Carmen, Mérimé
Publié le 02/12/2021
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En 1845, Prosper Mérimée publie Carmen, une nouvelle célèbre qui met en scène deux héros romantique José Navarro et Carmen. En cela, il intègre le mouvement artistique et littéraire de la première moitié du XIXème siècle en Europe, nommé le romantisme. Dans ce texte José Navarro, autrement nommé Don José, présente sa rencontre avec Carmen et exprime les effets que lui produise cette belle et sensuelle héroïne bohémienne. Le narrateur, Don José, fait se succéder un passage de rencontre entre les deux héros dans lequel les thèmes de l’amour et de la joie se mélangent à un passage d’analyse, où il dévoile la fascination qu’exerce sur lui Carmen. Les registres fantastiques et pathétiques sont utilisés pour décrire les sentiments et les actions des deux personnages. Ce texte ne communique-t-il pas les méthodes utilisées par Mérimée pour transmettre les sentiments et les émotions des personnages et en particulier de Don José pour Carmen? Ce qui peut donc sembler intéressant d’étudier c’est dans un premier temps le récit de la rencontre entre les deux héros et par la suite le portrait plein d’affection de Carmen.
Le récit de la rencontre entre le narrateur, Don José et Carmen, héroïne éponyme est la base du roman. En effet, c’est la première fois que les deux héros se rencontrent et l’impression qu’elle fait sur lui est très importante pour la suite du récit et va déterminer l’histoire. Ainsi, la première fois que Don José entend parler de Carmen est lors d’un discours direct : « Voilà la gitanilla ! «. Carmen est ainsi annoncée par les autres hommes, ce qui suggère qu’elle a une place importante dans cette communauté, si ces hommes prennent la peine d’annoncer son arrivée. En revanche, l’opposition entre « bourgeois « et « gitanilla « met tout de suite un contraste entre ceux qui l’annoncent et elle. Le fait que Carmen est une gitane est la première chose que Don José apprend sur elle et le fais de dire que ce sont des bourgeois qui l’annoncent marque sa différence. Enfin, il utilise une hyperbole pour montrer l’effet que Carmen a eue sur lui : « je ne l’oublierai jamais «. Cette hyperbole donne un caractère intemporel à Carmen et à leur rencontre. Elle montre que celle-ci l’a marqué à vie et qu’il ne pourra jamais oublier ce moment. En conclusion, Carmen forme des premières impressions mémorables sur Don José et c’est à la suite de celles-ci qu’ils deviendront amants.
La description par Don José des habits de Carmen suggère beaucoup de choses sur la personnalité de celle-ci. Les couleurs, les matières et les coupes peuvent en dire beaucoup sur celle qui les porte. Par exemple, l’anaphore de mots qui décrivent la couleur rouge, comme « couleur de feu «, « cassie « ou tout simplement « rouge « indiquent la passion de Carmen, qui s’avérera destructrice. L’omniprésence de cette couleur qui est également celle du sang sert à suggérer au lecteur le tournant que prendre l’histoire. La description de « son jupon fort court « et de la façon que Carmen écarte « sa mantille afin de montrer ses épaules « nous indique qu’elle est provocatrice et ferait tout pour attirer l’attention des hommes sur elle. En effet, « chacun lui adressait quelque compliment gaillard « ce qui montre que les hommes ne sont pas insensibles à son charme. En revanche, ses « bas de soie blancs avec plus d’un trou « montrent que Carmen est pauvre : cela nous rappelle ses origines bohémiennes. En conclusion, la description de ses habits nous apprennent, ainsi qu’au narrateur, qui est Carmen.
Enfin, les sentiments que Don José ressent pour Carmen sont complexes et changent du début du texte à la fin. En effet, au début il est étonné par la différence de cultures entre son pays natal et Séville : « Dans mon pays, une femme en ce costume aurait obligé tout le monde à se signer. A Séville, chacun lui adressait quelque compliment gaillard sur sa tournure. « Il est consterné par la façon de penser des habitants de Séville et par leur culture. Don José dit que « d’abord elle ne [lui] plut pas «. Le « d’abord « signifie qu’il a ensuite changé d’avis, ce que l’on voit lorsqu’il dit qu’une fleur qu’elle lui a lancé lui « fit l’effet d’une balle dans la tête «. Cela peut suggérer qu’après l’avoir rencontrée, il a été mortellement touché par elle, ce qui renforce l’idée (évoquée dans le premier paragraphe) qu’il ne pourra jamais l’oublier.
En conclusion, le récit de la rencontre entre ces deux personnages qui s’aimeront est pleins de contradictions : entre le statut social de Carmen et les hommes, entre les deux cultures différentes… Malgré ces divisions, Don José finit par devenir fou de Carmen.
