grande vie », à aspirer à une existence marquée par l’héroïsme et l’aventure.

Un choix qui témoigne d’un désir d’échapper aux contraintes de la banalité quotidienne. Don Quichotte se transforme en chevalier servant, transformant des moulins à vent en géants ou des auberges en châteaux.

Tandis que Marco s’invente un passé douloureux, il se forge une identité héroïque de survivant, se plaçant au centre d’événements historiques marquants. Ces deux figures incarnent le pouvoir de la fiction et ses conséquences : si elle permet d’échapper au réel et de le sublimer, elle peut aussi provoquer des malentendus ou des désillusions.

Don Quichotte, tout comme Marco, finit par se confronter à la réalité, une confrontation qui les met face à leurs illusions et à leurs limites.

Cela soulève une question fondamentale : jusqu’où peut-on réinventer sa vie pour lui donner un sens, sans trahir la vérité ou les autres ? « Comme tout bon menteur le sait, un mensonge ne réussit que si il est pétrit de vérités » La mentira y la verdad están unidas: es decir, una mentira eficaz no nace de nada sino que se apoya en verdades que le sirven de fundamento.

El mentiroso oculta la verdad, la ha deformado e integrado detalles precisos para ser creíble.

Pero.... »

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