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Campbell, Kim

Publié le 06/12/2021

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1 PRÉSENTATION

Campbell, Kim (1947- ), femme politique canadienne, première femme Premier ministre du Canada (juin-novembre 1993).

2 JEUNESSE ET DÉBUTS EN POLITIQUE

Née à Port Alberni (Colombie-Britannique), April Phaedra, dite Kim Campbell obtient son diplôme de sciences politiques à l’université de Colombie-Britannique, avant de poursuivre ses études à la London School of Economics en Angleterre. Elle enseigne pendant six ans avant de revenir à l’université de Colombie-Britannique pour y préparer une licence de droit, qu’elle obtient en 1983. Engagée dans la chose publique dès ses années d’étudiante, elle fait véritablement ses débuts dans la politique locale au sein du parti du Crédit social, une faction dissidente du Parti conservateur très active en Colombie-Britannique. En conflit avec les « créditistes « sur la question de l’avortement, elle se rapproche du Parti progressiste conservateur et est élue sous sa bannière à la Chambre des communes en 1988.

3 UN BREF MANDAT DE PREMIER MINISTRE

Sous le gouvernement de Brian Mulroney, Kim Campbell est nommée ministre d’État chargé des affaires indiennes et du Nord-Canada (1989) avant de prendre la direction du ministère de la Justice (1989-1992). À ce poste, elle se distingue pour ses projets de loi sur le contrôle des armes à feu et sur la protection des victimes d’agressions sexuelles. Quelques mois après avoir été nommée ministre de la Défense, elle bénéficie de la démission de Brian Mulroney en juin 1993. Face à son rival Jean Charest, elle prend le leadership du Parti progressiste conservateur et devient le 25 juin 1993 le dix-neuvième Premier ministre du Canada.

Dans un contexte marqué par la crise économique, elle ne parvient pas à redresser l’image d’un parti usé par près d’une décennie de pouvoir. Lors des élections législatives d’octobre 1993, elle mène les conservateurs à une défaite cuisante face au Parti libéral. Elle-même perd son siège de député et abandonne la politique au lendemain de sa démission du poste de Premier ministre — Jean Chrétien lui succède. Elle retourne à l’enseignement (université Harvard) avant d’être nommée consul général du Canada à Los Angeles (1996-2000).

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