Databac

Canada (2003-2004): Gouvernement libéral minoritaire

Publié le 13/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Canada (2003-2004): Gouvernement libéral minoritaire. Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« file:///F/Lycée/angui/3/450504.txt[13/09/2020 02:24:44] L’élection fédérale du 28 juin 2004 a modifié le paysage politique au Canada.

Au pouvoir depuis 1993, toujours avec des gouvernements majoritaires, le Parti libéral du Pre mier ministre Paul Martin s’est retrouvé en position minoritaire, avec 36,7 % des suffrages et 135 de s 308 sièges à la Chambre des communes.

Le Parti conservateur dirigé par Stephen Harper est arrivé deuxième, avec 29,6 % des voix et 99 sièges (plus un conservateur dissident, élu comme indépenda nt).

Au Québec, le Bloc québécois de Gilles Duceppe, souverainiste et social-démocrate, a largement dominé , obtenant 48,8 % de l’appui populaire et 54 des 75 circonscriptions.

Mené par Jack Layton, le Nou veau parti démocratique (NPD, social-démocrate) a également progressé, pour atteindre 15,7 % des voix à l’échelle du pays et 19 sièges.

Les partis d’opposition ont tous gagné des sièges.

À l’é lection de novembre 2000, le Bloc québécois n’avait obtenu que 38 sièges (avec 39,9 % des voix au Québec) et le NPD 13 (avec 8,5 % des suffrages dans l’ensemble du pays).

Pour le Parti conservateur, toutefois, le bilan est plus mitigé.

L’élection de 2004, en effet, devait confirmer la pertinence de ce nouveau parti, moin s d’un an après la fusion des deux partis de la droite, le 8 décembre 2003.

Le nouveau parti a obte nu plus de sièges que le total (78) remporté en 2000 par le Parti progressiste-conservateur de Peter MacK ay et l’Alliance canadienne de S.

Harper, mais il n’a pas réussi à faire le plein des votes de dr oite : séparément les deux partis avaient récolté plus de suffrages en 2000 (37,7 % contre 29,6 % en 2004) .

Mené par S.

Harper, qui dirigeait auparavant le plus à droite des deux partis, et disposant de bien peu de temps pour recentrer ses positions et parfaire son image, le nouveau parti a été perçu p ar plusieurs électeurs comme trop à droite, voire menaçant.

Au Québec, notamment, le parti n’a obtenu que d es soutiens marginaux (8,8 % des voix).

Dans les jours qui ont suivi l’élection, les dirigeants de la droite ont surtout souligné les réticences des électeurs du Canada central face à un parti dont les assises d emeurent principalement dans l’Ouest.

À moyen terme, une évaluation plus poussée et un recentrage du progr amme apparaissaient néanmoins incontournables.

Maintenu au pouvoir avec beaucoup de difficultés, le Parti libéral avait également des leçons à tirer de ce verdict populaire.

Pour le nouveau chef du parti, P.

Martin, qui n’é tait Premier ministre que depuis le 12 décembre 2003, la déconvenue a été de taille.

Au départ, P.

Martin était très populaire dans l’opinion publique et dans son propre parti, dont il avait graduellement pris le c ontrôle au point de pouvoir forcer le départ de son rival de longue date, le Premier ministre Jean Chrét ien.

La situation économique était également favorable et les finances publiques relativement saines.

En 2003, à cause notamment du déclin des exportations vers les États-Unis, l’économie canadienne n’ a crû que de 1,7 %, en recul par rapport à l’année précédente (3,4 %).

Le taux de chômage est tout de même demeuré stable à 7,5 %, tout comme l’indice des prix à la consommation (2,8 %), et la croissance se mblait s’accélérer fin 2003 et début 2004.

Tout laissait donc croire à une réélection facile des libéra ux, avec un personnel politique renouvelé.

En janvier 2004, les intentions de vote en faveur du Parti libéral attei gnaient d’ailleurs 48 %, contre à peine 19 % pour le Parti conservateur.

Les retombées du «scandale des commandites» La situation a changé dramatiquement le 10 février 2004, lorsque l a vérificatrice générale du Canada, Sheila Fraser, a déposé un rapport dans lequel elle dénonçai t la gestion «scandaleuse» du programme de commandites, programme qui a permis au gouvernement fédéral de ver ser 100 millions de dollars en commissions et honoraires de toutes sortes à des agences de communica tion proches du Parti libéral.

Il s’agit d’un «cas flagrant de détournement de fonds publics» , commentait la vérificatrice, violant toutes les règles établies.

Le nouveau Premier ministre a immédiatement ré agi en tentant de se dissocier du scandale, qu’il a d’abord attribué à des fonctionnaires puis à des proches de J.

Chrétien, mais il n’y est pas parvenu, notamment parce qu’il était lui-même ministre des Finances pendant la période en cause.

Le soutien populaire au Parti libéral a brusquement chuté de plus de 10 points, principalement au profit du Parti conservateur et du Bloc québécois.

Pour les libéraux, le scénario d’une élection intervenant tô t au printemps 2004 devenait dorénavant moins attrayant.

L’équipe de P.

Martin n’avait pas prévu de vér itable programme de gouvernement au-delà de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles