Camille COROT:LES CHEVRIERS DE CASTEL GANDOLFO.

« Camille COROT LES CHEVRIERS DE CASTEL GAN DOLFO Dans la plus pure tradition des paysagistes du siècle, Corot peint à l'antique ce repos des chevriers.

Son style, pourtant, annonce des bouleversements ...

Corot a 29 ons quand son père accepte enfin de lui donner les moyens de devenir peintre.

Il port alors pour Rome, potrie des arts, avec un ami rencontré aux cours du peintre Bertin.

L'ŒUVRE Traitée à la manière de l'École de Barbizon, exaltant la nature sur un mode antique , la toile nous convie à une flânerie à Castel Gandolfo, résidence d 'été du pope, située à quelques kilomètres de Rome.

La scène n'est pas sons rappeler Poussin , mois , à partir de cette époque, les sensations et les sentiments vont de plus en plus l'emporter chez Corot sur la simple observation de la nature.

« Il renon­ cera à la permanence des formes bien construites, pour s'éprendre des nuances dont l'atmosphère baigne les choses », note Germain Bazin.

On est à la porte des théo­ ries impressionnistes .

Quant à la technique de Corot, elle est faite de touches indisso­ ciables, de glacis et de frottis imperceptibles laissant sur la toile le minimun de molière.

L'ombre l'emporte sou vent sur la lumière .

LA CRITIQUE Dès 1 83 1, Corot en v oie ses œu vre s ou Solon.

Il n'y est pas refusé, mois ses tableaux sont mol accrochés, placés dons des endroits où il est difficile de les apprécier.

Loin des LA COTIE Corot jouit d'une solide cote.

L'offre reste toutefois moyenne et très variable suivant la qualité des œuvres, et en raison des doute s quant à leur attribution.

On peut trouv er de faibles toiles pour 300000 F, alors qu'il faut compter de trente à quarant e f ois plu s pour des chef s-d'œuvre: Vénu s au bain s'est vendue plus de 14 millions de fr ancs à Londres, en 1990).

Un pay sage d'I talie devrait coter aujourd'hui plu s de 3 millions de francs.

Les dessin s, rares , coûtent ent re 10000 et 50000 francs.

Jean-Baptiste Camille COROT 1796-1875 • Les Chevriers de Castel Gandolfo • Huile sur toile 59 cm x 78 cm • Signé et daté en bas, à gauche «Corot 1866 », sous une autre signature p lus sombre «Corot» • Peint en1866 • Localisation : Caen, musée des Beaux-Arts • Expositions : Paris, 1875 (sous le titre Pâtres au bord d'un lac), 1934, 1960; Rome, 1925; Tokyo, 1954; Dieppe, 1958; Calais, 1966; Brest, 1971; Lugano, 1987 sentiers officiels de la peinture, il doit essuyer le mépris et les rebuffades.

«Mon ami, vous vous gâchez, vous peignez aussi mal que Corot!», dira un iour le professeur Léon Coi­ gnet à l'un de ses élèves.

Après une vingtaine d'années de combat et d'obstination pour imposer son art, Corot voit enfin ses efforts récompensés.

Il est reconnu.

«Le nom de Corot est populaire -clame Champfleury -, et Corot est le seul paysagiste français ...

» L'HISTOIRE A l'exposition de 1875, le tableau avait été prêté par une certaine Mme Alfred Koechlin, qui le cédo ou collectionneur Daupias.

Lors de la vente Doupios, en moi 1 892 , l'œuvre - qui avait été adiugée 8 5 000 F ! - entra dans la col­ lection d'Alfred Chochord, pro­ priétaire des ma­ gasins du Louvre, qyi la légua à l'Etat en 1909.

Le tableau est actuellement en dépôt du Louvre au musée de Autoportrait Caen.

de Camille Corot.. »