Cameroun

« 1 / 2 Cameroun 1 De toua les anciens territoires français d'Afrique noire, le Cameroun était sans doute celui auquel l'Indépendance ouvrait les perspectives les plus Inquiétantes.

L'Indépen­ dance proclamée le 1"' janvier 1960 ne concernait que le Cameroun oriental où proliféraient les partis.

Douze ans s'écouleront avant que ne soient résolus les problèmes d'unification et d'Intégration.

En outre, depuis 1955, I'UPC (Union des populations camerounaises), organisation en rébellion ouverte contre l'administration coloniale, conti­ nuait la lutte malgré sa dissolution.

Cependant le Came­ roun (475 442 km2, plus de six millions d'habitants en 19n), devenu une République unitaire en juin 1972, fran­ cophone et anglophone, conserve une stabilité quasi exceptionnelle en Afrique noire.

Le président Ahmadou Ahidjo (élu en 1960 et constamment réélu depuis lors) a établi un régime fort qui gouverne le pays sous l'égide du parti unique UNC (Union des peuples camerounais).

2 Ancienne colonie allemande, le Cameroun avait été divisé en deux territoires sous mandat (un cinquième à l'ouest, quatre cinquièmes à l'.est) confiés respectivement à la Grande-Bretagne et à la France par la Société des Na· Ilona.

La partie anglaise est intégrée au Nigeria.

Le Came­ roun oriental (français) et le Cameroun occidental (britan­ nique) connaissent un développement séparé.

Placé sous la tutelle des Nations Uni• en 1946, le Cameroun oriental entre dans la "Communauté" en 1959.

Par les plébiscites des 11 et 12 février 1961, le Cameroun britannique du nord vote son Intégration au Nigeria tandis que le Came­ roun britannique du sud vote pour son rattachement au Cameroun oriental dans le cadre d'une République fédé­ rale constituée le 18 ' octobre 1961.

3 Au Cameroun, deux cents groupes ethniques vivent dans une géographie tout en contrastes : au nord, plaines arides ou Inondées et massif de l'Adamaoua aux popula­ tions soudanaises musulmanes (Foulbé et Haoussa) et 2 / 2. »