CARETTE.
Publié le 07/12/2021
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CARETTE.
Carette, c'est le titi parisien par excellence : le parler grasseyant, une faconde de camelot, une "sèche" toujours plantée
au coin des lèvres et l'oeil pétillant de malice. De petite taille,
avec des bras toujours trop courts pour des manches de
vestes toujours trop longues et, surtout, cette voix si caractéristi...
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CARETTE.
Carette, c'e st le titi parisien par excellence : le parler grasse-
yant, une faconde de camelot, une "sèche" toujours plantée
au coin des lèvres et l'oeil pétillant de malice.
De petite taille,
avec des bras toujours trop courts pour des manches de
vestes toujours trop longues et, surtout, cette voix si caracté -
ristique...
Bref, une vraie nature !
Il n'a guère tardé à devenir indispensable au cinéma fran-
çais — 130 films en 30 ans — où les plus grands metteurs
en scène ont su utiliser toute sa cocasserie et aussi toute son
humanité.
Pour Jean Renoir, il est à la fois le pétulant
"artiste" de LA GRANDE ILLUSION, chantant "Si tu
veux faire mon bonheur, Marguerite, donne- moi ton
coeur!", devant ses camarades prisonniers ; le courageux
chauffeur de loco motive, compagnon de Gabin, dans LA
BÊTE HUMAINE et l'ex -braconnier, amant pourchassé de
LA RÈGLE DU JEU, où il réplique, superbe, à Dalio :
"Monsieur le Marquis a voulu me relever en faisant d'moi un
domestique, je n’oublierai jamais !".
Dans LES PORTES DE LA NUIT, il est le pathétique et
irrésistible M.
Quinquina, vendeur à la sauvette et père de
famille nombreuse, à la recherche de sa fille Etiennette.
Un
gag : dans HISTOIRE DE CHANTER, il changeait de voix
avec...
Luis Mariano ! Il est étonnant dans le rôle de Martin,
tenan cier cupide et assassin de L'AUBERGE ROUGE, s'ex -
clamant : "Je suis une victime des prêtres !".
Julien - Carette, un comédien qui aura toujours sa
place dans le coeur des spectateurs français.
JEAN-CLAUDE ROMER.
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