Camille PISSARRO:BRIQUETERIE A ÉRAGNY.

« Camille PISSARRO BRIQUETERIE A ÉRAGNY Dans cette œuvre aux coloris éclatants, Pissarro se range pour un temps au côté des néo-impressionnistes, sans pour autant oublier de sublimer la campagne .•.

Pissarro avait déjà peint à plusieurs reprises cette briqueterie , mois en 1885, alors que sa manière était encore impressionniste.

Ici, trois ans plus tord, le cheminement vers le pointil­ lisme, sous l'influence de Signac et de Seurat , ne fait pas de doute.

LA TECHNIQUE «Que faire pour avoir les qualités de pureté , de simplicité du point , et le gras , la souples ­ se, la liberté, la spontanéité , la fraîcheur de sens ation de notre art impressio nniste? Voici lo question ; cela me préoccupe beaucoup, car le point est maigre , sans consistance , diaphane , plus monotone que simple , même les Seurat , surtout les Seurat ...

», écrit le peintre à son fils Lucien le 6 septembre 1888.

Mais, bien qu'il oit réussi à maîtriser cette nouvelle manière de composer, sa période néo-impressionniste sera brève, cor il ne pourru pas s'habituer à la lenteur d' exécu­ tion d'un tel procédé, qui le gênait dons sa liberté d'expression .

LE CONTEXTE Le 13 décembre 1888, Pissarro, sur le point d'achever cette toile, écrit à lucien, avec lequel il a entretenu une correspondance assidue : Pissarro et sa femm e, Julie .

Elle avait été au servi ce de la mère du peintre .

Celui-ci ne l'épousera qu 'aP,rès la naissance de leur troisième enfant .

Quatre autres suivr ont .

Camille PISSARRO 1830-1903 • Briquekm à Éragny • Huile sur toile 58 cm x 72 cm • Peint en 1888 • Daté et signé en bas, à gauche, « C.

Pissarro 1888 » • Localisation : collection particulière • Exposition: Chicago, 1931 « Nous avons eu depuis un mois des journées magnifiques.

Je regrettais joliment de n'avoir pos commencé une étude sur nature : du soleil avec gelée blanche et brume ; régulièrement nous avons cet effet, mais j' ai tant de choses en main.

J' ai presque fini mon Soleil couchant , La Briqueterie , j' x travaille encore, le ciel se finit, mois je prenéls mon temps .

» L'HOMME «C'était un homme délicieux, notait le critique Tobaront, tout rayonnant de bonté . ..

On ne pouvait l'approdler sons être conquis par la patriarcale majesté de son visage, où rien de dur ni d'hautain ne s'inscrivit jamais.

» L'HISTOIRE Cette toile a trouvé preneur lors d'une vente à Londres chez Sotheby's, en juin 1990, pour 1 million de livres (8 ,9 millions de francs fran­ çais).

Auparavant, il avait figuré dons la pres­ tigieuse collection du milliardaire Poul Getty, industriel américain qui avait fait fortune dons le pétrole et avait constitué une fabuleuse col­ lection d'objets d'art.

LA COTE Une huile sur toile de 1888 a trouvé preneur pour 300000 dollars (1,6 million de francs français) à New York en 1993, tandis qu'une œuvre réa lisée en 1901 atteignait lors de la même vente la somme record de 3 ,6 millions de dollars (20 millions de francs français).

Mais on peut trouver un simple dessin au crayon pour 1 000 FF (180 do llars).. »