Canada (1980-1981): La dérive vers l'ouest
Publié le 13/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Canada (1980-1981): La dérive vers l'ouest. Ce document contient 749 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
file:///F/Lycée/angui/3/450579.txt[13/09/2020 02:24:50]
Heureux pays: le ministre des Finances du Canada, Allan MacEachen, annon
ce une croissance
économique de 4 à 6% pour 1981 si le rythme de production des quat
re premiers mois de l'année se
poursuit.
Tempérant cet optimisme ministériel, le service de pré
vision de la très influente Chase
Econometrics prévoit un taux de progression du PNB canadien de 3,3%.
Les indications ne concordent
pas, mais les atouts du Canada sont certains.
Deuxième du monde par sa superficie, après l'URSS (10 millions de
kilomètres carrés), le Canada est peu
habitable.
Toute la partie nord est désertique et couverte de glaces
; la population (25 millions) est
concentrée dans le Sud: de l'Atlantique, à l'est, au Pacifique, à
l'ouest.
Pour les ressources, la réalité canadienne s'écrit au superlati
f: dans son sous-sol, le Canada, premier
producteur mondial de zinc, au deuxième rang pour le nickel et l'uran
ium, recèle pratiquement tous les
minerais existants ; la balance agricole est toujours bénéficiaire
; premier producteur mondial de colza et
deuxième pour le lin, le Canada constitue, avec les États-Unis d'A
mérique et le Brésil, le grenier de la
planète.
Cette richesse est cependant inégalement répartie.
Si les réser
ves minières récemment découvertes dans
les territoires du Nord-Ouest et au Yukon sont fabuleuses, les provinces
de l'Est atlantique (Terre-Neuve,
la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l'île du Prince-Édo
uard) demeurent les parents pauvres de la
fédération: les revenus y sont le plus bas et le taux de chômag
e généralement fort élevé (13% à Terre-
Neuve).
Vient ensuite le Canada central - patrie de la moitié des Ca
nadiens: l'Ontario et ses industries
lourdes, et surtout le Québec, avec ses industries légères.
Plu
s à l'ouest, le long de la frontière
américaine, la "prairie canadienne": Manitoba, Saskatchewan, Alberta.
Ces provinces, traditionnellement
pastorales et agricoles, attirent maintenant immigrants et diplômé
s, qui se voient offrir les meilleurs
salaires du pays.
Une véritable ruée vers l'ouest: outre le boom p
étrolier, ces provinces regorgent de
richesses, notamment gaz et potasse.
A l'extrême-ouest du Canada, tou
rnée vers la Californie, la
Colombie britannique: bois, pêcheries, tourisme.
Disparate, l'économie canadienne est caractérisée par sa dép
endance à l'égard des États-Unis, qui
absorbent 68% de son commerce extérieur.
Le dynamisme de la bourgeois
ie financière canadienne,
pourtant remarquable, n'y fait rien.
Le Québec contre Ottawa?
Mais il y a pire pour l'avenir du Canada.
Si l'ancien dominion est indé
pendant de la couronne britannique
depuis 1931, le mot Canada ne recouvre plus la même réalité de
l'Atlantique au Pacifique: au mieux, une
équivoque ; au pire, une illusion.
Au-delà des intérêts é
conomiques parfois convergents, passé culturel,
projets actuels et avenir politique opposent les deux groupes linguistiq
uement majoritaires.
Anglophones
et francophones sont cependant d'accord pour s'affubler du nom de "peupl
es fondateurs" pour mieux
faire oublier les premiers habitants du pays: les Amérindiens.
Histor
iquement, les francophones sont
défavorisés par rapport aux anglophones.
Ces tensions désignent
la "question nationale", où le Québec
monte aux premières lignes contre Ottawa.
Mais, comme dans les mauvai
ses ruches, cette confrontation
donne plus de chaleur que de miel.
Avant de s'étendre à d'autres p
rovinces que le Québec et de se
convertir en "bataille constitutionnelle", ce conflit était dédaig
neusement considéré par le Premier
ministre fédéral, Pierre Elliott Trudeau, comme une "querelle trib
ale" - à la grande colère des
indépendantistes du Québec.
L'indépendance rabaisserait-elle le
Québec au niveau d'une "république
bananière", comme certains fédéralistes le disent? Ou, comme le
veulent des nationalistes, la
souveraineté du Québec, associé aux autres provinces, ouvrirait
-elle la voie à une société plus juste et
solidaire des peuples dominés? Le débat reste ouvert.
Une chose est sûre: au Canada, comme ailleurs, autonomie politique et
indépendance énergétique vont
de pair.
Plus que l'appartenance à un vaste pays, la baisse éventu
elle du niveau de vie détermine le
Canadien dans le secret des urnes.
C'est seulement sous cet angle éco
nomique que se comprend
l'apparente contradiction des Québécois votant contre les indép
endantistes au référendum sur la.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- URSS (1980-1981): Raidissement et indécision
- Éthiopie 1980-1981: Le pouvoir de Mengistu
- Afrique du Sud (1980 - 1981): Vers la confrontation?
- RFA 1980-1981 L'effritement de la social-démocratie
- Vietnam (1980-1981): Les difficultés de la paix