Cap-Vert.

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Cap-Vert. en portugais Republica do Cabo Verde. archipel situé à 800 km au large de la frontière sénégalomauritanienne. Selon la Constitution de 1981, la République du Cap-Vert était un régime de parti unique avec une
Assemblée nationale et un président de la République. En 1991, le Mouvement pour la démocratie a remporté les
premières élections pluralistes.

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Géographie.
L'archipel est formé de dix îles réparties en deux groupes : au nord, les îles au Vent et, au sud, les îles sous le Vent. Toutes sont d'origine
volcanique et un volcan, le Fogo, est toujours actif. Situé à la latitude du Sahel, le pays a un climat tropical très sec, voire aride dans les îles
orientales. Cette aridité est un problème majeur pour le pays. À São Tiago, île « favorisée «, il n'y a pas d'écoulement de surface : l'eau est
tirée de citernes et de la nappe phréatique.
La population est pourtant très dense et inégalement répartie selon les îles (225 habitants/km2 à São Vicente, 104 à Brava, 55 à São
Tiago). Elle est essentiellement composée de descendants d'esclaves qui sont restés dans cet ancien relais de la traite des Noirs situé sur la
route de l'Amérique. Souvent métissés, ils parlent un créole portugais. Très éloignés culturellement des Africains de la côte, ils sont
catholiques et plus proches de la culture portugaise, mais l'appauvrissement culturel lié à l'isolement est sensible.
10 % seulement des terres sont arables. L'agriculture, difficile, ne permet d'assurer que le dixième des besoins alimentaires. Manioc,
patates douces et canne à sucre, qui permet de fabriquer une eau-de-vie, sont les ressources principales, à côté d'un petit élevage
domestique (chèvres, porcs), de la pêche et de l'exploitation du sel. L'industrie est insignifiante. Très pauvre, la République du Cap-Vert ne
pourrait vivre sans une aide internationale massive et les transferts de fonds des travailleurs émigrés. 450 000 Capverdiens d'origine vivent à
l'étranger, dont 300 000 aux États-Unis. Cette émigration est à présent limitée par la fermeture des frontières des pays occidentaux. Malgré
de magnifiques paysages, le tourisme est très limité en raison de la sécheresse et du manque d'infrastructures.
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Cap-Vert - l'île de Santo Antão, page 864, volume 2

Histoire.
L'archipel du Cap-Vert aurait été découvert vers 1456 par le Vénitien Ca'da Mosta, navigateur au service du Portugal. Il fut confirmé comme
possession portugaise au traité de Tordesillas (1494), par lequel Espagnols et Portugais se partagèrent les futures conquêtes du Nouveau
Monde. La ligne de partage passait d'ailleurs justement par le Cap-Vert. L'archipel, pauvre, excentré, resta marginal dans l'ensemble des
colonies portugaises. Mais il constituait un point d'escale vers les autres possessions et fut un centre administratif dont dépendit la GuinéeBissau jusqu'en 1879. L'introduction d'esclaves noirs (domestiques et travailleurs agricoles) explique le métissage actuel.
Le Cap-Vert devint territoire d'outre-mer en 1951 et reçut en 1963 le statut de province d'outre-mer. Mais la domination portugaise y était
de plus en plus contestée. Deux Capverdiens, Aristides Pereira et Amilcar Cabral, fondèrent en 1956 le Parti africain pour l'indépendance de la
Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), d'inspiration marxiste. La guerre de libération, commencée en Guinée-Bissau en 1966, fut moins développée
au Cap-Vert. Elle aboutit cependant à l'indépendance des îles en 1975, un an après celle de la Guinée-Bissau. De 1975 à 1980, il y eut fusion
administrative entre les deux pays, sous la présidence commune d'Aristides Pereira. Le coup d'État de 1980 en Guinée-Bissau mit fin à
l'union. En 1991, le président Pereira a dû céder la place à António Mascarenhas Monteiro, dont le gouvernement a entrepris la libéralisation
de l'économie.
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