Camille COROT:LA CUEILLETTE DES MARGUERITES.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Cam ill e COROT
LA CUE ILLETTE D ES MA R GUE RIT ES
Dans cette toile à l'atmo sph ère vaporeuse , brossée par un des maîtres
du
pa y sage , deux jeune s filles cueillent des margueri t es , protégées par
le riche feuillage d'un sous-bois ...
« Ne jamais perdre la première impression »,
disait celui qui intitulera certains de ses
tableaux Effet du matin, Effet du soir...
Com
ment ne pas voir les prémices de l'impression
nisme chez cet artiste dont tous se réclamaient?
L 'ŒUVRE
Corot exprime ici
sa conception d'un pay
sage idéalisé, où l'intensité de la lumière est
étouffée sous l'épaisseur des frondaisons.
la
masse des arbres occupe la majeure partie
de la toile,
les feuillages se rejoignant au-des
sus de la trouée lumineuse.
Traitées avec une
extrême subtilité, grâce à l'emploi de glacis
transparents,
les feuilles donnent l'impression
de
se fondre dans le ciel, qui brille au loin
d'un éclat adouci.
A un critique qui lui
demandait:
«M.
Corot , pourquoi ne finis
sez-vous jamais vos
tableaux? , le peintre
répondit:
« Eh, monsieur , que faites-vous de
l'in~ni? »
LA CRIT IQ UE
Si certains critiques furent très réticents, notam
ment à propos du flou qui caractérise souvent
les tableaux de Corot, d'autres se montrent
enthousiastes, comme l'écrivain
E.
About :
Celui que ses cadets surnommaient affectueusement « le père Co rot » se montre très ouvert à la ~énération impressionniste .
Pissarro se cons1dérait comme son élève .
«M.
Corot est un personnage unique, excep
tionnel , en dehors de tous les genres et de
toutes les écoles ; il n'imite rien, pas même la
nature, et il est inimitable.
Aucun artiste n'a
plus de style et ne fait mieux passer ses idées
dans le paysage.
En traversan t son imagina
tion,
les ob jets revêtent une forme vague et
c h armante.
Les cou leurs s'adoucissent et se
fondent; tout devient frais, jeune , harmo
nieux : il est le poète du paysage .
»
L'HISTOI RE
le premier propriétaire de cette toile fut Jean
Baptiste Faure ( 1830-1914), le célèbre
baryton
de l'Opéra de Paris.
Suivant les
conseils judicieux de
Durand-Ruel, il se consti
tuait depu is 1860 une remarquable collection
d~ peintures de De lacroix, de Corot et de
l'Ecole
de Barbizon.
En 1873, le chanteur
amorça
un tournan t radical en jetant son
dévolu
sur les impressionnistes.
Il vendit cette
toile
à Du rand-Ruel le 7 juin 1873, à Paris,
pour la somme de 7 000 F.
Après avoir
connu de nombreux propriétaires, le tableau
a trouvé preneur
lors d'une vente à londres,
chez Christie's, le 29 juin 1992, pour
280 000 livres (2,4 millions de francs).
LA COTE
Les prix des huiles
sur toile s'échelonnent
de
196000FF (35000dollars) à
5,88 millions de francs français (1,1 million
de dollars),
tarif record atteint en 19921ors
de la vente
d'une huile de 1873.
On trouve
néanmoins des dessins
au crayon ou à
l'encre pour des sommes allant de
llOOOFF (2000dollars) à 96000FF
(17 SOOdollars)..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Camille COROT:LA CUEILLETTE DES MARGUERITES.
- Chauchard, Alfred Corot, Camille
- Camille COROT:L'ATELIER DE COROT.
- Camille COROT:VOLTERRA, VUE PRISE EN REGARDANT LE MUNICIPE.
- Camille COROT:PORTRAIT DE CLAIRE SENNEGON.