Camille COROT:PORTRAIT DE CLAIRE SENNEGON.

« Camille COROT PO RTR AIT DE CLAIRE SENNEGON Dans les années 1830, Corot immortalise ses jeunes nièces dans une série d'œuvres influencées par Ingres.

Le portrait de Claire Sennegon entrera au Louvre en même temps que celui de sa fille Blanche.

Corot a brossé pas moins de cinquante por­ traits de la bourgeoisie parisienne avant 1845.

S'inspirant des tableaux de la Renaissance, remis à la mode par le néoclossicisme, il cro­ quait habituellement ses modèles jusqu'aux genoux, assis devant un fond abstrait.

L'ŒUVRE Après avoir fait le portrait de ses nièces Loure, Blanche et Octavie, le peintre prend pour modèle la quatrième fille de sa sœur Annette et de Lourent Denis Sennegon.

Des sept enfants du couple, seuls deux seront encore en vie à la mort de Corot.

Comme ce fut le cos pour ses sœurs, Louise Claire pose pour son oncle à l'âge de seize ons.

Les portraits des quatre sœurs étaient à l'origine de dimensions identiques et de composition semblable.

Dons un premier temps, on a estimé que celui de Claire Sennegon avait été brossé vers 1845.

Mois sa coiffure et sa toilette étaient en vogue en 1 837.

Or, il était impen­ sable pour une jeune fille de bonne famille de porter une robe complètement démodée.

Curieusement, Claire paraît beaucoup plus mûre que ses sœurs ou même âge.

Son expression à la fois assurée et curieuse accroche immédiatement le regard.

Sa dis- Au début de sa carrière, Corot était connu surtout comme J=>Ortraitiste.

Sa famille posa souvent pour lui.

Jean-Baptiste Camille COROT 1796-1875 • Portrait de Claire Sennegon • Huile sur toile 43 cm x 35 cm • Non signé.

Cachet de la vente Corot en bas, à gauche • Peint en 1837 • Localisation : Paris, musée du Louvre • Expositions : Venise, 1934; Paris, 1936, 1946, 1950, 1962, 1975; Lyon, 1936 tinction et sa grâce en font déjà une jeune fille du monde consciente de sa place.

Les contours soigneusement définis, la carnation délicatement traitée et les tons vifs suggèrent l'influence d'Ingres.

Corot ajoute pourtant une touche d'originalité en faisant poser sa nièce devant un paysage verdoyant ou ciel tour­ menté.

LA CRITIQUE Ce portrait a été présenté pour la première fois ou public en 1934.

«Corot rejoint, par­ delà les siècles, Fra Angelico et Fouquet, chantres comme lui de cette lumière sans ombre qui est celle d'un monde au-delà de la matière, où ne règnent plus le temps, ni la mort», écrit Germain Bazin.

L'HISTOIRE Le tableau fut offert par Corot à sa sœur Annette Sennegon.

Sa fille Claire, devenue Mme Charmois, le céde à sa fille Blanche, devenue Mme Lemorinier.

Les héritiers le don­ nèrent ou Louvre à sa mort, en 1926.

L A COTE U n pe ilit Portrait de Daumier, plus tardif, a atteint 22 0 000 FF (40000 dolla r s) lo rs d 'un e ve n te aux enc hères à New York en 1 993 .

IL es hu iles du pein tre se négo cien t en général entr e 13 5 000 FF (22 900 do llars) et près de 6 m illions de fra ncs françai s (1,2 mill io n de do llars).

M ais on p eut a chet er un dessi n de l'a rtiste à partir d e lO OOOFF (1900 do llars).. »