Canada (1999-2000): Clair-obscur fédéral
Publié le 13/09/2020
                            
                        
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Canada (1999-2000): Clair-obscur fédéral. Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
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Le 15 mars 2000, la Chambre des communes a adopté une loi que le Prem
ier ministre Jean Chrétien a  
présenté comme "la plus importante que le Parlement ait adoptée
 en vingt-cinq ans".
                                                            
                                                                                
                                                                    La loi C-20 sur la  
"clarté" faisait suite à l'avis présenté par la Cour suprê
me en août 1998, qui imposait au gouvernement  
fédéral une "obligation de négocier" , face à une éventue
lle "expression claire, par une majorité claire de  
Québécois, de leur volonté de ne plus faire partie du Canada".
                                                            
                                                                                
                                                                    
En reconnaissant à la fois la légitimité  
d'une sécession démocratique du Québec et l'obligation fédé
rale de négocier une telle sécession, la Cour  
plaçait Ottawa dans une situation délicate.
                                                            
                                                                                
                                                                    Un an plus tard, la lo
i C-20 a rectifié la situation, en donnant  
une interprétation très restrictive à cette "obligation de né
gocier".
                                                            
                                                                                
                                                                    
Dans la foulée de la Cour suprême, la loi sur la "clarté" doit 
reconnaître que la fédération canadienne est  
divisible et que les Québécois ne peuvent être contraints d'y d
emeurer.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette loi impose cependant des  
contraintes importantes à l'exercice d'un droit à l'autodétermi
nation que le gouvernement fédéral  
n'accepte pas vraiment.
                                                            
                                                                                
                                                                    Elle édicte que la Chambre des communes doit 
se prononcer sur la "clarté", et  
donc la recevabilité, de toute question référendaire sur le suj
et déposé à l'assemblée législative d'une  
province, et qu'elle doit le faire dans les trente jours, avant même 
que le débat soit terminé dans cette  
assemblée législative.
                                                            
                                                                                
                                                                    Contraire à l'esprit fédéral, cett
e logique permet au gouvernement central  
d'intervenir directement dans le processus législatif d'une province 
(on pense bien sûr au Québec).
                                                            
                                                                                
                                                                    La loi  
précise en outre que toute question qui associerait au projet de sé
cession l'idée d'un accord politique ou  
économique avec le Canada serait d'office irrecevable, rendant inacce
ptable la volonté d'association qui a  
toujours été au cœur de la démarche souverainiste québé
coise.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Insuffisances démocratiques et fédéralistes
Plus encore, la loi sur la "clarté" rend obscure la règle démoc
ratique la plus fondamentale.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dorénavant,  
en effet, la règle de la majorité ne s'applique plus, mais nul ne 
peut dire par quoi elle a été remplacée.
                                                            
                                                                                
                                                                    Si  
jamais il perdait une campagne référendaire dont il aurait approuv
é la question et auquel il aurait  
participé activement, le gouvernement fédéral se réserve le 
pouvoir de déclarer la majorité, n'importe  
quelle majorité, insuffisante, eu égard à "tous autres facteurs
 ou circonstances" que la Chambre des  
communes "estime pertinents".
                                                            
                                                                        
                                                                    Pour accéder à la souveraineté, l
es Québécois devraient donc se  
prononcer sur une question référendaire approuvée par Ottawa, s
ans savoir avant de voter quelle  
majorité serait décisive aux yeux du gouvernement fédéral.
                                                            
                                                                                
                                                                    L
a loi sur la "clarté" prévoit aussi qu'une fois  
franchies toutes ces étapes, une province devrait obtenir l'accord de
s "gouvernements de l'ensemble des  
provinces et du Canada", et traiter de plusieurs conditions, incluant un
e "modification des frontières".
                                                            
                                                                                
                                                                    
Au Canada anglais, la loi sur la "clarté" a été bien reçue e
t presque tous les députés non québécois de  
l'opposition à la Chambre des communes s'y sont ralliés, ce qui es
t rare.
                                                            
                                                                                
                                                                    Au Québec, en revanche,  
l'opposition a été clairement majoritaire.
                                                            
                                                                                
                                                                    Deux tiers des déput
és québécois à la Chambre des communes,  
les trois partis représentés à l'Assemblée nationale du Qué
bec, et environ 60 % de la population ont  
rejeté la loi fédérale.
                                                            
                                                                                
                                                                    Plusieurs fédéralistes reconnus, 
dont Claude Ryan, ancien chef du Parti libéral du  
Québec et leader du camp fédéraliste lors du référendum d
e 1980, ont critiqué la loi comme étant  
insatisfaisante, tant du point de vue du fédéralisme que de celui 
de la démocratie.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ces réactions n'ont  
cependant guère eu de suites puisqu'un référendum sur la souver
aineté n'est pas vraiment à l'ordre du  
jour au Québec.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dans un contexte référendaire, il pourrait en ê
tre autrement.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Une série de scandales impliquant le gouvernement fédéral a pro
bablement eu plus d'impact dans  
l'opinion publique que les calculs de celui-ci en vue d'un éventuel r
éférendum au Québec.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les plus  
importants de ces scandales ont concerné un Fonds transitoire pour la
 création d'emploi géré par le  
ministère du Développement des ressources humaines.
                                                            
                                                                                
                                                                    Créé à
 même les revenus de l'assurance  
chômage, dans le contexte d'une réforme qui a significativement ré
duit la part des chômeurs éligibles à  
des prestations, ce fonds a été plus ou moins dilapidé par le b
iais de subventions attribuées sur la base  
de critères mal définis, dans de nombreux cas à la veille des é
lections de1997.
                                                            
                                                                                
                                                                    Un rapport interne du  
ministère, rendu public le 17 novembre 1999, et plus tard le rapport 
du Vérificateur général faisaient état  
de ratés administratifs majeurs pour ce fonds et pour d'autres progra
mmes du même ministère, qui,  
ensemble, représentaient des dépenses d'environ un milliard de dol
lars canadiens.
                                                            
                                                                                
                                                                    Une dizaine de projets.
                                                                                                                    »
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