Camille COROT:LA LEVÉE DES FILETS.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Camille COROT
LA LEVÉE DES FILETS
D~ns la vie, il passait pour un «père la joie» (Daubigny), voire pour
« 1 homme heureux par excellence» (selon les frères Goncourt).
Ses
toiles souvent mélancoliques corrigent ce portrait trop sommaire.
Au fil des ons, sa propension ou rêve allait en
e~et en augmentant, ce qui confère souvent à
ses toiles, 1qui baignent dons une lumière diffu
se , une atmosphère éthérée proche du
romantisme.
Pourtant , iusqu 'à la fin, ses amis
de
Pari s, de Douai, d'Arras ou d'Arleux conti
nuent
à le considérer «comme un bon gros
fermier un peu bonhomme, de
l'un de nos
pays
vignobles du centre de la France, tenant
du
milieu entre le maire un peu éduqué et le
mair~ crûment ru;tique, le paysan illettré qui
a
tou1ours laboure la terre et le paysan qui a
été à l'école et qui dirige une ferme.
Sa figure
réjouie mais aux lèvres et aux pommettes
épaisses ne
laisse point deviner en lui l'étoffe
d'un grand talent ...
» Sans doute est-ce pour
cette raison que des artistes
indélicats multi
plièrent les faux Corot, comptant sur le
manque de réaction du maître.
Avec raison,
puisque, par
faiblesse, il lui arrivait d'authenti
fier des œuvres d'origine douteuse
1
Ainsi était « bon papa Corot ».si bon qu'il
était iugé na·lf par ses contemporains, sans
que ce
qualificatif ait une valeur péiorative.
Aux yeux de
Baudelaire, il passait plutôt pour
une qualité: « Ce sont la naïveté et l'origina
lité qui constituent le mérite de M.
Corot»,
écrit-il.
Camille COROT 1796-1875
• La Levée des filets
• Huile sur toile 66 cm x 82 cm
• Signé en bas, à gauche, «Corot 1871 » • Peint en 1871
• Localisation : Paris, musée d'Orsay • Expositions: Paris, 1910, 1958
L'ŒUVRE
Corot aimait beaucoup s'asseoir
au bord des
rivières, dont
le calme le poussait à la médita
tion.
Les études qu'il réalisait en plein air
n'étaient que des esquisses reflétant son goût
pour
les promenades en forêt et le long des
cours d'eau.
Car, même
s'il était attaché à la
tradition impressionniste, Corot tra v aillait
essentiellement en atelier -d'abord quai Vol
taire, puis rue Neu ve-des-Petits-Champs , rue
des Beaux-Arts et, enfin, rue du Faubourg Pois
sonnière.
Il s'y rendait dès sept heures du
matin
et peignait iusqu'au soir, ne s'interrom
pant que pour manger
une soupe à midi ou
pour recevoir ses élèves ou ses visiteurs.
L'HISTOIRE
Cette toile a fait partie de la vente anonyme
Mme R., organisée à Paris en 1883, puis du
legs Alfred Chauchard ou musée du
Lou vre en 1909.
Elle a été transfé
rée à Orsay en 1986.
LA COTE
Une huile sur toile de 1870 a
trouvé
preneur pour 720000 FF
(130000 dollars) à Londres en
1993.
On peut acquérir une eau
forte pour une somme allant de
1800 FF (325 dollars) à
Une simple tache claire (Pêcheur à la ligne), et le tableau est illuminé.
Monet saura se souvenir de la leçon.
17000 FF (3000 dollars).
Pour
un simple dessin, il faut compter
5
000 FF (900 dollars)..
»
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