Camille COROT:CIVITA CASTELLANA.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Camille COROT
CIVITA CASTELLANA
A Rome, le jeune Corot dédaigne les musées.
Seule la vie l'intéresse.
Inlassablement, le chevalet sous le bras, il recherche des sites où il
puisse épancher sa soif de lumière.
Pour toute une génération de peintres, le
voyage à Rome était l'étape indispensable
pour parfaire sa technique.
C'est bien dans
cette
intention que le père de Corot, en
1826, avait donné de l'argent à son fils pour
financer cette expédition.
Mois le jeune artiste a pris goût aux pay
sages.
Un de ses compagnons se souviendra
qu'il «passait toute la journée au milieu des
ruines
à observer les relations entre les tons
sous certaines conditions de lumière».
L'HOMME
Corot ne concevait son art que comme une
étude
de la nature sur le motif.
Ses deux pre
miers professeurs, Achille-Etna Michollon, puis
Jean-Victor Bertin,
étaient des paysagistes
influencés par la nouvelle peinture anglaise,
dont quelques rares marchands écoulaient la
production à Paris.
Suivant leurs traces, Corot
plante son chevalet sur les bords de la Seine,
avant
de rejoindre la forêt de Barbizon.
Par
fois, il y retrouve les futurs impressionnistes,
pour qui
il restera un maître incontestable.
Pis
sarro se présentera comme son élève, Renoir
dira que son art « ne passera ·lamais», et
pour Boudin
«il surpassait toute monde».
Lui, à quatre-vingts ons, continuait d'a~irmer:
«Je n'ai qu'une petite flûte mais je tâche de
donner la note juste».
L'ŒUVRE
Des ruines envahies par la végétation,
un panorama qui file à l'infini ...
Corot
campe
un paysage d'allure romantique.
Mais il n'appuie à aucun moment sur les
LA COTE
Un dessin à la mine de plomb représentant la Civitella a été vendu
42000 FF (7600 doUars) en 1993.
Jean-Baptiste Camille COROT 1796-1875
• Civita Castellana, Fabriques au sommet
des rochers
• Huile sur papier collé sur toile
35,4 cm x 35,5 cm
• Cachet de l'atelier en bas, à droite
• Peint en 1826 ou 1827
• Localisation : collection particulière
• Expositions: Chicago, 1960; Londres, 1989
e~ets, et aucun élément anecdotique ne per
met d'interpréter ce tableau.
Les deux person
nages qui remontent le petit chemin ne sont là
que pour donner une idée de l'espace que le
peintre a sous les yeux.
La composition rigoureuse, les formes figées,
les couleurs intenses et ramassées sur elles
mêmes, l'atmosphère volontairement froide
annoncent
déjà la vision d'un Cézanne où
les toiles les plus austères de Sisley.
L'HISTOIRE
Cette toile a fait partie de la vente des
œuvres de Corot restées dons son atelier
jusqu'à sa mort.
Elle fut achetée par un cer
tain M.
Detrimont pour 390 francs de
l'époque.
Remise sur le marché, elle quitta le
continent européen.
Les beUes huiles sur toile se négocient
autour de 400000 FF (73000 dollars).
Ici, Corot choisit de représenter un site historique: le Forum, vu des jardins Farnèse.
Cette toile a été peinte sur le motif au cours du même voyage en Italie..
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