Canada (1987-1988): Le triangle électoral
Publié le 13/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Canada (1987-1988): Le triangle électoral. Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/Lycée/angui/3/450587.txt[13/09/2020 02:24:50]
Le paradoxe est double.
La poursuite de la croissance économique cana
dienne (+4,0% en 1987) et de la
baisse du taux de chômage - en deçà de 8% au printemps 1988, so
it l'une des meilleures performances
d'Occident - à laquelle il faut ajouter le redressement du dollar can
adien (de 74 à 80 cents américains)
n'a provoqué qu'une modeste remontée du Parti progressiste-conserv
ateur dans les sondages.
Celui-ci
doit disputer la seconde place au Nouveau parti démocratique (NPD)
d'Ed Broadbent, plusieurs points
derrière le Parti libéral de John Turner, qui se maintient en tê
te en dépit de l'impopularité personnelle de
son chef, hésitant et velléitaire.
Bon premier dans les sondages,
le Parti libéral s'est néanmoins
entredéchiré sur la place publique.
La nécessité de contenir le déficit du gouvernement central, ra
mené en 1987-1988 à 5,5% du produit
national - un niveau jugé encore trop élevé par les milieux é
conomiques -, interdit la mise sur pied de
programmes coûteux destinés à séduire l'électorat.
Il est
vrai que le premier volet de la réforme fiscale,
celui qui déplace une partie de la charge des particuliers vers les e
ntreprises, est entré en vigueur.
Le
second volet prévoit l'introduction d'une taxe à la valeur ajouté
e (TVA) sur la plupart des biens de
consommation ; il a été reporté au-delà des élections lé
gislatives prévues pour le premier semestre de
1989.
Adhésion du Québec à la Constitution
Cette étroite marge de manoeuvre a donc obligé le gouvernement à
tout miser sur deux dossiers aussi
fondamentaux que controversés, l'accord du lac Meech et celui de libr
e-échange avec les États-Unis.
Le
premier concerne la nouvelle entente constitutionnelle, signée par le
gouvernement central et les dix
provinces canadiennes en juin 1987.
Il permet l'adhésion du Québec
à la Constitution canadienne.
On sait
que le Québec avait catégoriquement refusé de signer l'Acte con
stitutionnel de 1982.
Pour avoir force de
loi, la nouvelle entente doit être ratifiée par les onze parlement
s canadiens avant le 23 juin 1990.
Pour obtenir cette entente, il a fallu accorder à chacune des provinc
es presque tout ce qui avait été
consenti au Québec, ce qui indique bien à quel point l'idée d'u
n véritable statut particulier pour la
province francophone choque le Canada anglais.
Or ce qui a été int
erprété comme une victoire pour le
Québec, malgré le flou entourant la portée réelle de la clau
se définissant la province francophone comme
une "société distincte", devait fatalement être considéré
comme une défaite pour le Canada par ceux qui
restent attachés à une vision centralisatrice du pays.
Si un dossi
er pouvait faire sortir de son mutisme
politique l'ancien Premier ministre Pierre Elliot Trudeau, c'était bi
en celui-là.
Au grand dam de John
Turner, qui a accepté l'accord avec quelques réserves - poids é
lectoral du Québec oblige -, Pierre Trudeau
a foncé tête baissée dans l'accord du lac Meech avec la volonté
non dissimulée de le faire échouer.
Au
printemps 1988, il pouvait compter sur la victoire puisque au moins deux
provinces, le Nouveau-
Brunswick et le Manitoba, avaient décidé de ne pas présenter l'
accord à leur Assemblée, du moins dans
sa facture originale.
Quant au Premier ministre, Brian Mulroney, et au c
hef du gouvernement québécois,
Robert Bourassa, ils ont beaucoup misé sur cet accord.
Un éventuel
échec ne pourrait qu'être douloureux
pour le Québec qui se sentirait alors trahi une deuxième fois en s
ept ans par d'autres provinces
canadiennes...
et par l'aile centralisatrice du Parti libéral fédé
ral.
La profonde division de ce parti à propos de l'accord du lac Meech a
joué un rôle majeur dans les diverses
campagnes internes menées contre John Turner.
Deux "putschs" ont é
té tentés, en août 1987 et en avril
1988, mais à la surprise générale, celui-ci a sauvé sa tê
te.
Il faut dire qu'il a défend bec et ongles.
La
proximité des élections législatives lui permet de croire que l
e pire est passé, du moins s'il en sort
vainqueur!
Accord de libre-échange avec les États-Unis
La seule véritable bouée de sauvetage encore disponible pour le go
uvernement conservateur se trouve
du côté de Washington, qui a signé une entente de libre-écha
nge avec le Canada en janvier 1988, après.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Tunisie (1987-1988)
- Soudan (1987-1988)
- Sainte-Lucie (1987-1988)
- Royaume-Uni (1987-1988): La radicalisation thatchérienne
- Roumanie (1987-1988): Un pays à l'agonie