Le portrait de Carmen joue un rôle très important dans cet extrait puisque c’est son physique affriolant qui va avant tout attirer l’attention de Don José et c’est ensuite son caractère sensuel, insouciant mais avant tout indomptable qui va le séduire.
Comme mentionné plus tôt, la beauté de la jeune gitane atteind presque un status légendaire et réputé dans le cercle des bourgeois, qui l’interpellent comme « la gitanella «. A cette première rencontre des deux héros de l’histoire, Carmen est habillé « en jupon rouge fort court qui laissait voir des bas de soie blancs avec plus d'un trou, et des souliers mignons de maroquin rouge attachés avec des rubans couleur de feu. Elle écartait sa mantille afin de montrer ses épaules et un gros bouquet de cassie qui sortait de sa chemise. Elle avait encore une fleur de cassie dans le coin de la bouche «. La dominance de la couleur rouge dans ses habits fait preuve de passion et de lascivité, et la présence de la fleur de cassie au coin de sa bouche ramène l’esprit vers une danseuse de tango, sensuelle et indocile. Quoiqu’elle obtient sans difficulté l’attention des jeunes hommes autour d’elle, Don José reste à première vue plus ou moins indifférent à elle, comme le révèle cette citation : « D'abord elle ne me plut pas. « Il ajoute de même que « Dans [son] pays, une femme en ce costume aurait obligé le monde à se signer. À Séville, chacun lui adressait quelque compliment gaillard sur sa tournure «, ce qui montre que Don José n’est pour commencer pas intéressé et semble de plus un peu perplexe devant la popularité de la jeune femme, vu sa tenue défavorable.
Mais ce ne sont pas seulement les habits et la beauté sans égal de Carmen qui sont accrocheurs puisque sa conduite et son comportement envers les hommes contribuent aussi à modeler son charme. Toute sa pose et sa démarche expriment la volupté et la concupiscence, comme le suggère la comparaison « elle s'avançait en se balançant sur ses hanches comme une pouliche du haras de Cordoue «. Ce lien qui est crée entre la démarche de Carmen et la démarche d’une jeune jument fait preuve de l’allure élégante et gracieuse de Carmen. De plus, la citation « elle répondait à chacun, faisant les yeux en coulisse, le poing sur la hanche, effrontée comme une vraie bohémienne qu'elle était « illustre bien toute la nature séduisante du comportement de la bohémienne. Mais Don José reste impassible à tout cela et ce n’est seulement quand Carmen l’interpelle lui seul qu’il se retrouve à moitié converti, et il propose comme explication de cette soudaine curiosité de la part Carmen : « mais elle, suivant l'usage des femmes et des chats qui ne viennent pas quand on les appelle et qui viennent quand on ne les appelle pas, s'arrêta devant moi et s'adressa la parole «. Cette citation révèle le besoin profond d’attention de tous les hommes autour d’elle qu’éprouve Carmen. La comparaison au chat ramène de plus le lecteur à percevoir Carmen comme une créature mystérieuse, nocturne, gracieuse. En conclusion, la conduite de Carmen est un autre atout qui sert à entraîner les hommes autour d’elle.
Finalement, l’esprit libertin et indépendant de Carmen la mène à pouvoir s’exprimer ouvertement et aisément, l’attribut qui va finalement conquérir le coeur de Don José. Elle s’adresse uniquement au narrateur au passage vers la manufacture: « s'adressa la parole: – Compère, me dit-elle à la façon andalouse, veux-tu me donner ta chaîne pour tenir les clefs de mon coffre-fort? «. Très directe dans sa demande, elle pose une question à double-sens qui, parallèlement au sens concret, est une question pour tester l’attachement de Don José. Il la repousse cependant en disant : « – C'est pour attacher mon épinglette « et elle, insouciante comme elle est, riposte en se moquant de lui : « – Ton épinglette! s'écria-t-elle en riant. Ah! monsieur fait de la dentelle, puisqu'il a besoin d'épingles!
Tout le monde qui était là se mit à rire, et moi je me sentais rougir, et je ne pouvais trouver rien à lui répondre. « Cette citation montre l’humour, la spiritualité et la vivacité d’expression de la jeune gitane et Don José se retrouve bouche bée et embarrassé face au publique ricanant de son humiliation. La réplique rapide et amusante de Carmen est donc ce qui gagnera enfin Don José comme le montre la dernière phrase de l’extrait : « Monsieur, cela me fit l'effet d'une balle qui m'arrivait... «. Elle est donc très importance pour le déroulement de tout le reste du livre.
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