Camisards (Les)
Publié le 05/12/2021
Extrait du document
France. 1702-1710
Malgré la déclaration royale du 13 décembre 1698, qui interdisait d’user de contrainte pour obliger les « nouveaux convertis «, c’est-à-dire les protestants, à recevoir les sacrements, les violences et les dénonciations continuaient en Languedoc. En particulier, l’archiprêtre de Mende, François du Chayla, se montrait impitoyable. Le 28 juillet 1702, les paysans, exaspérés, attaquèrent sa maison, le tuèrent et la brûlèrent. En décembre 1702, toute la région cévenole était soulevée, sous la direction de Gédéon Laporte, Pierre Esprit, Abraham Mazel, Salomon Couderc, Jean Cavalier, etc. Les Cévenols, que l’on appela Camisards parce qu’ils portaient leur chemise sur leurs vêtements pour se reconnaître au combat, ne furent jamais très nombreux en armes (peut-être deux mille), mais leur connaissance du terrain leur permit de tenir tête à des troupes beaucoup plus nombreuses et mieux armées. Les généraux du roi menèrent la guerre avec vigueur ; 466 villages furent brûlés, les populations dispersées. En mars 1704, on fit venir le maréchal de Villars, qui essaya de la douceur et réussit à ramener Jean Cavalier à la cause royale, mais obtint d’être rappelé à la fin de 1705. Il n’avait pas mis fin aux troubles, qui furent entretenus par des envoyés de l’Angleterre, des Provinces-Unies et de la Savoie. Ce n’est qu’en octobre 1710 que le calme revint, lorsque Claris et Abraham Mazel eurent été tués au combat. Mais le protestantisme, malgré la persécution, se maintint : on a évalué à un million au moins le nombre des réformés qui vivaient à la fin du règne de Louis XIV en Dauphiné et en Languedoc.
Liens utiles
- camisards.
- LES CAMISARDS
- LES CAMISARDS
- La révolte des camisards
- La révolte des camisards (1702-1704) - La jacquerie huguenote