Camille COROT:LE VALLON.

« Camille COROT LE VALLON «Un homme ne doit embrasser la profession d'artiste qu'après avoir reconnu en lui une vive passion pour la nature».

Tel est l'acte de foi que Corot consigna dans un de ses carnets et qui l'anima sans faillir pendant toute sa longue carrière.

Coro t demeure sa ns contest e l'un des plu s gra nd s pa ysag istes du XIX e siècl e.

A vin gt ans dé jà , il sait qu e la na ture re tie nd ra plu s qu e toul autre su jet son attention, el, dans la mo i­ son fam i liale de Ville-d 'A v ray, il cho isit une c ham b re située au deuxième ét age : par les gra nd es fenêtr es q ui ouvrent s ur le jardin e l l'é ta ng , il peu l tout à loisi r tr avai ller d'ap rès n a tur e.

Par la suit e, ce tte pass io n n e se dém en tira jamais.

L'ŒUVRE Corot , gran d am at eu r de musique, a dé ve­ lo ppé un sens de l' h a rmonie et d e l' é quilibr e qui fit dire à ses contempor ai ns qu 'il était sûre­ men t au tant p oè te q ue peintre .

Dan s ce paysag e, où l'artiste ne rec herche ni e~els dramatiq ues ni co mp ositio n d éro utant e, cha que élément se mb le avoir trouvé sa place exac te e l bai gne dan s une lumi ère diffu se q ui donne son unité à l'e ns em ble.

Un gr and ciel gri sé oc cupe plus de la moiti é du tableau et s e rt d e faire-val oir à ce tte natur e sere ine mois exp ress ive que le pe intre affectio nne .

Une m asse d'a rbr es vert sombr e bo uc he l' h o rizo n· par leur disposition, para llèle à une l ig ne d~ bos q ue ts plu s somb r es encor e, ils créent un p o int d e fuite vers le fond de la to ile , là où le r egard aperço it la silhouett e presqu e imper­ ceptible d'une ég l ise.

Au premier plon , quat re p e tites p a ysann es po ursuive nt leur co nvers a - LA CO T E L es paysages de Coro t -dont H cir cu le de nombreu ses co pi es - a tteignent d es prix s usce ptib les de déco urage r le s imple ama teur.

Une Vue de Saintry près de Corbeil, huil e s ur toile de 1873 , a été e m po rtée pour 3,1 mil.lio ns de f ran cs f ran çais (560000 do llars) ch ez Sotheby 's en 1995.

Mais l'a mat eur pourra enrichir sa coll ectio n d e grav ures, puisqu'on trouve encore des pa ysages d'Ital ie a ux alentours de 3000 FF ( 550 dollars).

Jean-Baptiste Camille COROT 1796-1875 .Le Vallon • Huile sur toile 35 cm x 53,5 cm • Signé en bas, à gauche, «Corot» • Non daté • Localisation : Paris, musée du Louvre lion, ta ndi s q ue s ur la dro ite un jeune v ache r s'apprête à rejo indre sa b ête qui, ou ce nt re de la com p oslio n, att end do ns l'om bre des feuillage s.

LA CRITIQUE En 18 4 5, Ba ude la i re reconnaissa it en Corot « le chef de l'école moderne du paysage ».

Et le poète de po ursuivre: «Les qualités par les­ quelles il brille sont tellement fortes, parce qu'elles sont des qualités d'âme et de fond, que l'influence de M.

Corot est actuellement visible dans presque toutes les œuvres des jeunes paysagistes, surtout de quelques-uns qui avaient déjà le bon esprit de l'imiter et de tirer parti de sa manière avant qu'il fût célèbre et sa réputation ne dépassant pas encore le monde des artistes.

M.

Corot, du fond de sa modestie, a agi sur une foule d'esprits.» Corot aime peupler ses paysage s d'une présencehcomme en témoign~ la bergère et ses deux vac es qui animent ces Etangs de Ville-d'Avray.. »